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L a noblesse spirituelle de l ’ âme les gens de l 'amour

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  • L a noblesse spirituelle de l ’ âme les gens de l 'amour

    L A NOBLESSE SPIRITUELLE DE L’ÂME
    LES GENS DE L'AMOUR

    Serigne Babacar MBOW

    Dans son sens ésotérique, l’Amour (Mahabba) est une
    épée tranchante qui coupe les cordes de la servitude et
    libère l’esprit des ténèbres de l’impiété et de l’insouciance.
    Ce qui signifie aussi que certaines maladies du cœur
    empêchent l’esprit de regarder dans la direction de la
    lumière. L’Amour, qui est cette oraison céleste dont parlent
    les Envoyés de Dieu, constitue un remède impossible à
    occulter ; car c’est là où réside l’Aura divine, par le moyen
    duquel, la Lumière du Créateur rayonne sur la création.
    Les Messagers, selon la nature intérieure et extérieure
    même de leur lien avec l’Être divin, n’ont fait que se
    conformer à ce qu’il leur a été ordonné ; et en tant que
    tels, ils ne disposent ni d’autonomie propre, ni
    d’individualité propre. Ils sont le sabre de Dieu, ils sont
    « Ses pieds, Ses mains, Son odorat, Ses yeux, Son
    toucher ». En tant que modèles, normes et références pour
    leur Seigneur, ce qui les touche de près ou de loin constitue
    un centre d’intérêt, au-dessus de tout autre, pour ceux qui
    aspirent à la Vérité et à toutes les vertus et qualités
    dérivées.
    « L’histoire des Prophètes – dit le Coran – est remplie
    d’enseignements instructifs pour les hommes doués de
    sens. Le livre n’est point un récit inventé à plaisir :
    il corrobore les écritures révélées avant lui, il donne
    l’explication de toutes choses, il est la direction et une
    preuve de la grâce divine pour les croyants. » 1
    1 Coran : XII, 111.
    Les messagers sont descendus en ce bas monde, frappés
    du « Martaba » (rang auprès de Dieu) d’Élus de Celui qui
    élève et qui est Omniscient, Omnipotent et Omniprésent.
    Ils sont venus révéler tout ce qu’il y a lieu de savoir sur
    l’existence de l’invisible et du visible, ainsi que sur les
    moyens spirituels et humains devant servir de support à
    cette connaissance. C’est dans ce rapport même qu’il faut
    percevoir le « Tasawwuf » (soufisme), qui est par excellence
    la disposition spirituelle en parfaite adéquation avec cette
    connaissance.
    Caractérisé par une somme d’états spirituels passant de
    l’ivresse à la sobriété, de l’exaltation émerveillée de l’âme à
    l’abandon total de soi, le soufisme, réalisé et symbolisé par
    les « Gens de l’Amour », vient insuffler dans le cœur du
    dévot, l’aura de la « grande intelligence ». En vertu de la
    « station céleste » qu’ils occupent dans l’ordre mystérieux
    du Très Mystérieux, les « Gens de l’Amour » sont l’esprit
    même du Grand-Esprit, par l’entremise de qui se réalise la
    volonté de Celui-ci.
    Dieu fait porter aux « Gens de l’Amour » plusieurs
    sortes de vêtements, dont les composantes ont la même
    source, la même consistance et la même identité : Dieu.
    L’amour est leur centre et leur souffle et c’est ce qui
    explique la haute noblesse d’âme d’Abraham, d’Isaac,
    d’Ismaël, de Joseph, de Job, de Moïse, de Jean, de Jésus et
    sa sainte mère, ainsi que de tous les autres Élus de Dieu. Ils
    sont tous venus avec cet Amour sublime, afin de témoigner
    de la courtoise compassion que le Seigneur a accordée à
    Ses créatures.
    Ibn Arabi, « le fils de l’Instant divin », fut également
    une source intarissable d’émulation spirituelle et tous les
    dévots qui l’avaient approché voyaient rayonner à travers
    son aura la lumière de Sa Majesté. Dans son fameux Traité
    de l’amour, il dit entre autres belles sentences :
    « L’amour spirituel réunit chez l’amant tant l’amour
    du Bien-aimé, pour l’aimer, que pour soi-même, alors
    que dans l’amour naturel ou physique, l’amant n’aime
    que pour soi-même le Bien-aimé. »
    N’aimer le Bien-aimé que pour soi-même est une
    disposition évidemment immature, puisque cette
    dimension de l’amour est essentiellement liée au désir, à la
    passion charnelle. Bien entendu cette dimension sensuelle
    de l’amour est nécessaire, mais insuffisante pour percevoir
    et découvrir la beauté cachée derrière le voile divin.
    L'amour est en vérité le Grand Principe de l’existence et
    c’est en cela qu’il est identifié à la lumière des Élus de
    Dieu. Ibn Arabi le chante ainsi :
    « De l’amour nous sommes issus,
    Selon l’amour nous sommes faits
    C’est vers l’amour que nous tendons
    À l’amour nous nous adonnons. » 2
    2 Ibn Arabi : Traité de l'Amour.
    Le voyage de l’âme dont la source de prédilection est
    Dieu, relève d’un « monde » qui transcende la raison et
    c’est uniquement par voie de révélation que les créatures
    appréhendent et perçoivent cette subtile et mystérieuse
    réalité. Dieu est à la fois l’âme et le corps. Il est tout
    puisque tout est Lui. C’est Lui qui a créé l’homme et la
    femme selon un dessein en conformité parfaite avec Son
    désir. Il les a soumis à cette loi universelle de l’amour qui
    représente la faveur suprême accordée à l’être adamique,
    constituant aussi le support spirituel sans lequel les
    ténèbres ne peuvent être illuminées par la lumière.
    « La mère – dit Ibn Arabi – ne reproduit-elle pas
    consciemment ou non tout le processus amoureux de
    la création ? Elle conçoit l’enfant, fruit de l’amour, le
    désire tout comme Dieu aime connaître le trésor caché
    en Son essence, qu’Il veut faire connaître par amour
    ainsi qu’Il le dit par la bouche de Son Prophète béni.
