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Césium-137 détecté dans le nuage de sable qui a frappé la France

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  • Césium-137 détecté dans le nuage de sable qui a frappé la France

    Les poussières de sable du Sahara étaient porteuses de Césium-137, résidu d’anciens essais nucléaires français

    Quand un nuage de sable jaune orangé nous rappelle le passé. Du sable ramassé dans le massif du Jura a été analysé par un laboratoire près de Rouen en Normandie. On y retrouve des traces des essais nucléaires français au Sahara au début des années 60.

    Pierre Barbey est spécialiste de la radioprotection à l’Université de Caen, il est aussi conseiller scientifique bénévole du laboratoire ACRO, l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest.

    Le 6 février, lorsque le phénomène de nuages de sable du Sahara traverse la France, il est aux premières loges dans le massif du Jura dans le secteur de Chapelle des Bois (Doubs). “Ce jour-là, c'était très étrange, nous avons chaussé les raquettes tôt le matin, la neige était blanche, au fil de la balade tout a changé, ça a duré toute la journée. J’étais avec des amis qui étaient inquiets en voyant ces poussières ocres recouvrir le sol", raconte-t-il.


    Le scientifique pense très vite que ces poussières peuvent provenir du Sahara. Sur sa voiture, avec un kleenex, il prélève un échantillon. “Je me rappelle très bien qu’il y a 30 ans au moment de la création de l’ACRO (née après la catastrophe de Tchernobyl), nous avions déjà analysé du sable en provenance du Sahara. On y avait vu des traces de Césium-137. 30 ans après, je ne savais pas si on en aurait encore des traces, à une si lointaine distance du Sahara” ajoute le scientifique.
    La voiture sur laquelle un échantillon de sable a été prélevé pour y chercher des traces de Césium-137, un élément radioactif issu des essais nucléaires.

    L’échantillon prélevé dans le Haut-Doubs a été analysé par le laboratoire de l’ACRO, les fines particules de sable ont parlé. “Le résultat de l’analyse est sans appel, du césium-137 est clairement identifié. “Il s’agit d’un radioélément artificiel qui n’est donc pas présent naturellement dans le sable et qui est un produit issu de la fission nucléaire mise en jeu lors d’une explosion nucléaire” explique l’ACRO.
    2273 km séparent à vol d'oiseau le sud algérien où la France a fait ses essais nucléaires dans les années 60, et Chapelle des Bois dans le Doubs où ont été prélevées les poussières sahariennes.

    2273 km séparent à vol d'oiseau le sud algérien où la France a fait ses essais nucléaires dans les années 60, et Chapelle des Bois dans le Doubs où ont été prélevées les poussières sahariennes.
    Des traces de césium-137 sans danger pour notre santé

    Selon l’ACRO, il est retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137. Rien de dangereux pour notre santé, rassurez-vous. Le nuage a déversé ses anciennes traces de césium-137 partout où il est passé en France, note Pierre Barbey. Et pas uniquement sur les beaux paysages d’hiver du Jura.

    Le scientifique explique que le césium-137 a une période de vie de 30 ans. Tous les 30 ans, il perd la moitié de sa teneur radioactive. “Au bout de 7 cycles de 30 ans, on considère qu’il ne reste que 1% de substances radioactives”.

    Dans cette étude réalisée par l’ACRO, “il n’était pas question de dire qu’il y a une mise en danger de la population, mais de rappeler ce qu’a fait la France et d’autres pays” en terme d’essais nucléaires. Au Sahara, dans le Sud algérien, "la population vit avec ces traces de césium-137 au quotidien, certains terrains sont toujours fortement contaminés, cela donne une idée de la contamination de l’époque” rappelle Pierre Barbey.
    Dans les années 60, la France a multiplié les essais nucléaires au Sahara

    Près de Reggane dans le Sud algérien la France réalise un premier essai nucléaire le 13 février 1960. La Gerboise bleue, nom de code de la bombe atomique explose à 7 heures du matin heures locales, sa puissance est de 70 kilotonnes, une explosion trois ou quatre fois plus puissante que celle des bombes d’ Hiroshima en août 1945.

    L’Algérie est alors encore un département français. 17 essais nucléaires aériens et souterrains vont se dérouler en Algérie entre 1960 et 1966.


