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Les zoos humains - vidéo -quand des êtres humains étaient exhibés par d'autres humains comme des bêtes sauvages

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    L'OBS
    MONDE
    AFRIQUE
    Pendant 150 ans, des hommes ont exhibé d'autres hommes dans des zoos
    Les zoos humains, considérés comme une attraction, à l'époque de la colonisation, ont attiré 1,5 milliard de visiteurs en Europe et aux Etats-Unis entre le milieu du XIXe siècle et 1940.

    Par Nathalie Funes

    Publié le 28 novembre 2018



    Deux fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), «l’Obs» revient sur un épisode de l’histoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français. Aujourd’hui, les zoos humain, une attraction qui a attiré 1,5 milliard de visiteurs en Europe et aux Etats-Unis entre le milieu du XIXe siècle et 1940.

    Au début du XIXe siècle, les exhibitions des «sujets» des empires coloniaux en Afrique, en Asie, en Amérique et en Océanie, ne sont plus réservées aux élites ou aux cours royales, et commencent à se populariser. Les «indigènes» s’exhibent dans les foires aux monstres et dans les cirques. Le cas le plus célèbre à l’époque est celui de Saartjie Baartman, surnommée la «Vénus hottentote», esclave khoïsan, née dans l’actuelle Afrique du Sud et emmenée par son maître à Londres en 1810, où elle est montrée nue, derrière les barreaux d’une cage. En 1814, sa «tournée» européenne la conduit à Paris. Le très sérieux «Journal des débats politiques et littéraires» n’hésite pas à signaler le spectacle le 29 septembre 1815 en précisant le lieu et le ticket d’entrée : «La Vénus hottentote se voit tous les jours», au numéro 188 de la rue Saint-Honoré, et pour un prix non négligeable à l’époque de 2 à 3 francs. Saartjie Baartman meurt deux mois plus tard, sans doute d’une pneumonie. Le moule de son corps et son squelette, exposés jusqu’en 1878 au Jardin des Plantes, sont restitués à l’Afrique du sud en 2002.

    A la fin des années 1870, le phénomène des zoos humains se développe et devient une attraction très prisée. La foule se presse pour voir des «sauvages», des hommes, des femmes, des enfants, qui sont placés au même niveau que les animaux, comme le décrit de façon assez explicite un article du 1er janvier 1877 de «la Comédie». Le journal signale à ses lecteurs l’arrivée, au Jardin d’Acclimatation, d’un «intéressant convoi d’animaux» (girafes, éléphants, autruches…) et précise que ce «lot curieux est accompagné de 13 Nubiens Amrams, magnifiques noirs, corps demi-nus» qui «ont installé leur campement sur la grande pelouse du Jardin au milieu des animaux».

    L’exposition universelle de 1889, destinée à célébrer le centenaire de la Révolution française, vise aussi à montrer à la Métropole, la réalité de l’empire et le bien fondé de la colonisation. Les zoos humains viennent «prouver» la supériorité des blancs. Le ministère des Colonies en a donné l’autorisation. Un nouveau cap est franchi. Les voyages étant réservés à une élite, l’exotisme s’importe. Des villages de carton-pâtes sont entièrement reconstitués, derrière des barrières. Les «sauvages», amenés, souvent de force, par bateaux directement des colonies, s’exhibent dans leurs costumes traditionnels et mènent leurs activités quotidiennes, mangent, se lavent, dorment, sous le regard des curieux.

    La revue «la Lanterne» décrit minutieusement celui des Annamites, venus de l’actuel Vietnam. Le journaliste se réjouit de pouvoir profiter d’un spectacle, qui se situe normalement à des milliers de kilomètres, s’attarde sur un homme en train de faire sa toilette et s’indigne qu’un autre, le «malotru», ne soit pas venu chercher la pièce tendue par une visiteuse. La presse ne trouve rien à redire à ce genre d’attractions où les "figurants" ne survivent en général que très peu de temps à l’exil et aux mauvaises conditions sanitaires qui leur sont réservées en France.