    Et lorsque l’enfant naît, la mère n’a de cesse que de le
    chérir et de le protéger en vertu d’une loi innée et
    spontanée de l’amour. »
    La mère est donc dépositaire d’une lumière divine et en
    tant que telle, engendre en son sein l’enfant qui est, par
    volonté divine, le fruit même de l’amour. Génératrice de
    vie selon de mystérieuses dispositions insufflées à son être,
    la femme est aussi, en plus de ses attributs spirituels et
    humains, un des plus éminents « secrets » de Dieu. C’est
    pour cette raison également que la nature spirituelle et
    humaine de son aura lui confère une sensibilité et une
    compassion d’une puissance considérable.
    Quand la femme et l’homme s’attirent à l’instigation de
    cette mystérieuse disposition d’amour apparentée à leur
    être, ils rentrent dans un état d’ivresse intérieure par le
    canal duquel leurs cœurs s’unissent en se fondant l’un dans
    l’autre ; comme s’ils étaient une seule personne, une seule
    âme, un seul esprit. Cette attirance réciproque, si elle est
    en adéquation avec la dignité originelle, ainsi que la
    noblesse spirituelle et humaine dont l’être adamique est
    doté, revêt deux aspects essentiels : la dimension verticale
    et la dimension horizontale.
    La dimension verticale est celle apparentée au cœur, à
    l’esprit et à l’âme. Elle est, par voie de conséquence,
    intérieure et mystérieuse ; et à ce titre, elle relève d'une
    force subtile, inaccessible à la raison. Cet amour à
    caractère vertical explose à l’intérieur du cœur, comme un
    feu ardent assiégeant de toutes parts les dimensions vitales
    et secrètes de l’esprit et du cœur. En vertu de son caractère
    ascensionnel dont l’origine est le souffle divin primordial
    reçu par Adam et Ève, cet amour est assimilable à la
    lumière céleste qui constitue la composante fondamentale
    de l’âme adamique. Tandis que la dimension horizontale
    de l’amour, elle, est apparentée aux sens extérieurs, c’est-à-
    dire au corps physique. Au même titre que la première,
    elle a aussi pour source et objet Dieu, d’autant que Celui-
    ci en a fait la source même de reproduction et de
    multiplication des créatures adamiques ainsi que de toutes
    les autres créatures avec qui elles partagent ce monde.
    Dieu a béni ces deux dimensions de l’amour qui sont
    complémentaires et qui, idéalement, doivent rentrer en
    parfaite fusion et harmonie afin que la plénitude
    spirituelle, affective et sensuelle soit possible. Cette union
    de l’homme et de la femme est une faveur qui se rapporte
    aux deux miséricordes divines : la miséricorde
    inconditionnelle qui correspond au nom divin « Ar-
    Rahmân », (le Tout Miséricordieux), et la miséricorde
    conditionnelle qui correspond au Nom « Ar-Rahîm » (Le
    Très Miséricordieux). Selon la signification du premier
    nom, « Ar-Rahmân », Il prodigue Sa Miséricorde sans
    restriction ; c'est-à-dire qu’Il ouvre Sa généreuse « Main »
    pour distribuer Ses grâces et Ses bienfaits à toutes Ses
    créatures. Cette miséricorde qui englobe tout ce qui n’est
    pas lui n’est conditionnée ni par une sollicitude
    quelconque ni par une œuvre quelconque des créatures.
    Elle témoigne simplement de la générosité et de la
    Transcendance du Tout-Puissant, qui a dit :
    « Invoquez Allah (Dieu) ou bien invoquez Ar-Rahmân
    (le Tout Miséricordieux). Quel que soit le nom sous
    lequel vous l’invoquez, les plus beaux noms lui
    appartiennent. » 3
    3 Coran : XVII, 110.
    Tandis que la seconde miséricorde, « Ar-Rahîm », se
    rapporte aux œuvres et à la sollicitude des créatures, selon
    leur mérite. Ce qui est également l’expression de Son
    Amour pour ceux qu’Il a créés et qui sont pauvres, faibles,
    vulnérables et éphémères. Il les aime et est toujours enclin
    à leur pardonner, car c’est Lui qui leur a permis d’exister
    selon ce qui a convenu à Sa volonté.
    Selon sa signification réelle, l’Amour entre la femme et
    l’homme relève d’une disposition innée en rapport intime
    avec l’Amour du Créateur pour Ses créatures. Quelle que
    soit la perception qu’on puisse avoir de l’amour, son objet
    est toujours divin et c’est pour cette raison qu’on doit lui
    conférer la considération et l’attention qui correspondent à
    son caractère sacré : la pudeur, la fidélité et la compassion
    de ceux qui le partagent font partie intégrante des valeurs
    cachées en son sein.
    « Dieu a créé le couple d’une âme unique et à partir
    de ces deux éléments, Il dessina des hommes et des
    femmes nombreux. » 4
    4 Coran : IV, 1.
    Provenant d’une âme unique, l’homme et la femme
    sont faits pour aimer s’aimer conformément à la nature
    fondamentale de leur source originelle. Dans cette union
    de partages, d’échanges et d’abandon réciproques, on
    retrouve le concept même du « Taslîm » (soumission à
    Dieu). S’aimer, c’est se soumettre l’un à l’autre dans le
    respect, la dignité, la tolérance, la compassion et la fidélité.
    L’islam signifie soumission confiante à Dieu. C’est aussi
    dans ce rapport de confiance profonde en Ses Élus que se
    réalise le « grand saut dans le vide divin », qui est
    l’apanage des « Gens de l’Amour ». En vérité, c’est par le
    canal de l’amour que la foi en Dieu se fortifie et se
    pérennise jusqu'à accéder à la dimension de la certitude
    (Yaqîn al yaqîn) qui constitue la « station » suprême de la foi
    et de la connaissance. Étant l’apanage même de l’élite
    spirituelle, cette suprême remise confiante en l’Être divin,
    est un don de Celui qui élève qui Il veut selon des procédés
    relevant de Son souverain Mystère.