    Les accords d'Évian signés en mars 1962, à la suite de la guerre d'Algérie, n'autorisent des expérimentations dans le Sahara que jusqu'en juillet 1967. La France choisit donc la Polynésie pour continuer à faire ses essais nucléaires. Le premier se déroule en juillet 1966 sur l'atoll de Moruroa.

    C'est seulement 30 ans plus tard, le 29 Janvier 1996, que le Président Jacques Chirac annonce la fin définitive des essais nuclaires français.
    60 ans après les tirs nucléaires en Algérie, ces traces d’essais nucléaires nous reviennent comme un boomerang

    “L’épisode du 6 février constitue une pollution certes très faible, mais elle s’ajoutera aux dépôts précédents, essais nucléaires des années 60 et retombées de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl” le 26 avril 1986, rappelle le laboratoire Acro.

    Derrière le nuage de sable du Sahara qui a traversé le ciel début février, et fait le bonheur des réseaux sociaux avec ses images aux tons incroyablement orangés, l’histoire est un peu moins belle. Un souvenir “radioactif” que beaucoup d’entre nous ne soupçonnaient pas.


    france3

  • #2
    Si cette poussière vient rappeler une fois par an à la France sa radioactivité, il faut imaginer les conséquences sur la santé des populations locales qui vivent avec dès que le vent se lève surtout les 30 premières années.

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    • #3
      C'est incroyable , qui aurait su qu'un jour ça ira vers la france
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        L'arroseur arrosé .
        L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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        • #5
          Ne dit-on pas : la nature fait bien les choses , juste rappel aux pollueurs de nettoyer derrière eux , c'est la moindre des choses !

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          • #6
            Foutaises politiques..
            De l'art de créer l'événement...

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            • #7

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              • #8
                Ahras,

                Faudrait pour cela qu'ils te montrent des compteurs Geiger enregistrer des valeurs sensibles dans l'air ou bien auprès des dépôts de sablés fins.


                Ce qu'il faut relever c qu'une radioactivité sup aux normes en France veut dire des seuils excessivement dangereux à wahran. Du coup wahrani serait irradié par des rayons gamma du plutonium radioactif de reggane... Pis, le poisson de la Méditerranée deviendrait impropre à la consommation.
                Dernière modification par Tizwel, 28 février 2021, 15h15.

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                • #9
                  TIREGWA

                  Faudrait pour cela qu'ils te montrent des compteurs Geiger enregistrer des valeurs sensibles dans l'air ou bien auprès des dépôts de sablés fins.


                  Je n'ai pas dit le contraire , dessous un article qui confirme tes dires , ça reste tout de meme une pollution de plus pour l'Europe.

                  Si ces nuages chargés du sable du Sahara ne sont pas dangereux, ils transportaient toutefois des résidus de pollution radioactive datant des essais de la bombe atomique effectués en Algérie dans les années 60. C'est ce qu'a démontré une étude de l'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest).

                  Présent dans le Jura, ce 6 février, Pierre Barbey, spécialiste de la radioprotection à l’Université de Caen et conseiller scientifique bénévole de l'ACRO, a décidé de prélever des échantillons sur le pare-brise de son véhicule et de les faire analyser.

                  Le verdict est sans appel: "du césium-137 a été clairement identifié" selon le compte rendu de l'ACRO. "Il s’agit d’un radioélément artificiel qui n’est donc pas présent naturellement dans le sable et qui est un produit issu de la fission nucléaire mise en jeu lors d’une explosion nucléaire".

                  Toutefois, pas de danger, selon l'ACRO, "sur la base de ce résultat d’analyse, il serait retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137", ce qui constitue "une pollution certes très faible mais qui s’ajoutera aux dépôts précédents (essais nucléaires des années 60 et Tchernobyl)".

                  L'INDÉPENDANT

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                  • #10
                    ahras

                    Je n'ai pas dit le contraire , dessous un article qui confirme tes dires , ça reste tout de meme une pollution de plus pour l'Europe.
                    oui,
                    Et Bruxelles doit payer la décontamination..

                    C'est cela la politique.

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                    • #11
                      sur la base de ce résultat d’analyse, il serait retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137
                      Tout est radioactif.

                      Un être humain : plusieurs milliers de Bq, principalement à cause du potassium 40.

                      80 000 Bq au km2, c'est négligeable.

                      Quelques mètres de bordure de trottoir en granit sont plus radioactifs.
                      au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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                      • #12
                        Bel exemple tout de même, qui confirme encore une fois que Dame Nature est dotée d'une mémoire inaliénable.
                        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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