    Deux fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), «l’Obs» revient sur un épisode de l’histoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français. Aujourd’hui, les zoos humain, une attraction qui a attiré 1,5 milliard de visiteurs en Europe et aux Etats-Unis entre le milieu du XIXe siècle et 1940.

    Au début du XIXe siècle, les exhibitions des «sujets» des empires coloniaux en Afrique, en Asie, en Amérique et en Océanie, ne sont plus réservées aux élites ou aux cours royales, et commencent à se populariser. Les «indigènes» s’exhibent dans les foires aux monstres et dans les cirques. Le cas le plus célèbre à l’époque est celui de Saartjie Baartman, surnommée la «Vénus hottentote», esclave khoïsan, née dans l’actuelle Afrique du Sud et emmenée par son maître à Londres en 1810, où elle est montrée nue, derrière les barreaux d’une cage. En 1814, sa «tournée» européenne la conduit à Paris. Le très sérieux «Journal des débats politiques et littéraires» n’hésite pas à signaler le spectacle le 29 septembre 1815 en précisant le lieu et le ticket d’entrée : «La Vénus hottentote se voit tous les jours», au numéro 188 de la rue Saint-Honoré, et pour un prix non négligeable à l’époque de 2 à 3 francs. Saartjie Baartman meurt deux mois plus tard, sans doute d’une pneumonie. Le moule de son corps et son squelette, exposés jusqu’en 1878 au Jardin des Plantes, sont restitués à l’Afrique du sud en 2002.


    A la fin des années 1870, le phénomène des zoos humains se développe et devient une attraction très prisée. La foule se presse pour voir des «sauvages», des hommes, des femmes, des enfants, qui sont placés au même niveau que les animaux, comme le décrit de façon assez explicite un article du 1er janvier 1877 de «la Comédie». Le journal signale à ses lecteurs l’arrivée, au Jardin d’Acclimatation, d’un «intéressant convoi d’animaux» (girafes, éléphants, autruches…) et précise que ce «lot curieux est accompagné de 13 Nubiens Amrams, magnifiques noirs, corps demi-nus» qui «ont installé leur campement sur la grande pelouse du Jardin au milieu des animaux».



    L’exposition universelle de 1889, destinée à célébrer le centenaire de la Révolution française, vise aussi à montrer à la Métropole, la réalité de l’empire et le bien fondé de la colonisation. Les zoos humains viennent «prouver» la supériorité des blancs. Le ministère des Colonies en a donné l’autorisation. Un nouveau cap est franchi. Les voyages étant réservés à une élite, l’exotisme s’importe. Des villages de carton-pâtes sont entièrement reconstitués, derrière des barrières. Les «sauvages», amenés, souvent de force, par bateaux directement des colonies, s’exhibent dans leurs costumes traditionnels et mènent leurs activités quotidiennes, mangent, se lavent, dorment, sous le regard des curieux.

    La revue «la Lanterne» décrit minutieusement celui des Annamites, venus de l’actuel Vietnam. Le journaliste se réjouit de pouvoir profiter d’un spectacle, qui se situe normalement à des milliers de kilomètres, s’attarde sur un homme en train de faire sa toilette et s’indigne qu’un autre, le «malotru», ne soit pas venu chercher la pièce tendue par une visiteuse. La presse ne trouve rien à redire à ce genre d’attractions où les "figurants" ne survivent en général que très peu de temps à l’exil et aux mauvaises conditions sanitaires qui leur sont réservées en France.



    Seuls les rois ont la permission d’échapper à cette exhibition. «La Lanterne» précise : «Comme le roi nègre ne pouvait pas décemment habiter le village sénégalais de l’esplanade des Invalides, – ce qui l’aurait quelque peu déconsidéré aux yeux de ses sujets, on l’a installé dans une maison de la rue Faber, non loin de l’esplanade.»