  • #2
    .../...

    Le lien qui unit le maître et le disciple, procède de ce
    même amour à partir duquel s’instaure une confiance telle
    qu’ils cheminent ensemble vers des « mondes » au-dessus
    de ce que l’entendement commun peut comprendre et
    concevoir. Le maître est le disciple et celui-ci est le maître.
    Dans cette profonde et cordiale amitié dont l’objet n’est
    autre que Dieu, la lumière de l’amour s’installe
    confortablement dans l’« instant » et ainsi, ils escaladent
    ensemble le fameux escalier divin aux marches infinies.
    La rencontre de Shams de Tabriz et Rûmi est une
    parfaite illustration de cet amour spirituel qui annihile
    l’être individuel en tant que lieu de prédilection de l’ego,
    afin que se réveille, du fond de l’âme, l’être universel.
    « Je suis consumé » avait dit Rûmi, puisque la lumière de
    Shams l’avait « totalement brûlé » avec le feu ardent de
    l’amour, le feu de la splendeur divine. Cette suprême
    rencontre de ces deux maîtres de la mystique musulmane
    doit être perçue comme une forme de révélation devant
    davantage édifier les créatures sur le caractère constant et
    profondément mystérieux de la magnanimité divine.
    Shams de Tabriz et Rûmi, en vérité, n'étaient qu'une seule
    âme qui devait incarner et manifester une certaine portion
    de la lumière de Mouhammad (PSL). Un poème du Diwan
    de Rûmi, consacré à Shams, illustre bien cette réalité :
    « Heureux le moment où nous sommes assis dans le
    palais avec deux formes et deux visages, mais une
    seule âme, toi et moi... »
    Sultan Walad, fils aîné et disciple de Rûmi en parle
    ainsi :
    « Dieu consentit que Shams se manifesta tout
    particulièrement à lui (Rûmi), et que ce fût pour lui
    seul... Personne n'aurait été digne d'une telle vision.
    Après une si longue attente, Rûmi vit le visage de
    Shams. Les secrets devinrent pour lui manifestes
    comme le jour. Il vit Celui qu'on ne peut voir, il
    entendit ce que personne n'entendit jamais de
    personne. Il devint amoureux de Lui et fut anéanti. » 5
    Les « Gens de l’Amour » partagent donc les sublimes
    secrets du ciel, selon un mode de révélation en rapport
    avec leur haute capacité à discerner la lumière des
    ténèbres, l'ignorance de la connaissance et l'illusion de la
    vérité. Dieu les a placés là où les corps et les âmes
    s'unissent dans une parfaite harmonie, au centre de
    laquelle résident Sa Compassion et Son Amour. Cette
    instance de grande splendeur constitue le point ultime
    de « présence » de Celui qui a dit :
    « Où que tu te tournes est la face de Dieu subsistant
    éternellement. » 6
    Ce monde de la splendeur divine que Dieu révéla à
    travers certaines nobles âmes est fondé sur l'Amour. C'est
    l'Amour qui est donc la Voie de la Voie et c'est ce secret
    qui a conféré aux gens de la Sainte Élection cette
    perception élevée de l’Être Très Élevé qui a dit par la voix
    de Son Prophète Bien-aimé (PSL):
    « Ni Mes cieux, ni Ma terre ne peuvent Me contenir,
    mais le cœur de Mon serviteur fidèle Me contient. »
    Ce « cœur », c’est « Al Îmân », c'est-à-dire une foi pure
    qui transcende les réalités apparentées au monde
    périssable en proclamant l'Unité de Dieu, comme un soleil
    du zénith témoignant de la magnificence même de
    l'existence. Cette passion subite d’amour spirituel que les
    soufis appellent le « Mahabba » est une illumination de
    l’âme dont Dieu est à la fois l’auteur et l’objet. La nature et
    la « substance » de cette illumination ne sont point
    traduisibles par des mots, car c’est un domaine où réside
    l’Essence divine ; or celle-ci n’est accessible à aucune
    créature, aussi élevée, sage et humble soit-elle. Ce qu’on
    peut dire simplement au sujet de cette « rencontre » entre
    le Créateur et la créature, c’est que c’est à travers l’amour
    échangé et partagé entre le maître et le disciple que se
    produit ce sublime « instant » où la lumière rayonne dans
    l’âme jusqu’à l’extinction totale des ténèbres.
    Gloire à Lui qui éclaire qui Il veut et qui fait découvrir
    à Ses serviteurs les « perles précieuses » cachées dans Son
    mystère. En vérité, l’équilibre de l’univers repose sur
    l’amour de l’Omniscient, qui, en tout état de cause,
    prodigue à Ses créatures des bienfaits divers et multiples.
    Dieu aime les créatures et c’est pour cette raison qu’Il les
    exhorte à la paix, la patience, la compassion, la générosité,
    la solidarité, la cordialité... On peut lire dans le Livre de la
    Connaissance : « Dieu n’a pas placé deux cœurs dans la
    poitrine de l’homme. » 7
    7 Coran : XXXIII, 4.
    Cette Parole est une injonction de Sa part se rapportant
    à la réalité même de l’Unicité divine. En effet, le cœur est
    pour l’être adamique ce qu’est l’Envoyé de Dieu pour les
    créatures. L’Envoyé de Dieu est dépositaire de l’Amour
    divin dans son sens universel, puisque c’est à lui que Dieu
    a confié la clé du « Tawhîd » (l’Unicité de Son Souverain
    Mystère), par l’entremise de laquelle se réalise la plénitude
    spirituelle ; cette plénitude qui englobe l’affectivité, la
    sensibilité, la sérénité du cœur et le détachement qui
    confèrent à l’âme la joie profonde d’appartenir à la noble
    « famille céleste » d'où dérivent les secrets de Celui qui
    dispose des mystères.
    En tant que témoin de l’Amour divin, Jésus, le Saint-
    Esprit, est devenu une lumière dont le rayonnement
    illumina tout l’univers. Il enseigna le pardon en l’incarnant
    lui-même à un degré au-dessus de ce que l’esprit pourrait
    imaginer. Il insuffla dans l’âme de ceux disposés à écouter
    son message une inspiration qui leur a ouvert les portes de
    la béatitude et de la plénitude. Le Prophète de l’amour, fils
    de Marie, est un sublime bienfait que Dieu a accordé à
    l’humanité. À son sujet, un sage a dit :
