

PARIS (AFP) - Une forte mobilisation policière est prévue dimanche en France en cas d'incidents, pour le second tour de la présidentielle, plus de 3.000 CRS et gendarmes mobiles étant mobilisés pour la seule région parisienne, selon des sources policières.
Un peu plus de quarante compagnies de CRS et d'escadrons de gendarmes mobiles (GM) sont prévus à Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Val-de-marne, Hauts-de-Seine), selon ces sources, soit plus de 3.000 hommes et femmes.
Les gares, dans ces départements, seront surveillées par le Service région de la police des transports (SRPT) afin notamment "de prévenir la venue de bandes" qui voudraient éventuellement en "découdre" dans la capitale pour les festivités.
"Il n'y a pas de signes avant-coureurs ni de remontée d'informations alarmistes mais nous sommes vigilants dans les banlieues et nous surveillons les mouvances radicales de l'extrême gauche", indiquait-on de sources policières.
Dans la France entière, il y aura quelque 80 compagnies de GM et de CRS, - dont la moitié en région parisienne -, auxquelles s'ajoutent "les milliers" de policiers et gendarmes en uniforme ou des civils comme ceux des Renseignements généraux ou de la police judiciaire (PJ), selon ces mêmes sources, qui précisaient : "C'est un effectif de soirées de grands matches de la Coupe du Monde (de football, 1998) ou de nuits de réveillon, pas plus pas moins, à la hauteur de l'événement" de dimanche.
La crainte existe que les festivités donnent lieu à de "possibles débordements" dans la nuit. La venue de bandes dans la capitale "pour s'amuser et +dépouiller+", la possibilité qu'une victoire du candidat UMP Nicolas Sarkozy "provoque des réactions de rejet" dans certains quartiers sensibles sont ainsi fréquemment citées.