    En 1900, l’exposition universelle qui se tient à Paris bat tous les records de popularité avec plus de 50 millions de visiteurs. Les villages d’«indigènes», parfois décrits comme des cannibales, continuent allègrement d’être raillés et caricaturés, comme en témoigne ce dessin de «la Lanterne», avec en légende : «Trouver sa femme dans les bras d’un nègre qui continue».

    Quelques voix discordantes
    Les voix discordantes commencent cependant à s’élever, même si elles sont encore rares. «Le Petit Marseillais» rappelle les principes d’égalité des droits de la Révolution française et recommande aux visiteurs de se documenter avant de parcourir l’exposition : «Il faut décidément que cette exposition de 1900 ne soit pas seulement un spectacle, mais une leçon. [...] L’Homme et la Femme, voilà, en somme, ce qui intéresse le plus l’homme et la femme. Les blancs ont du plaisir à voir, sans se déranger, des noirs et des jaunes ; à considérer comment ils ont l’œil fendu et le nez fait.»

    On note aussi les premières réserves de la presse sur les conditions de vie des «sauvages» ainsi exhibés. Le journaliste de «la Croix» s’émeut ainsi de voir un Hovas pleurer dans le Pavillon de Madagascar : «Vers 6 heures du soir, vous apercevrez [...] de pauvres Hovas [...]. L’un d’eux surtout m’a fait pitié.»

    En 1906, Marseille est la troisième ville à accueillir une exposition coloniale, après Rouen en 1896 et Rochefort-sur-Mer en 1898. «Porte» de l’empire français, elle propose 50 palais et pavillons, dont le désormais inévitable «village nègre». La manifestation accueille 1,8 million de visiteurs. Sans, encore une fois, que la presse, dans sa grande majorité, ne condamne ce type d’exhibition. Après la guerre de 14-18, les zoos humains vont connaître une décennie d’apogée, avec des recruteurs locaux, des impresarios, parfois spécialisés auparavant dans les animaux, et des troupes qui peuvent atteindre 200 «figurants».

    Déclin
    Après l’apogée, viendra le déclin. C’est l’exposition coloniale internationale de 1931, à Paris, qui va déclencher la polémique et sonner le glas des zoos humains. Organisée pour rendre hommage à la puissance coloniale française, un an après le centenaire de la conquête algérienne, installée Porte Dorée et dans le Jardin de Vincennes, l’exposition est vivement critiquée, notamment, par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Parti Communiste (PC). La presse monte au créneau. «Le Temps» relate en détails «L’offensive contre l’exposition coloniale» de manière relativement neutre :

    Le quotidien «l’Humanité», lui, incite carrément ses lecteurs à aller plutôt visiter l’«exposition anti-impérialiste», organisée par ses «camarades de la Ligue anti-impérialiste» au Pavillon des Soviets pour protester contre la «grande foire» de Vincennes.

    Même le très populaire «Paris-Soir» a l’air de trouver désolant le spectacle d’un«roi nègre» qui «regarde tristement sur sa case parisienne tomber “madame la pluie”».

    Partout en Europe, alors que d’autres divertissements concurrents se multiplient, comme le cinéma, l’indignation gronde. Un groupe de Kanaks exhibés en Allemagne se révoltent : ils obtiennent le droit de retourner où ils sont nés en 1932. L’exposition du monde portugais à Lisbonne, en 1940, qui entendait célébrer le «roman national» lusitanien, est une des dernières exhibitions humaines à caractère colonial sur le Vieux Continent.

    Nathalie Funès

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    • #32

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            • #36
              « Zoos humains : l’invention du sauvage »
              patrimoine



              « Zoos Humains : l’invention du sauvage » est actuellement exposée au MACTe. Cette exposition retrace l’histoire de personnes, venues d’Asie, d’Afrique, d’Amérique, qui étaient exposées dans des salles de spectacles, des zoos en Occident.

              Guadeloupe La 1ère • Publié le 5 juillet 2018

              Considérés comme des sauvages, plus de trente mille Hommes, de tout âge, étaient exhibés dans des zoos ou encore des salles de spectacle à cause de leurs caractéristiques physiques, différentes de celles des occidentaux. Ces expositions, qui ont eu lieu entre 1800 et 1940 (Ndlr 1958 pour la Belgique) étaient tenues dans le but de mettre les différences et inégalités raciales en lumière.





