Une nouvelle tonitruante surgit du fin fond du désert : le classement de l'Imzad au patrimoine mondial. Il vient compléter «la Chedda» du mariage à Tlemcen. Bravo à l'Algérie qui inscrit de bons points sur le patrimoine universel. Un honneur à partager.
Imzad, désert, par ses voyelles au son clair, le mot s'évase vers un demta d'images et de significations : le désir d'espace, de curiosité, de savoir, ouverture sur un livre de sable. Désir d'un ailleurs sublimé, d'un monde aux formes mouvantes et sensuelles, d'une féerie de nuits étoilées et l'épure des paysages. Des aventuriers, des mystiques, des poètes, des militaires partis conquérir le Sahara ont abandonné le matériel et confort pour un royaume aux frontières pulvérisées. Ces hommes (Théodore Monod, Ibn Batouta, père Foucauld), ces femmes du Nord : (Odette du Puiguaudeau, Isabelle Ebehrardt Lalla Zineb, ella Maillart) voués aux rythmes saisons, aux printemps gorgés de sève, ces hommes et femmes des villes saturées de rumeurs en ont appelé au sable, aux étendues immaculées, à la nudité de la terre avec l'espoir de voir surgir quelques vérités du désert. Après s'y être engagé, aucun d'eux n'a pu demeurer le même : tous ont porté, à jamais gravé en eux, l'empreinte du désert». c'est dans le désert que naissent les trois grands monothéismes de l'histoire : le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Le désert demeure une façon de vivre avec des modèles culturels, dont la poésie et la musique.
La poésie touarègue
La poésie occupe une place majeure dans la société touarègue. Liée à la musique, elle est à la fois un élément de transmission du patrimoine culturel et un art vivant bien ancré dans les mœurs.
«La poésie des Touarègues est le miroir de leur culture, le reflet d'une façon de vivre et d'être. Les textes que l'on récite au cours des veillées ou lors des longues transhumances sont une façon de transmettre un patrimoine historique, une histoire, des valeurs. C'est en partie grâce à la poésie que le jeune touarègue apprend à devenir adulte. La composition des poèmes est surtout l'apanage des hommes qui chantent ou qui déclament les textes, à l'occasion des fêtes traditionnelles ou lors d'Ahâl, réunion galante au cours de laquelle on rivalise de poésie pour séduire les jeunes filles.
Paroles, musiques et versification sont les tenants de cet art. la poésie touarègue, qui comprend une grande variété de registres, peut être déclamée ou mise en musique. Dans le premier cas, elle est considérée comme un mode d'expression individuelle dont l'auteur est toujours nommément désigné. Dans le second, elle devient une expérience collective et patrimoniale, rythmée au son du violon monocorde qu'est l'Imzad.
Imzad, désert, par ses voyelles au son clair, le mot s'évase vers un demta d'images et de significations : le désir d'espace, de curiosité, de savoir, ouverture sur un livre de sable. Désir d'un ailleurs sublimé, d'un monde aux formes mouvantes et sensuelles, d'une féerie de nuits étoilées et l'épure des paysages. Des aventuriers, des mystiques, des poètes, des militaires partis conquérir le Sahara ont abandonné le matériel et confort pour un royaume aux frontières pulvérisées. Ces hommes (Théodore Monod, Ibn Batouta, père Foucauld), ces femmes du Nord : (Odette du Puiguaudeau, Isabelle Ebehrardt Lalla Zineb, ella Maillart) voués aux rythmes saisons, aux printemps gorgés de sève, ces hommes et femmes des villes saturées de rumeurs en ont appelé au sable, aux étendues immaculées, à la nudité de la terre avec l'espoir de voir surgir quelques vérités du désert. Après s'y être engagé, aucun d'eux n'a pu demeurer le même : tous ont porté, à jamais gravé en eux, l'empreinte du désert». c'est dans le désert que naissent les trois grands monothéismes de l'histoire : le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Le désert demeure une façon de vivre avec des modèles culturels, dont la poésie et la musique.
La poésie touarègue
La poésie occupe une place majeure dans la société touarègue. Liée à la musique, elle est à la fois un élément de transmission du patrimoine culturel et un art vivant bien ancré dans les mœurs.
«La poésie des Touarègues est le miroir de leur culture, le reflet d'une façon de vivre et d'être. Les textes que l'on récite au cours des veillées ou lors des longues transhumances sont une façon de transmettre un patrimoine historique, une histoire, des valeurs. C'est en partie grâce à la poésie que le jeune touarègue apprend à devenir adulte. La composition des poèmes est surtout l'apanage des hommes qui chantent ou qui déclament les textes, à l'occasion des fêtes traditionnelles ou lors d'Ahâl, réunion galante au cours de laquelle on rivalise de poésie pour séduire les jeunes filles.
Paroles, musiques et versification sont les tenants de cet art. la poésie touarègue, qui comprend une grande variété de registres, peut être déclamée ou mise en musique. Dans le premier cas, elle est considérée comme un mode d'expression individuelle dont l'auteur est toujours nommément désigné. Dans le second, elle devient une expérience collective et patrimoniale, rythmée au son du violon monocorde qu'est l'Imzad.
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