    « Si ton âme est assez pure et est assez pleine d’amour,
    elle devient comme Marie : elle engendre le Messie. »
    Citée dans le Coran comme l’une des plus saintes
    femmes de l’existence, Marie a été bénie et a été choisie
    pour recevoir le Verbe divin à travers lequel devait se
    réaliser l’Esprit de Sainteté. Quand on interrogea Jésus sur
    les actions les plus agréables à Dieu, il répondit :
    « Être pleinement comblé par Dieu Très-Haut et par
    l’amour qu’on lui porte. »
    Historiquement, le premier crime de l’humanité a eu
    pour mobile un sentiment de jalousie entre deux frères de
    même sang, en l’occurrence Abel et Caen. Caen a tué
    Abel parce qu’il était animé d’une passion amoureuse pour
    une femme que la logique des faits destinait à son frère
    Abel. N'ayant pu supporter cela, la folie de la jalousie le
    poussa à lever violemment la main sur Abel, mettant ainsi
    un terme à sa vie. Depuis, combien de comportements
    semblables ont jalonné l’histoire de l’humanité ? Persécuté
    par l’anathème et la malédiction, Satan s’était ainsi insinué
    dans le cœur de Caen en le dirigeant vers cette terrifiante
    vision de haine et de vengeance, arrivant à rompre la
    courtoise harmonie qui baignait l’amitié de ces deux frères
    de même sang.
    Satan s’insinua également entre le Prophète Loth et son
    peuple en usant d’une « science » qu’il savait infaillible vis-
    à-vis de l’insouciance et de l’incrédulité humaines : il avait
    voilé le cœur des hommes afin qu’ils ne dirigent plus leurs
    regards vers les femmes. Puis, par l’entremise des gens
    influents du peuple, il fit de sorte que les hommes eurent
    des rapports sexuels entre eux, au point d'occulter
    totalement l'existence des femmes. Un déséquilibre
    profond s’instaura alors dans cette société dont la
    philosophie existentielle était devenue le plaisir, le jeu, la
    frivolité, la violence, le mépris des femmes et des enfants.
    Totalement tiré vers le bas, ce peuple avait perdu toute sa
    dignité, en s’incrustant chaque instant davantage dans des
    ténèbres sans cesse ascendantes. Puis, quand ce profond
    malaise atteignit un seuil au-delà duquel il était impossible
    d'aller, Loth éprouva une affliction telle qu’il adressa à
    Dieu une prière sollicitant un châtiment d’ordre majeur
    contre ce peuple. Sa prière fut exaucée et Dieu dépêcha
    alors l’ange Gabriel et deux autres anges pour exécuter ce
    châtiment : il est dit dans le Coran :
    « Nous avons renversé ces villes sens dessus dessous et
    nous avons fait tomber sur elles une pluie d’argile
    cuite ; ces pierres se suivirent l’une de l’autre. » 8
    8 Coran : XIV, 84.
    L’histoire du peuple de Loth est édifiante au sujet du
    caractère sacré de l’union de l’homme et de la femme,
    dont les significations touchent tous les aspects du monde
    temporel et spirituel. Ayant conféré à Adam et Ève une
    beauté dont même les anges s’émurent, Dieu révéla, sous
    un nouveau jour, le caractère multiple de la splendeur
    apparentée à Sa création. Pour Adam, l’éclat de la beauté
    d’Ève était comme un miroir à travers lequel il se voyait
    lui-même, puisque leurs deux êtres provenaient d’une âme
    unique. L’un était l’autre, l’autre était l’un. Unifiés dans
    l’esprit de sainteté, de plénitude et d’humilité, leurs esprits
    s’accordaient parfaitement avec l’univers et toutes les
    créatures le peuplant. Ainsi, leur séjour dans ce sublime
    lieu de quiétude et de haute sagesse n’était que paix,
    courtoise gratitude et éminente révérence envers leur
    Seigneur.
    Ils s’aimaient d’un amour plein de beauté, au centre
    duquel
    rayonnait l’Amour de leur Seigneur.
    Ils méconnaissaient totalement l’anxiété, la colère, la
    concupiscence, la peur, la jalousie, la haine et tout autre
    sentiment de nature opposée à la paix, puisqu’ils
    jouissaient des faveurs de Celui qui avait procédé à leur
    élection et qui les avait établis en ce lieu de splendeur
    comme modèles, normes et références. Ils étaient l’image
    même de l’Amour divin et incarnaient toutes les vertus et
    qualités qui exaltaient et révéraient la Grandeur de leur
    Seigneur. Ils étaient lumières issues de la Lumière.
    La beauté de Ève, tant sous sa forme spirituelle
    qu’humaine, représentait pour Adam une source profonde
    d’apaisement et de sainte inspiration. Bien entendu,
    l’inverse était également vrai : symbole pertinent de la
    Générosité divine, cette beauté, qui était le reflet même de
    la beauté divine « Jamâl », leur conférait une place
    privilégiée dans le royaume de Sa Majesté où tout était Un
    et indivisible. Aucune créature avant eux n’avait joui de
    pareils attributs et prérogatives, car, en plus de tout ceci,
    Dieu les dota de Connaissance afin que toutes les autres
    créatures soient sous leur influence et à leur service.
    Quand Dieu créa Adam, dans les conditions révélées dans
    Son Livre, malgré tous les beaux attributs dont Il l'avait
    honoré, celui-ci n’avait point atteint le seuil optimal pour
    lequel il avait été créé. Sa solitude dans ce lieu de
    bienveillante prédilection et de paix inspira au Seigneur ce
    qui allait produire l’avènement de l’humanité dans les
    termes qui convenaient à Sa volonté. Il souffla alors dans
    l’âme d’Adam et en sortit Ève, qui allait partager avec lui
    les « perles précieuses » apparentées à sa personnalité
    spirituelle et humaine. Ibn Arabi évoque cette sublime
    « rencontre » dans les termes suivants :
    « De cette nature primordiale de l'homme, Dieu fit
    dériver une deuxième « personne », créée dans sa
    forme et l'appela femme. Dès que celle-ci apparut
    dans la forme de l'homme (ou comme une image de sa
    forme essentielle), celui-ci se pencha sur elle, parce
    qu'un être s'aime lui-même, et elle se tourna vers lui
    comme vers son pays natal. »

