par F. Lindegger/ofu - Selon une récente étude représentative, près d'un enfant adulte sur deux vivant encore à la maison ne participe pas au loyer ou aux courses.
En Suisse, les jeunes adultes vivent toujours plus longtemps chez leurs parents. En 1970, ils quittaient le nid familial vers l'âge de 20-21 ans. De nos jours, ils ont entre 24 et 25 ans lorsqu'ils se prennent un appartement, révélaient fin 2016 l'Office fédéral de la statistique.
Un récent sondage de Comparis (lire encadré) montre que de nombreux jeunes adultes vivant encore chez papa et maman ne soutiennent pas financièrement leurs parents.
Etonnement
Au total, 45% des interrogés affirment ne pas contribuer au loyer ou aux courses. 19% des sondés contribuent à hauteur de 100 à 300 francs par mois et 14% paient moins de 100 francs par mois.
«Ça nous a étonné d'apprendre que près de la moitié de ces personnes ne paie rien du tout... d'autant plus que les experts conseillent aux parents de demander une contribution financière à leurs enfants», explique Nina Spielhofer, porte-parole du comparateur.
Manque d'argent
L'enquête représentative révèle aussi que près d'un quart des individus interrogés habitent à la maison par commodité: 28% des hommes apprécient le cocon familial parce qu'ils ne doivent pas s'acquitter des tâches ménagères. Ce taux s'élève à 16% auprès des femmes. Par ailleurs, 25% des hommes préfèrent attendre de trouver une partenaire avec laquelle emménager, contre 12 % des femmes.
Si une part non considérable des jeunes reste ainsi vivre avec les parents parce que c'est plus confortable, la majorité d'entre eux avance une autre raison: l'argent.
En effet, 68% des personnes interrogées expliquent ne pas pouvoir se payer un propre appartement: 55% d'entre elles parce qu'elles sont toujours en formation ou aux études, 26% parce qu'elles ont un salaire trop bas, 6% parce qu'elles sont au chômage et 6% parce qu'elles ne souhaitent pas renoncer à un certain luxe, tel que des vêtements chers, des vacances, des sorties, etc.
«La cherté des loyers et la pénurie de logements, surtout à proximité des universités, font que les étudiants privilégient le nid familial, moins cher. Seulement 16 % des 20-29 ans habitent dans une collocation classique alors que nettement plus de personnes de cette tranche d'âge (27 %) privilégient vivre chez leurs parents », explique Nina Spielhofer
Monsieur Feigel*, les parents devraient-ils demander une contribution financière à leurs enfants?
J'estime qu'un jeune adulte ayant un travail et vivant encore chez ses parents devrait les soutenir financièrement.
Quel montant est approprié selon vous?
Ça dépend de plusieurs facteurs comme le salaire du jeune et des «services» dont il bénéficie. Il faut aussi regarder si les parents paient l'assurance maladie ou l'abonnement de téléphone portable de leur enfant. A mon avis, une participation à partir d'environ 100 francs par mois est appropriée.
Pourquoi de nombreuses personnes trouvent-elles qu'il est normal de pouvoir vivre gratuitement chez les parents?
C'est lié à notre société de consommation. De nos jours, les jeunes ont besoin de plus d'argent, notamment pour s'acheter des appareils électroniques ou pour les repas lorsqu'ils mangent à l'extérieur.
Est-ce une nouvelle évolution, selon vous?
Oui. Je pense qu'avant les jeunes en apprentissage devaient plus souvent aider financièrement leurs parents qu'aujourd'hui.
20 minutes
En Suisse, les jeunes adultes vivent toujours plus longtemps chez leurs parents. En 1970, ils quittaient le nid familial vers l'âge de 20-21 ans. De nos jours, ils ont entre 24 et 25 ans lorsqu'ils se prennent un appartement, révélaient fin 2016 l'Office fédéral de la statistique.
Un récent sondage de Comparis (lire encadré) montre que de nombreux jeunes adultes vivant encore chez papa et maman ne soutiennent pas financièrement leurs parents.
Etonnement
Au total, 45% des interrogés affirment ne pas contribuer au loyer ou aux courses. 19% des sondés contribuent à hauteur de 100 à 300 francs par mois et 14% paient moins de 100 francs par mois.
«Ça nous a étonné d'apprendre que près de la moitié de ces personnes ne paie rien du tout... d'autant plus que les experts conseillent aux parents de demander une contribution financière à leurs enfants», explique Nina Spielhofer, porte-parole du comparateur.
Manque d'argent
L'enquête représentative révèle aussi que près d'un quart des individus interrogés habitent à la maison par commodité: 28% des hommes apprécient le cocon familial parce qu'ils ne doivent pas s'acquitter des tâches ménagères. Ce taux s'élève à 16% auprès des femmes. Par ailleurs, 25% des hommes préfèrent attendre de trouver une partenaire avec laquelle emménager, contre 12 % des femmes.
Si une part non considérable des jeunes reste ainsi vivre avec les parents parce que c'est plus confortable, la majorité d'entre eux avance une autre raison: l'argent.
En effet, 68% des personnes interrogées expliquent ne pas pouvoir se payer un propre appartement: 55% d'entre elles parce qu'elles sont toujours en formation ou aux études, 26% parce qu'elles ont un salaire trop bas, 6% parce qu'elles sont au chômage et 6% parce qu'elles ne souhaitent pas renoncer à un certain luxe, tel que des vêtements chers, des vacances, des sorties, etc.
«La cherté des loyers et la pénurie de logements, surtout à proximité des universités, font que les étudiants privilégient le nid familial, moins cher. Seulement 16 % des 20-29 ans habitent dans une collocation classique alors que nettement plus de personnes de cette tranche d'âge (27 %) privilégient vivre chez leurs parents », explique Nina Spielhofer
Monsieur Feigel*, les parents devraient-ils demander une contribution financière à leurs enfants?
J'estime qu'un jeune adulte ayant un travail et vivant encore chez ses parents devrait les soutenir financièrement.
Quel montant est approprié selon vous?
Ça dépend de plusieurs facteurs comme le salaire du jeune et des «services» dont il bénéficie. Il faut aussi regarder si les parents paient l'assurance maladie ou l'abonnement de téléphone portable de leur enfant. A mon avis, une participation à partir d'environ 100 francs par mois est appropriée.
Pourquoi de nombreuses personnes trouvent-elles qu'il est normal de pouvoir vivre gratuitement chez les parents?
C'est lié à notre société de consommation. De nos jours, les jeunes ont besoin de plus d'argent, notamment pour s'acheter des appareils électroniques ou pour les repas lorsqu'ils mangent à l'extérieur.
Est-ce une nouvelle évolution, selon vous?
Oui. Je pense qu'avant les jeunes en apprentissage devaient plus souvent aider financièrement leurs parents qu'aujourd'hui.
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