              Tout était mis en œuvre pour que les personnes venant assister à ces spectacles en aient pour leur argent. Lors de ces manifestations, des objets à l’effigie des personnes exposées pouvaient être achetés en guise de souvenir. Les spectateurs venaient observer des sujets vêtus d’habits de pacotille, parfois exhibés aux cotés d’animaux sauvages.

              Lillian Thuram est le commissaire de cette exposition, qui aura lieu jusqu’au 30 décembre prochain au Mémorial Acte. Par cette exposition, il souhaiterait que l’on se plonge dans la vie de ces personnes exploitées, dans le but de comprendre leur histoire ; laquelle a, par la suite, forgé la notre.

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              • #37

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                • #38
                  L' Homme déshumanisé...

                  LA SYMBOLIQUE DU ZOO





                  Initialement le zoo est un espace où l’on rassemble des êtres vivants en particulier des animaux dans un milieu artificiel ou dans un espace confiné. Les animaux sont arrachés de leur milieu naturel puis ils sont mis en captivité, enfermés dans un espace restreint. De par son essence, le zoo engendre une vision irréaliste, réductrice et dégradée de l’être vivant enfermé. Dans un zoo, les visiteurs sont séparés des animaux par des grilles, des enclos et des barrières pour sécuriser le public. C’est un lieu où la nature est sous contrôle, elle est dominée puisqu’elle est cloisonnée. Dans cet espace compartimenté, le public ressent un sentiment de supériorité sur la nature captive où peut s’affirmer sa volonté et sa satisfaction de vaincre le sauvage. La séparation physique (le grillage) entre le public et l’animal incarne la frontière entre la sauvagerie et la civilisation. Le zoo devient le symbole le plus explicite de la victoire de la culture sur la nature, du civilisé sur le sauvage. À travers les zoos humains, l’Occident consolide son sentiment de dominerZOO humain livre la nature et tous les êtres vivants. En effet pour l’Europe la supériorité de l’homme blanc est indéniable, garant des valeurs de la civilisation, les autres hommes représentent des degrés de primitivisme, des étapes du développement de l’espèce humaine, des êtres vivants fixés dans un état naturel de sauvagerie. L’humanité non européenne est reléguée au rang d’animal sauvage. Pour l’Occident, les peuples non-blancs représentent la nature sauvage en voie de domestication, c’est la sauvagerie en voie de civilisation. Cette croyance occidentale génère un sentiment de supériorité vis-à-vis des peuples non-européens. Leur exhibition permet de créer une frontière irréductible entre les deux humanités l’une qui se croit supérieure parce qu’elle est blanche et l’autre de facto inférieure parce qu’elle est non-blanche. Considérés comme des animaux, les exhibés sont déshumanisés. Ce dogme de la supériorité des peuples leucodermes sur les autres peuples permet d'aboutir à toutes les dérives possibles.



                  ZOO-humain-1Au XIX ième siècle, la grande majorité des Occidentaux ont leurs premiers contacts avec les populations non-européennes à travers une grille, une barrière, un enclos. Le but est de placer les êtres humains exhibés au même niveau que les animaux. Ils sont présentés comme des « pensionnaires » du parc zoologique, c'est-à-dire qu’on ne les perçoit pas comme des êtres humains mais bien comme des êtres vivants qui font partie du cheptel du zoo. Sur les panneaux d’informations des cages, on indique le lieu où ils vivent, le climat, leur nourriture en rappelant aux visiteurs de « Ne pas nourrir les indigènes ils sont nourris ». Dès 1874 en Allemagne les exhibitions d’êtres humains ont lieu au zoo d’Hambourg dirigé par Hagenbeck. En France, les exhibitions d’êtres humains se déroulent au jardin d’acclimatation de Paris de 1877 jusqu’en 1931 sous le nom feutré d’« expositions ethnographiques ».