    Commentaire


    • #3
      .../...

      En voyant Ève en face de lui, Adam fut fasciné et
      émerveillé par sa beauté et sa noblesse d’âme. Il comprit
      que Dieu, dans Sa Magnanimité et Sa Clémence, avait
      alors parfait tout en lui, puisqu’Il lui avait accordé le haut
      privilège de pouvoir Le louanger davantage à travers cet
      autre lui-même provenu de sa propre âme. Créés pour
      s’aimer dans une haute disposition de considération, de
      respect et de tolérance mutuels, ils n’avaient aucune
      obligation canonique autre que de révérer leur Seigneur,
      en jouissant d’une manière permanente de précieux
      bienfaits revêtus de l’Aura du Saint-Esprit.
      C’est dans ce lieu de suprême élévation que la lumière
      de ces deux serviteurs exceptionnels se déploya avec
      tellement de puissance et d’épanouissement qu’une
      jalousie de nature subtile s’installa irréversiblement dans le
      cœur d’une créature que Dieu nomma Iblis (Satan) dans
      Son Livre. Cette jalousie prit ensuite des proportions telles
      qu’elle se transforma en haine, d’autant que Dieu ordonna
      aux anges de se prosterner devant Adam afin d’honorer la
      bienveillante considération qu’Il lui vouait. Tous
      s’empressèrent d’exécuter cette ordonnance divine,
      excepté Iblis. Sa réaction d’ingratitude et de désobéissance
      le conduisit à intriguer de manière tellement subtile qu’il
      profana l’union liant Adam et Ève. Il est dit dans le Saint
      Livre :
      « Alors le tentateur (Iblis) induisit le couple au péché,
      les fit sortir du séjour éternel où ils vivaient. Nous leur
      dîmes : « Il vous est ordonné de quitter ces lieux :
      votre descente est décidée, vous serez en lutte les uns
      contre les autres. La terre vous est assignée comme
      demeure, vous en jouirez jusqu’au terme prévu. »
      « Dieu inspira alors à Adam certaines paroles et il
      revint de son erreur. Dieu agréa son repentir. Il est
      l’Absoluteur, le Miséricordieux. » 9
      C’est cette même jalousie à caractère subtil et sournois
      qui avait voilé Caen et l’avait incité à commettre l'acte qui
      marquera d’une empreinte indélébile la progéniture
      d’Adam et Ève. Étant le plus grand péché qui soit, le crime
      est toujours l’œuvre de Satan, sur qui l’Être divin a jeté la
      malédiction et l’anathème. Étant la pire des maladies du
      cœur, la jalousie contient un poison très puissant qui
      affecte l’esprit de celui qui en est atteint en l’emprisonnant
      dans des ténèbres aussi profondes que la nuit des temps.
      Cette maladie, par excellence, empêche le cœur de se
      diriger vers l’amour qui est son aspiration naturelle. En
      d’autres termes, elle sécrète une « substance » vénéneuse
      qui provoque des effets néfastes sur l’affectif et tous les
      sentiments dérivés. Il est vrai que l’aura féminine constitue
      une source de mystères particulièrement remarquable et
      ceci est l’effet même de la volonté divine. À ce sujet-là,
      Rûmi a dit :
      « Quand Iblis (Satan) le maudit souhaita que Dieu lui
      procurât un moyen de tentation qui fût irrésistible, il
      lui fut montré la splendeur de la femme et il fut
      stupéfait par la révélation de la splendeur divine :
      c’était comme si Dieu brillait à travers un voile
      transparent. » 10
      Pour Rûmi, conformément au consensus prophétique,
      la beauté de la femme révèle la beauté divine et ceci
      correspond parfaitement à la vérité. Quand Adam, avant
      la création d’Ève, contemplait les sublimes réalités divines,
      9 Coran : II, 34,35.
      10 Rûmi, La Connaissance et le Secret.
      il était une lumière qui n’éclairait que les autres créatures
      avec qui il partageait le lieu sublime où il vivait. Dieu le
      soulagea de cet état de faible rayonnement en sortant de
      son âme un autre Adam qu'il nomma Ève, disposant d’une
      apparence qui reflétait totalement la sienne et qui exerça
      sur lui une puissante attraction par le moyen de laquelle il
      découvrit l’autre face de l’amour.
      Faits donc l’un pour l’autre, la femme et l’homme, de
      par la nature originelle de leur être, doivent cheminer sur
      le sentier de l’existence selon ce qui leur a été donné. C’est
      ainsi qu’ils peuvent voir, sentir et comprendre le flot divin
      à l’instigation duquel Dieu a scellé et sacralisé leur union.
      De même que l’homme sans la femme est spirituellement
      et humainement faible et immature ; de même la femme
