Ce n'est pas le propre du Maroc. Même si la violence des agressions varie ici et là, le problème reste le même.
Ce qui nous différencie sur le forum, c'est l'interprétation et la solution préconisée.
Je lisais il y a quelques mois un article de Sandra Newman. "Why men rape" dans AEON (l'article est en ligne). J'ai retenu (de mémoire) de l'article documenté (les chiffres à propos des viols dans les campus américains est effarant) deux mises en lumière :
1- Un état de fait culturel qui tend à atténuer dans les consciences individuelles et collectives le viol. Certains violeurs ne perçoivent pas eux-mêmes la gravité de leurs gestes.
2- Un conception juridique du viol qui est biaisée : on tend à considérer, dans les législations occidentales, que le viol a pour seul victime la personne violée quand l'auteur invite à y voir une atteinte à l'ensemble de la société. Cette circonscription du viol fait que les pouvoirs publics ne le traitent pas avec autant de sévérité et que la relative impunité des violeurs tend à favoriser l'expansion du phénomène :
Si on se base sur une comparaison entre la logique juridique islamique et la logique juridique en usage dans beaucoup de pays occidentaux, on verra que dans la seconde, certaines pratiques relevant des libertés individuelles, la loi considèrent que les délits ou crimes qui s'y rapportent demeurent une affaire individuelle alors que dans la logique islamique, en plus de leur dimension privée, elles ont une dimension publique et leurs dépassement est considérée comme étant un crime ou un délit touchant, outre la victime, l'ensemble de la société.
Ce que je veux dire c'est que cet état de fait juridique dans les société occidentale, dénoncée par l'auteure, est la résultante d'une certaine conception de ce qui relève du privé et ce qui relève du public.
Quand je parle de logique juridique islamique, je parle dans l'absolu, dans l'idée, dans l'idéal et non ce que celle qui est en usage dans certains pays musulmans qui s'en revendiquent.
Ceci étant dit et bien que j'essaie de me montrer "conciliant" en ce qui a trait à la "communauté" force est de constater qu'il y a là aussi un sérieux problème qu'il conviendra un jour, à la communauté, de poser sans concession. Même les islamophiles et les musulmanes qui vivent en France vous disent qu'elles se font statistiquement plus emmerder par des personnes d'origine maghrébine ou africaine que par les autres. A mon avis, ce n'est pas un problème de prévention (ils ont le Coran pour cela et il n'y a rien d'autres à ajouter) mais un problème de répression. Il faut sévèrement et systématiquement réprimer si on veut que cela cesse.
Ce qui est valable en France, l'est aussi dans certains pays musulmans et j'ai été personnellement choqué de voir une émission (une sorte de radio-trottoir) dans laquelle les harceleurs se justifiaient devant la caméra en se posant presque comme étant victimes voire des justiciers ("Telbess fuseau 3D ou mantbelahach, bien sur n'tbelaha). Quand le tissu social était plus soudée, ces atteintes étaient perçues comme étant une insulte à l'ensemble de la société et c'est la raison pour laquelle les gens se sentaient un devoir d'intervenir. Plus la société se sent fractionnée, plus l'individualisme s'exacerbe et moins les gens peuvent se projeter sur l'Autre, l'image du même et développer de l'empathie. C'est à mon sens l'une des raisons pour lesquelles les gens interviennent moins : quand j'étais plus jeune, un simple gros mot dit dans un espace public (personnes âgées / femmes / Familles...etc.) vous exposait à une raclée aléatoire distribuée par un tiers car la société se sentait Une et défendait son ordre (réel et symbolique).
Ce qui nous différencie sur le forum, c'est l'interprétation et la solution préconisée.
Je lisais il y a quelques mois un article de Sandra Newman. "Why men rape" dans AEON (l'article est en ligne). J'ai retenu (de mémoire) de l'article documenté (les chiffres à propos des viols dans les campus américains est effarant) deux mises en lumière :
1- Un état de fait culturel qui tend à atténuer dans les consciences individuelles et collectives le viol. Certains violeurs ne perçoivent pas eux-mêmes la gravité de leurs gestes.
2- Un conception juridique du viol qui est biaisée : on tend à considérer, dans les législations occidentales, que le viol a pour seul victime la personne violée quand l'auteur invite à y voir une atteinte à l'ensemble de la société. Cette circonscription du viol fait que les pouvoirs publics ne le traitent pas avec autant de sévérité et que la relative impunité des violeurs tend à favoriser l'expansion du phénomène :
"With robbery, arson or fraud, we all know that punishment serves not only as retribution, but as deterrent. We grasp that, if murders go unpunished, it’s not just a matter of private conscience but a public safety issue. We understand that when we decide not to aggressively prosecute possession of marijuana, use of marijuana will increase among otherwise law-abiding people. We know that if we want to reduce identity theft, we must direct police and prosecutors to make that crime a priority, and give them sufficient funds and training to successfully convict the people involved. It’s time we applied the same common sense to rape."
Si on se base sur une comparaison entre la logique juridique islamique et la logique juridique en usage dans beaucoup de pays occidentaux, on verra que dans la seconde, certaines pratiques relevant des libertés individuelles, la loi considèrent que les délits ou crimes qui s'y rapportent demeurent une affaire individuelle alors que dans la logique islamique, en plus de leur dimension privée, elles ont une dimension publique et leurs dépassement est considérée comme étant un crime ou un délit touchant, outre la victime, l'ensemble de la société.
Ce que je veux dire c'est que cet état de fait juridique dans les société occidentale, dénoncée par l'auteure, est la résultante d'une certaine conception de ce qui relève du privé et ce qui relève du public.
Quand je parle de logique juridique islamique, je parle dans l'absolu, dans l'idée, dans l'idéal et non ce que celle qui est en usage dans certains pays musulmans qui s'en revendiquent.
Ceci étant dit et bien que j'essaie de me montrer "conciliant" en ce qui a trait à la "communauté" force est de constater qu'il y a là aussi un sérieux problème qu'il conviendra un jour, à la communauté, de poser sans concession. Même les islamophiles et les musulmanes qui vivent en France vous disent qu'elles se font statistiquement plus emmerder par des personnes d'origine maghrébine ou africaine que par les autres. A mon avis, ce n'est pas un problème de prévention (ils ont le Coran pour cela et il n'y a rien d'autres à ajouter) mais un problème de répression. Il faut sévèrement et systématiquement réprimer si on veut que cela cesse.
Ce qui est valable en France, l'est aussi dans certains pays musulmans et j'ai été personnellement choqué de voir une émission (une sorte de radio-trottoir) dans laquelle les harceleurs se justifiaient devant la caméra en se posant presque comme étant victimes voire des justiciers ("Telbess fuseau 3D ou mantbelahach, bien sur n'tbelaha). Quand le tissu social était plus soudée, ces atteintes étaient perçues comme étant une insulte à l'ensemble de la société et c'est la raison pour laquelle les gens se sentaient un devoir d'intervenir. Plus la société se sent fractionnée, plus l'individualisme s'exacerbe et moins les gens peuvent se projeter sur l'Autre, l'image du même et développer de l'empathie. C'est à mon sens l'une des raisons pour lesquelles les gens interviennent moins : quand j'étais plus jeune, un simple gros mot dit dans un espace public (personnes âgées / femmes / Familles...etc.) vous exposait à une raclée aléatoire distribuée par un tiers car la société se sentait Une et défendait son ordre (réel et symbolique).

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