Si Alger retrouve sa couleur blanche qui lui a valu son autre nom, à travers les travaux de réhabilitation de ses immeubles, ses trottoirs, en plus d’être sur de longues distances cassés et abîmés, dans les quartiers cachés, tels que le «Cadix», partout, les sacs-poubelles débordent des bennes, où les chats se réunissent pour se nourrir.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Selon les déclarations de la ministre de l’Environnement, Fatma-Zohra Zerouati, lors de sa dernière conférence, «le pollueur sera payeur», signifiant l’application de la loi et que toute personne qui jettera ses poubelles dans les lieux interdits devra s’acquitter d’une amende.
La ministre avait fait appel aux citoyens pour prêter main-forte pour la préservation et la sauvegarde de l’environnement, que ce soit dans les villes, sur le littoral et partout ailleurs.
Une loi bien accueillie par les citoyens qui se plaignent de toutes ces poubelles, qui déclarent, après un long soupir, que «finalement, c’est la faute à tout le monde et que tout le monde doit faire attention». Il est clair que chacun doit revoir son comportement au quotidien.
En effet, les automobilistes jettent bouteilles, canettes, papiers et mégots à travers les fenêtres de leurs voitures, tout au long de la route et quelquefois même, «des couches-bébé, après avoir changé son petit», s’indigne un citoyen, ajoutant qu’«il est temps de coller des amendes à ces personnes pour rétablir l’ordre. C’est ainsi qu’on leur a imposé la ceinture de sécurité et c’est ainsi qu’on pourra leur imposer l’hygiène».
Dans un immeuble de la rue Didouche-Mourad, les poubelles, pour ne pas les mettre à même le trottoir, sont mises en tas dans le hall, ce qui attire cafards, souris et «quelquefois, j’aperçois des rats», dénonce une locataire, ajoutant que «les voisins ne veulent pas payer les charges, que ce soit pour l’hygiène ou pour la maintenance de l’ascenseur. On va où comme ça ? Les mairies doivent impérativement reprendre le système de la conciergerie».
A la rue Hassiba-Ben-Bouali, on retrouve les mêmes scènes, en plus des eaux usées que déversent les commerçants, après avoir nettoyé leurs magasins ou fast-foods. Les trottoirs sont impraticables. Au niveau des arcades, après la place du 1er-Mai-1945, ce sont les déchets ménagers qui côtoient ceux des magasins. Cartons et différents emballages sont mis à côté des bennes.
«Des taxes, selon le poids des déchets, doivent êtres imposées aux commerçants, lance un passant, j’ai failli me casser un jambe, la dernière fois, en tentant d’éviter un carton emporté par le vent.»
Pas loin d’une grande benne, une petite fille qui traînait presque un sac de poubelle assez lourd dit devoir mettre «le sac à côté, pour ne pas me salir. La benne est trop sale et j’ai peur qu’un chat qui pourrait se trouver à l’intérieur me saute dessus», se justifie-t-elle, alors qu’il n’est que onze heures du matin, sachant que le ramassage se fait dans la soirée.
Sur les hauteurs d’Alger, que ce soit à El-Biar ou au Télémly, les ordures sont moins voyantes, mais comme ailleurs, les mauvaises odeurs emplissent l’atmosphère.
«Il devient très désagréable de sortir, ne serait-ce que pour aller acheter une baguette de pain», se plaint une vieille dame, ajoutant qu’«avant, les rues étaient propres, non pas parce que nous n’avions pas de déchets ménagers, mais tout le monde descendait sa poubelle à partir de 20 heures et le camion passait vers les coups de minuit, pour le ramassage. Tout le monde respectait cette règle. Aujourd’hui, les voisins descendent les poubelles à tout moment. Dans un quartier, plus loin, j’ai même vu un homme jeter sa poubelle par la fenêtre, du quatrième étage. Allez leur parler, c’est vous qui allez être grondée». Outre les déchets ménagers qui jonchent les rues, les sacs de pain sec sont suspendus un peu partout sur les portes des immeubles, à côté des portails ou même à un clou planté dans un arbre à côté des bennes.