      sans l’homme est spirituellement et humainement faible et
      immature. Ils sont indissociables, indivisibles, ils ont besoin
      pour s’épanouir et réaliser leur noble destinée de se
      conformer à leur nature originelle qui est une oraison
      poétique d’une sublime beauté, comme celle inspirée aux
      anges lors de leur première rencontre avec la Lumière.
      Rappelons, comme le mentionne le Coran, que ce sont les
      démons, qui, par jalousie et incrédulité, poussèrent les
      hommes au mal en les initiant à des pratiques contraires à
      la voie pour laquelle ils ont été créés :
      « Comme un Envoyé de Dieu était venu à eux,
      témoignant de la vérité de leur Livre, bon nombre de
      ceux qui avaient reçu le message, le rejetèrent
      délibérément comme si jamais ils n'avaient été initiés à
      l’Écriture.
      Au contraire, ils ont suivi fidèlement l'enseignement
      impur que les démons ont répandu sous le règne de
      Salomon. Salomon ne connaît pas d'impiété, les
      démons seuls en furent coupables. Ce furent eux qui
      enseignèrent aux hommes les pratiques de sorcellerie,
      selon des rites remontant aux deux anges Harout et
      Marout, jadis initiés à Babylone. Ceux-ci prenaient
      soin d'avertir leurs futurs disciples : « Nous ne sommes
      là que pour tenter les hommes. Aussi, prends garde
      d'être impie. » Les démons et leurs suppôts apprirent à
      leur école ce qui sème la désunion entre l'homme et
      son épouse. Ils ne sauraient nuire, ce faisant, à
      personne, sauf permission de Dieu. Ils n'apprennent
      que ce qui peut leur nuire, loin de servir à leur bien,
      sachant que ceux qui en font leur métier seront exclus
      à jamais du Royaume éternel. S'ils pouvaient savoir
      quel marché ruineux ils font, aliénant à tout jamais
      leurs âmes. » 11
      Les pratiques de sorcellerie et dérivées sont très
      fréquentes à notre époque et ceux parmi les êtres
      adamiques qui se sont éloignés de celles-ci par souci de
      demeurer purs à l'égard de Dieu sont sauvés de la « Vallée
      de Hind » (ce bas monde) où séjournent les âmes
      assujetties par le mal. Apprendre une science qui sème la
      désunion entre l'homme et son épouse ramène à l'attitude
      dont Satan a fait preuve vis-à-vis d'Adam et d’Ève. Ces
      démons, dont parle ce verset, étant des adeptes de Satan,
      ont réussi à perdre bon nombre des hommes et, ainsi, ont
      intrigué et réalisé le mal.
      Si les « Gens de l’Amour », dont le cheminement
      spirituel est sous-tendu par le bien, parviennent à accéder
      à des « stations de sagesse et de connaissance sublimes »,
      c'est parce qu'ils se sont conformés à la voie que Dieu a
      tracé pour les hommes, seul moyen de salut pour l'âme. La
      maxime spirituelle selon laquelle « le soufi est le fils de
      l’instant divin » résume tout ce que renferme le mystérieux
      rapport entre le Créateur et Ses créatures. En effet,
      « l'instant divin est tout et tout est cet instant », qui
      représente le point ultime de jonction entre le temporel et
      11 Coran : II, 101,102.
      le spirituel, le particulier et l'universel, l'éphémère et
      l'éternel.
      Symbolisé par le « Kun » (Sois !), l’existence s’est
      déployée à travers les multiples créatures que Dieu a voulu
      manifester. « L'instant divin » englobe donc toutes Ses
      créatures qui se succèdent à travers des cycles dont Seul
      Lui connaît l’Essence. En vertu de cette haute souveraineté
      qu’Il ne partage qu’avec Lui-même, Il fait connaître de Sa
      science ce qu’Il veut.
      Par le « Kun » (Sois !), Il a créé de même la vie et la
      mort, car, comme Il l’a révélé à Ses créatures, tout est Lui
      et ceci dans le sens absolu du terme. Afin que le nid de
      ténèbres qui régnait sur l’univers devienne lumière
      éternelle, Il illumina Sa création de sorte qu’elle puisse être
      pour Lui un objet de contemplation ; tandis qu’à Adam et
      son épouse, Il insuffla de Sa lumière afin qu’ils découvrent
      Sa splendeur à partir de laquelle toute existence a pris
      naissance.
      L’apologie du monde sensible, c'est-à-dire l’exaltation
      des valeurs liées au prestige, au désir et au pouvoir, est le
      plus sûr moyen pour l’esprit d’occulter cette lumière
      héritée d’Adam et Ève. S’il est vrai que le monde sensible
      fait partie du patrimoine divin, il n’en est pas moins vrai
      qu’il peut constituer un voile d’une consistance telle, que le
