Un adolescent palestinien, le jean déchiré, les yeux bandés, les joues écorchées, la tête tournée vers le ciel dans un mouvement de terreur, les bras tenus derrière le dos, les mains qu’on devine menottées.
Un enfant désorienté, terrorisé, seul tenu en tenaille par des soldats israéliens. Pas deux soldats israéliens, pas trois, pas dix mais 23, armés jusqu’aux dents, portant des casques énormes qui les font ressembler à des extraterrestres ou des automates, des machines impitoyables.
C’était à Al Khalil en Palestine occupée, le lendemain de l’annonce du président américain Donald Trump sur le statut de Jérusalem.
L’adolescent palestinien se nomme Fawzi al Junaidi et il a seize ans. Sa photo a ému des milliers de gens de par le monde, elle est venu poser un instantané, une image sur la décision de Donald Trump.
La photo a été prise par Wisam Hashlamoun pour Anadolu Agency/Getty Images.
Fawzi al Junaidi est accusé par l’armée coloniale israélienne d’avoir “jeté des pierres” à un groupe de soldats israéliens. L’adolescent a été arrêté jeudi 7 décembre alors que les manifestations palestiniennes contre la décision de Trump de reconnaitre Jerusalem capitale d’Israel battent leur plein.
Fawzi al Junaidi qui, selon son avocate, nie avoir jeté des pierres et toute “participation à des manifestations” a été battu par les soldats de l’occupation avec un fusil. Son avocate Farah Bayadsi a déclaré à Al Jazeera ENGLISHque Fawzi a été battu et est couvert d’hématomes partout sur la nuque, sur la poitrine et le dos.
L’enfant est passé devant une cour militaire israélienne hier mercredi 13 décembre 2017.
L’avocate Farah Bayadsi a également évoqué la situation familiale de l’adolescent: son père est blessé à la jambe et n’est plus capable de travailler et sa mère souffre d’une maladie grave en phase terminale, Fawzi est celui qui travaille pour faire vivre sa famille.
Les arrestations brutales d’enfants en Palestine occupée sont généralisées et largement documentées par les organisations de droits de l’homme, notamment l’organisation israélienne B’tselem qui a beaucoup travaillé sur le cas particulier d’Al Khalil.
Plus de 300 enfants sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes.
Voir ci-dessus les videos de B'etselem.
huffpost
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