Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Chronique-fiction........ par Ahmed Farrah

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Chronique-fiction........ par Ahmed Farrah

    Chronique-fiction


    par Ahmed Farrah


    A l'ouverture de la session législative du printemps, le président de la République soumet, au parlement, une loi levant les restrictions imposées aux Algériens établis à l'étranger, afin de leur permettre d'occuper les hautes fonctions de l'État, à l'exception de la présidence de la République, la chefferie du gouvernement, le ministère de la Défense nationale, le ministère des Affaires extérieures et les ambassades des pays de leur seconde nationalité.

    Cette loi est votée, sans débats, par la majorité écrasante des députés de l'Assemblée nationale et des sénateurs. Suite à sa promulgation, un nouveau gouvernement, très restreint, est formé et sera dirigé, pour la première fois dans l'histoire du pays, par une jeune femme quadragénaire. A la surprise générale aucun portefeuille n'est attribué à des hommes. Une première mondiale, les médias internationaux reviennent en boucle sur cette information. Les Algériens sont médusés et dubitatifs. Les hommes sont sceptiques et consternés. Les femmes jubilent et dégagent de l'espoir. La société a changé, les universités comptent plus de jeunes filles que de jeunes hommes. Elles sont compétentes et sérieuses, là où elles exercent. Efficaces et dévouées. Droites et incorruptibles. C'est ce qu'a poussé le président à faire ce choix inédit. Des compétences, mondialement, reconnues sont sollicitées pour faire partie de ce gouvernement. Neuf ministres sur les 18 membres sont des binationaux ayant occupés des postes clés, dans des organisations internationales (FMI, Banque mondiale, UNICEF, OMC, OMS, une commissaire de l'Union européenne, une dirigeante d'une multinationale…). Un plan de relance de l'Economie est mis en chantier. Les ministères des Energies durables, de l'Economie numérique, des Industries agroalimentaires et de l'Éducation, de la Formation et la Recherche (englobant l'enseignement scolaire, l'apprentissage, l'enseignement supérieur et la recherche) deviennent de grands départements. L'efficacité du lobbying de la diaspora algérienne et la nouvelle approche professionnelle, moderniste et décomplexée des membres du gouvernement font de l'Algérie le plus grand bénéficiaire des investissements étrangers au monde.

    La Chine pour garantir sa sécurité alimentaire investit dans un méga-projet d'irrigation de 20 millions d'hectares, dans les Hauts Plateaux et le grand Sud. Des milliers de kiloètres de pipeline acheminent l'eau de mer à des stations de dessalement, fonctionnant au solaire et au gaz, depuis le nord du pays, de la Tunisie et de l'Océan Atlantique via Tindouf. Le problème du Sahara Occidental a été réglé dans l'intérêt des deux protagonistes. La Communauté économique maghrébine intégrée est née. La ministre de l'Aménagement du territoire, du bâtiment et de l'équipement lance, simultanément, la construction de 50 villes nouvelles de près de 100.000 habitants, dans les zones irriguées. 100 méga-fermes y sont réalisées par les Hollandais, pour la production de lait, de viande et de cultures maraîchères. Les Américains construisent 3 complexes de production d'engrais fertilisant et 5 usines de machines agricoles. Les Britanniques réalisent un réseau de chemin de fer. Les Allemands construisent des machines-outils et des cimenteries. Les Russes exploitent les mines. Les Japonais réalisent 9 ports, La France construit des usines de TGV et de tramways. Toutes les grandes banques du monde s'y sont installées à Algéria, la nouvelle capitale embryonnaire et injectent 1.000 Mds de $, prévus en 10 ans. Le dinar devient convertible. Tous les partenaires trouvent leurs intérêts, l'Algérie aussi. Le réchauffement climatique est un paramètre pris au sérieux pour certains pays qui pourraient trouver leur salut dans une Algérie développée leur assurant la sécurité. Le monde devient solidaire. Les conflits régressent. L'Algérien s'habitue au travail, son bonheur est au bout, il n'est pas loin, l'espoir lui revient et le sourire aussi. Bouteflika achève son dernier mandat, et met tout son poids et son influence pour remettre le flambeau à la chef du gouvernement pour continuer sur sa lancée. Le peuple suit les vœux de son président qui lui a rendu l'espoir et sa liberté de décider, et vote librement, massivement et démocratiquement pour la première femme présidente de la République algérienne, réellement élue, œuvrant, inlassablement, pour son épanouissement et sa plénitude en nommant une ministre du Bonheur pour tous.

    Une nouvelle société est en train de voir le jour, une nouvelle culture la façonne, des valeurs s'enracinent: tolérance, respect, autonomie, efficacité, empathie, solidarité… La grande mosquée d'Alger est, enfin, achevée, la présidente de la République la baptisera, «Mosquée Abdelaziz Bouteflika» et l'inaugurera en sa présence. Il vivra longtemps après et appréciera la nouvelle Algérie, devenue terre d'immigration et de rêve pour les peuples non encore libérés.


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
Chargement...
X