      flot spirituel liant le Créateur à la créature puisse être
      rompu. Bien-entendu, le monde sensible (le corps) est le
      support du monde réel (l'esprit) et en tant que tel, constitue
      la porte sans laquelle l'accès au monde réel est impossible.
      Séparer l'esprit de son enveloppe corporelle, c'est marcher
      à l'inverse de la voie de la sagesse, car c'est dans l'union
      harmonieuse de l'esprit et du corps que s'instaure un
      équilibre en parfaite adéquation avec l'amour divin.
      C'est la crainte révérencielle, c'est-à-dire cette humble
      disposition à se présenter devant Dieu tel qu'on est, qui
      conduit à cet Amour vers Celui qui prodigue Ses bienfaits
      et vis-à-vis de qui la créature doit être humble et soumise.
      Se souvenir de Lui avec reconnaissance et gratitude
      constitue le noyau même de la Foi, qui représente la
      somme des valeurs spirituelles qui relient l'être au divin.
      An-Nûru (la lumière), qui est un des Noms parfaits de
      Dieu, prend alors sa signification originelle car c'est par le
      souvenir, qui est le mobile spirituel de tout acte, intention,
      ou pensée dévotionnelle, que se réalise la fusion avec
      cette lumière dont se sont abreuvés tous les Élus de Dieu.
      Lumière sur lumière, Seul Dieu est Lumière. Il dit :
      « Seuls sont vraiment croyants ceux dont les cœurs
      frémissent à la mention d'Allah. » 12
      Ce frémissement du cœur, c'est l'amour caché dans le
      souvenir pieux qui apaise l'âme en lui insufflant une
      mystérieuse « substance » aux composantes inconnues des
      créatures. Aimer Dieu, c’est aimer la beauté (« Jamal ») qui
      est aussi un des noms parfaits de Dieu. C'est aimer les
      qualités et vertus incarnées par les nobles âmes du
      souvenir, en l'occurrence les Envoyés, les Saints et ceux
      parmi les serviteurs qui cheminent sur leur sillage. C'est
      aimer ce qui procure aux créatures la paix, la convivialité,
      la sincérité, la courtoisie, la pudeur, la tolérance, la
      patience, qui sont l'expression même de cet amour dont
      l'esprit est le réceptacle et le poumon. C'est en vertu de
      cette haute faveur que toutes les religions révélées sont
      portées par l'aura de cet amour-lumière, qui a la singulière
      aptitude de libérer l'esprit des ténèbres de l'impiété et de
      l'ignorance. Les « Gens de l’Amour » posent comme
      fondement de leur inspiration le « Mahabba » (l'amour).
      « Un des signes de Dieu – dit le Coran – est d'avoir
      créé des couples de vos âmes et pour vous, afin que
      12 Coran : VIII, 2.
      vous y reposiez en paix. Il (Dieu) a mis aussi l'affection
      et la miséricorde. » 13
      Le soufisme, dont la source est le Prophète (PSL), est
      venu témoigner de cette « affection » et de cette
      « miséricorde » gracieusement accordées à l'âme
      adamique. C'est la doctrine spirituelle de l'Amour, par le
      moyen de laquelle l'âme est projetée vers les hauteurs
      dignes de sa nature. Les « Gens de l’Amour » frappent à la
      porte du ciel avec le cœur et c'est en vertu de cette haute
      disposition de sagesse qu’ils se sont installés dans les
      sphères de proximité afin d'être accueillis par Celui qui est
      assis sur le Trône. Junayd a dit :
      « La Connaissance de l'Unité qui est particulière aux
      soufis consiste à isoler l'éternité de la temporalité, à
      quitter sa demeure, à rompre les liens avec ceux que
      l'on aime, à laisser de côté ce que l'on sait, et ce que
      l'on ignore. Elle consiste dans le fait que l’Être divin
      tient alors lieu de Tout. » 14
      L'histoire de Balkis, la reine de Saba, est édifiante au
      sujet des grands « miracles » spirituels qui marquèrent
      l'histoire de l'humanité et dont l'amour est la source. Dès
      que Balkis reçut de la part du Prophète Salomon une
      missive l'invitant à abandonner sa croyance qui consistait à
      adorer le soleil, son cœur fut aussitôt assiégé par une fièvre
      émotionnelle de nature très mystérieuse. Accompagnée
      d'une puissante armée, elle décida alors, après avoir
      consulté les grands de son royaume, de se rendre aux côtés
      de Salomon, afin de s'enquérir de ce qui était advenu à son
      cœur. Quand elle se présenta devant Salomon, après avoir
      parcouru une distance de plusieurs jours de marche, elle
      comprit instantanément que celui-ci disposait d'un
      « maqâm » (état spirituel) d’une élévation incomparable.
      13 Coran : XXX, 21.
      14 Junayd , Enseignements spirituels