De toute évidence, le citoyen doit revoir son comportement. «Tout le monde se plaint, mais tout le monde fait les mêmes erreurs», souligne un monsieur.
M. A.-S.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Selon les déclarations de la ministre de l’Environnement, Fatma-Zohra Zerouati, lors de sa dernière conférence, «le pollueur sera payeur», signifiant l’application de la loi et que toute personne qui jettera ses poubelles dans les lieux interdits devra s’acquitter d’une amende.
La ministre avait fait appel aux citoyens pour prêter main-forte pour la préservation et la sauvegarde de l’environnement, que ce soit dans les villes, sur le littoral et partout ailleurs.
Une loi bien accueillie par les citoyens qui se plaignent de toutes ces poubelles, qui déclarent, après un long soupir, que «finalement, c’est la faute à tout le monde et que tout le monde doit faire attention». Il est clair que chacun doit revoir son comportement au quotidien.
En effet, les automobilistes jettent bouteilles, canettes, papiers et mégots à travers les fenêtres de leurs voitures, tout au long de la route et quelquefois même, «des couches-bébé, après avoir changé son petit», s’indigne un citoyen, ajoutant qu’«il est temps de coller des amendes à ces personnes pour rétablir l’ordre. C’est ainsi qu’on leur a imposé la ceinture de sécurité et c’est ainsi qu’on pourra leur imposer l’hygiène».
Dans un immeuble de la rue Didouche-Mourad, les poubelles, pour ne pas les mettre à même le trottoir, sont mises en tas dans le hall, ce qui attire cafards, souris et «quelquefois, j’aperçois des rats», dénonce une locataire, ajoutant que «les voisins ne veulent pas payer les charges, que ce soit pour l’hygiène ou pour la maintenance de l’ascenseur. On va où comme ça ? Les mairies doivent impérativement reprendre le système de la conciergerie».
A la rue Hassiba-Ben-Bouali, on retrouve les mêmes scènes, en plus des eaux usées que déversent les commerçants, après avoir nettoyé leurs magasins ou fast-foods. Les trottoirs sont impraticables. Au niveau des arcades, après la place du 1er-Mai-1945, ce sont les déchets ménagers qui côtoient ceux des magasins. Cartons et différents emballages sont mis à côté des bennes.
«Des taxes, selon le poids des déchets, doivent êtres imposées aux commerçants, lance un passant, j’ai failli me casser un jambe, la dernière fois, en tentant d’éviter un carton emporté par le vent.»
Pas loin d’une grande benne, une petite fille qui traînait presque un sac de poubelle assez lourd dit devoir mettre «le sac à côté, pour ne pas me salir. La benne est trop sale et j’ai peur qu’un chat qui pourrait se trouver à l’intérieur me saute dessus», se justifie-t-elle, alors qu’il n’est que onze heures du matin, sachant que le ramassage se fait dans la soirée.
Sur les hauteurs d’Alger, que ce soit à El-Biar ou au Télémly, les ordures sont moins voyantes, mais comme ailleurs, les mauvaises odeurs emplissent l’atmosphère.
«Il devient très désagréable de sortir, ne serait-ce que pour aller acheter une baguette de pain», se plaint une vieille dame, ajoutant qu’«avant, les rues étaient propres, non pas parce que nous n’avions pas de déchets ménagers, mais tout le monde descendait sa poubelle à partir de 20 heures et le camion passait vers les coups de minuit, pour le ramassage. Tout le monde respectait cette règle. Aujourd’hui, les voisins descendent les poubelles à tout moment. Dans un quartier, plus loin, j’ai même vu un homme jeter sa poubelle par la fenêtre, du quatrième étage. Allez leur parler, c’est vous qui allez être grondée». Outre les déchets ménagers qui jonchent les rues, les sacs de pain sec sont suspendus un peu partout sur les portes des immeubles, à côté des portails ou même à un clou planté dans un arbre à côté des bennes.
De toute évidence, le citoyen doit revoir son comportement. «Tout le monde se plaint, mais tout le monde fait les mêmes erreurs», souligne un monsieur.
M. A.-S.
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