J’ai connu un garçon à Wahrân qui travaillait dans un restaurant comme serveur et qui était tombé amoureux d’une fille qui se mettait au balcon de temps a autre en face du restaurant. Pour être précis, elle étalait les couvertures presque chaque matin à 10h30. A ce moment précis, le garçon arrête de faire ce qu’il fait et la regarde jusqu’au moment ou elle referme la fenêtre. Cela a duré pendant plus de cinq mois.
Un jour, en sortant de ma caserne à Medina djedida, je suis passé par la rue en question. Il était assit a la porte du restaurant et calmait sa frustration en écrasant un mégot d’Afras. Le voyant dans cet état, je me suis assis près de lui :
- « He Krimo ! qu’est ce qui se passe ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette ? (ce n'etait pas du sarcasme pour un serveur) » Lui dis-je. Après un soupir et demi, il me répond :
- « Je me suis séparé de ma copine. »
- « Ta copine ? Tu veux dire celle de la fenêtre en face ? »
Il cherche désespérément une autre cigarette dans son paquet d’Afras qui a du passer sa journée dans sa poche arrière, parceque il sortit une cigarette brisée a trois endroits comme son coeur. Et avec un air abattu :
- « Oui. » Me répondit-il.
- « Mais…tu ne connais même pas son nom. » Lui dis-je surpris.
- « Et alors ? N’empêche que j’étais amoureux fou d’elle. » Continuant avec mon air surpris qui a mit la vitesse sur « ahuri »…
- « Tu lui as parlé ? »
- « Non ! Je ne lui ai jamais adressé la parole. » Il me dit en nettoyant de la sauce tomate sur sa paire de Reebok.
- « Comment vous vous êtes séparé alors ? »
- « Cela fait trois jours qu’elle ne s’est pas mise a la fenêtre. » Me dit-il en regardant en direction de la fenêtre.
- « Mais cela ne veut rien dire, elle est peut être partie quelque part. » Lui dis-je en essayant de perpétuer son rêve.
- « Elle me l’aurait dit. » me lâche –t-il affirmativement.
- « Mais…Elle ne sait même pas que tu existes peut être… »
- « Ce n’est pas une raison… » me repondit-il en attachant son tablier.
Il se leva et rentra dans le restaurant. A l’époque, les forums qui grouillaient d’Algériens n’existaient pas encore. Il a fallu que j’attende 20 ans pour vous raconter cette histoire.
Dédiée a Oiseau Bleu et tous ceux qui ne mettent pas les rênes a leur imagination.
Un jour, en sortant de ma caserne à Medina djedida, je suis passé par la rue en question. Il était assit a la porte du restaurant et calmait sa frustration en écrasant un mégot d’Afras. Le voyant dans cet état, je me suis assis près de lui :
- « He Krimo ! qu’est ce qui se passe ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette ? (ce n'etait pas du sarcasme pour un serveur) » Lui dis-je. Après un soupir et demi, il me répond :
- « Je me suis séparé de ma copine. »
- « Ta copine ? Tu veux dire celle de la fenêtre en face ? »
Il cherche désespérément une autre cigarette dans son paquet d’Afras qui a du passer sa journée dans sa poche arrière, parceque il sortit une cigarette brisée a trois endroits comme son coeur. Et avec un air abattu :
- « Oui. » Me répondit-il.
- « Mais…tu ne connais même pas son nom. » Lui dis-je surpris.
- « Et alors ? N’empêche que j’étais amoureux fou d’elle. » Continuant avec mon air surpris qui a mit la vitesse sur « ahuri »…
- « Tu lui as parlé ? »
- « Non ! Je ne lui ai jamais adressé la parole. » Il me dit en nettoyant de la sauce tomate sur sa paire de Reebok.
- « Comment vous vous êtes séparé alors ? »
- « Cela fait trois jours qu’elle ne s’est pas mise a la fenêtre. » Me dit-il en regardant en direction de la fenêtre.
- « Mais cela ne veut rien dire, elle est peut être partie quelque part. » Lui dis-je en essayant de perpétuer son rêve.
- « Elle me l’aurait dit. » me lâche –t-il affirmativement.
- « Mais…Elle ne sait même pas que tu existes peut être… »
- « Ce n’est pas une raison… » me repondit-il en attachant son tablier.
Il se leva et rentra dans le restaurant. A l’époque, les forums qui grouillaient d’Algériens n’existaient pas encore. Il a fallu que j’attende 20 ans pour vous raconter cette histoire.
Dédiée a Oiseau Bleu et tous ceux qui ne mettent pas les rênes a leur imagination.
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