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      • #4
        Dommage que je ne peux pas lire plus de 23 mots.

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        • #5
          ça ne correspond pas trop a ma vision de la chose ...
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            Traks, pareil je pensais que c'était plus simple.

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            • #7
              Un beau texte mais dommage trop long à l'ère du fast food.
              Dernière modification par mage, 18 septembre 2019, 07h54.
              Curriculum vitæ : "Je suis né et depuis... j'improvise !!"

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              • #8
                Hello Abdelhamid31,

                Merci pour le partage, le livre est intéressant à lire d'un trait...
                Les flammes de la flamme sont impénétrables, voire invisibilité à œil nu et visible et ressenti pour le détenteur de cet bel état d'osmose, nul ne peut en douter...
                ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

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                • #9
                  Salut Nadi




                  Les secrets les mieux garde sont ceux qui ne peuvent pas etres compris malgres leurs divulgations /

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                  • #10
                    Hello Abdelhamid,

                    Je suis tout de même rentrer dans les secrets de Serigne...
                    ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

                    Commentaire


                    • #11
                      On parle très souvent de flammes jumelles , et c'est devenu comme une mode actuellement , il suffit de voir sur le net les nombreux sites qui foisonnent en proposant des guidances ou des coatchings bien evidements payants . mais au fait, c'est quoi une flamme jumelles ? personne n'en a donné une signification tangible et on parle d'amour inconditionnel , d'amour Divin pour en définir somme toutes une experience de vie orientée dans la matiere. mais on oublie que le veritable guide spirituel ne demande pas de salaire de quelques nature que ce soit.


                      Serigne Babacar MBOW est senegalais, et ses ecrits sont empreint de cette connaissance divine dont on ne peux que s'en émouvoir.

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                      • #12
                        Ne foisonne il pas les flammes de différentes formes et intelligences?
                        Ceux qui en sont imprégnés savent d'où elles viennent et comment elles ont été crées, mais une majorité ignore tout d'elles car ils ne peuvent rien percevoir et apercevoir...


                        Tu as lu l'ouvrage?
                        ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

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                        • #13
                          Salut Nadi
                          J en ai lu de MBOW que ce que j ai poste ici mais le domaine est immense et tres riche

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