Dans les faits, l’âge de la victime est souvent considéré par les magistrats comme un élément de contrainte. Mais la loi française «ne fixe pas d’âge de discernement, il appartient aux juridictions d’apprécier si le mineur était en état de consentir à la relation sexuelle en cause », a rappelé le Conseil constitutionnel dans une décision de février 2015. En clair :chaque dossier doit être examiné au cas par cas. « C’est au juge d’apprécier si le jeune âge de la victime peut être un élément de contrainte, notamment morale », précise Jacky Coulon, secrétaire national de l’Union syndicale des magistrats. Idem pour l’état de sidération.
Selon l’avocate de l’adolescente, c’est justement parce qu’elle était sous le choc que la collégienne n’a pas réagi. « La sidération peut expliquer qu’une victime n’ait pas pu exprimer clairement son opposition. Et dans ce cas, c’est un élément de contrainte. Encore faut-il réussir à prouver que l’agresseur présumé n’ait pas*eu conscience de l’absence de consentement », poursuit le magistrat.
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