                  Les exhibitions qui se déroulent dans les zoos sont cautionnées par les pseudo-scientifiques de l’époque : les anthropologues. Ils s’efforcent de valider une hiérarchisation des hommes totalement infondée. L’objectif fixé par l’anthropologie est de hiérarchiser arbitrairement les peuples non-européens afin de légitimer la suprématie blanche sur le reste du monde. Toutes les descriptions anthropologiques établies par ces pseudo-scientifiques n’ont strictement aucun sens.



                  AU JARDIN D ACCLIMATATION DU BOIS DE BOULOGNE



                  Au mois d’août 1877, des Nubiens sont exhibés au jardin d’acclimatation de Paris.ZOO-humain-2 Pour la plupart des Européens ce ne sont pas des hommes ce sont des « êtres étranges ». Ce groupe de quatorze êtres humains est montré, palpé, mesuré, dénudé comme des animaux selon les exigences de l’Occident : « La peau est relativement d’un beau bronze rouge très douce et très fraîche au toucher ; les dents sont superbes. » .

                  • L’hiver de 1877, c’est une famille d’Inuits appelés péjorativement par les Occidentaux les Esquimaux (qui signifie "mangueur de viande cru") qui est exhibée au zoo du bois de Boulogne, deux jeunes garçons puis un couple avec ses deux filles de quatre et un an.
                  • Après les Nubiens et les Esquimaux, ce sont les Lapons qui sont exhibés au jardin d’acclimatation en hiver 1878 pendant trois mois.
                  • En 1879, c’est la nouvelle exhibition des Nubiens au Zoo de Paris.
                  • Ce sont onze habitants de la Terre de Feu, en 1881 quatre hommes, quatre femmes et trois enfants, ils sont appelés les Fuégiens (nom attribué par le capitaine Weddel en 1822 ) : « la foule …se presse aux grilles comme devant des animaux extraordinaires. ». Dans la rédaction des articles de l’époque, les peuples sont considérés comme des animaux : « Tout le monde a entendu parler des sauvages qui sont actuellement pensionnaires du Jardin zoologique d’Acclimatation du Bois de Boulogne ».
                  ZOO-exposition-coloniale-amiens-zoos-humains
                  • Les Galibis appelés les amérindiens Kalina (peuple originaire de Guyane et du Surinam) sont exhibés en 1882. Près de 400000 européens assistent à cette exhibition.
                  • En 1883 on exhibe quatre groupes humains la même année au Jardin.
                  - En juin ce sont les Cinghalais (Ceylanais) peuple indien qui sont exhibés avec des éléphants. On représente treize hommes de 16 à 55 ans, cinq femmes de 20 à 40 ans et trois enfants de deux mois et demi à sept ans. Comme en Allemagne avec Hagenbeck, la France procède à l’exhibition collective d’êtres humains avec des animaux.
                  - Ensuite deux familles d’indiens Araucans emmenés des Andes (Amérique du Sud).
                  - En août ce sont les Kalmouks de Sibérie.
                  - En octobre ce sont les peaux Rouges, quinze Amérindiens du Nebraska (Amérique du Nord) qu’on emmène au zoo : « la physionomie est grave, impassible d’ordinaire, mais devient féroce sous l’influence de la passion ».
                  ZOO-humain-3En une année près de 917 501 européens se sont déplacés pour voir des êtres humains exhibés dans un zoo.
                  • En 1886 c’est l’exhibition de nouveau des Cinghalais au jardin d’acclimatation. Déjà exhibé en 1883, on les ramène pour une nouvelle exhibition plus importante au total soixante-dix Cinghalais dont cinquante sept hommes et treize femmes avec des animaux autochtones de l’Inde : 12 éléphants, 14 zébus et d’autres animaux…Le Zoo Humain prend peu à peu une allure de cirque, une représentation met en scène des éléphants puis des numéros de charmeurs de serpent, des courses de chariots tirés par les zébus.
                  • En 1887 ce sont les Achantis qui sont exhibés au Jardin, douze hommes, huit femmes et jeunes filles sont montrés au public comme une « curieuse population » .
                  • En juillet 1888, on emmène des Khoïsans baptisés par les Occidentaux les Hottentots : six hommes, trois femmes et deux enfants sont exhibés. En fait ce sont des êtres humains qui viennent d’Afrique du Sud. Il est important de rappeler que souvent le nom par lequel ils sont désignés est souvent inventé par des savants occidentaux qui n’ont aucune véritable connaissance du groupe humain concerné. En effet le terme Hottentot n’a aucun signification en Afrique du Sud.
                  • En 1889, ce sont les cosaques du Kouban et les lapons de Norvège qui sont exhibés en décembre au Jardin.
                  • En 1890, on exhibe les Somalis au Jardin d’acclimatation : vingt-six êtres humains, hommes, femmes et enfants sont assujettis au regard du public : « une exhibition ethnographique des plus curieuses » selon le prince Roland Bonaparte.
                  • Au printemps 1891, cinquante Amazones du Dahomey à Paris sont exhibées au Jardin d'acclimatation de Paris qui reçoit 959 430 visiteurs dont le président de la République Sadi Carnot .
                  • En 1892, les amérindiens Kalina ou Galibis sont de nouveau exhibés.ZOO humain 4
                  • En 1902, ce sont les Indiens du Sud appelés les Malabares qui sont exhibés au Jardin, devenus les acrobates de l'empire français.
                  Malabare : nom donné aux habitants du Malabar, région du Sud Ouest du Decan. Pendant la colonisation nom générique désignant tous les Indiens du Sud.
                  • On exhibe le peuple Achanti en 1903. Après la défaite militaire du peuple Achanti contre le les Anglais, ils sont exhibés en Europe tout comme du temps des Romains où on humilie les vaincus en les faisant parader.
                  • En 1906, une centaine d'Hindous provenant du Sud de l'Inde sont de nouveau exhibés au Bois de Boulogne.
                  • En 1931, les Canaques (peuple de la nouvelle Calédonie) sont exhibés au Jardin d’acclimatation. Considérés par l’Occident comme des sauvages anthropophages polygames, ils sont isolés dans une partie du zoo, et il faut payer un supplément pour y avoir accès. Le visiteur a droit à un prospectus d’information spéciale sur le cannibalisme...
                  et je remercie l'auteur Mr. Djehutymesu Shabazz
                  Que ce soit les Zoos humains au début du XXe siécle...
                  Que ce soit le refus de rendre des sépultures exposées dans les musées aux tribus amérindiennes au XXIe siécle ...
                  Que ce soit les guerres au nom de qui, de quoi?!
                  Que ce soit l'empoisonnement de la Terre Mère ...
                  AU FINAL, un seul et même sujet :
                  l'Homme...qui détruit, tue, massacre, viole ,vole, etc
                  Pourquoi ne pas tirer des leçons ( le + souvent sanglantes et violentes !!) et changer sa vision du Monde ?
                  Il serait si bon que LA Conscience s'éveille
                  Dernière modification par wahrani, 03 juillet 2020, 12h01. Motif: retrait d'un lien

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                  • #39
                    Envoyé par Hirondelle DZ
                    j'ai cru comprendre que l'islam avait justement apporté comme nouveauté d'abolir graduellement l'esclavage...
                    Vous avez bien fait de parler d'abolir graduellement l'esclavage en terre d'islam car le graduellement prend son temps.
                    La Mauritanie, par exemple n'a aboli l'esclavage qu'en 1980 mais est obligé de faire régulièrement le rappel de cette loi car le phénomène perdure.
                    D'autre part, des reportages récents ont révélé qu'il y avait des marchés aux esclaves en Libye, dont les victimes sont les migrants qui transitent par ce pays.

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                    • #40
                      Durant le moyen age, l'esclave a pris le nom de Serf, et à la révolution industrielle celui d'Ouvrier.
                      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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