Des millions d'exemplaires d'un jouet australien populaire en Amérique du Nord pourraient contenir du GHB, la fameuse drogue du viol. Le distributeur nord-américain, Spin Master de Toronto, a rappelé tous les kits de bricolage Aqua Dots vendus au Canada et aux États-Unis, à la suite de deux cas d'enfants retrouvés inconscients en Australie. L'affaire relance la controverse sur les jouets fabriqués en Chine. Les Bindeez, le nom australien des Aqua Dots, sont fabriqués à Hong-Kong. Spin Master ne pouvait pas confirmer hier si ses kits proviennent des mêmes usines chinoises. Plus tôt cet automne, des jouets de Mattel fabriqués en Chine ont dû être rappelés parce qu'ils contenaient trop de plomb.
Aqua Dots est un jeu composé de petites billes de plastique mou coloré, qui peuvent être mises dans des moules pour former un dessin, un peu à la manière de la peinture par numéros. Les enfants utilisent une colle non toxique et arrosent leur oeuvre de gouttes d'eau pour solidifier le tout. Il est plutôt rare qu'un enfant mette une bille dans sa bouche: comme elles sont petites, le jeu n'est pas recommandé pour les tout-petits, et pour les plus vieux, c'est un peu l'équivalent de mettre un petit morceau de de pâte à modeler dans sa bouche.
Le jeu a gagné plusieurs prix prestigieux. Lors du passage de La Presse au salon du jouet de New York, en février dernier, les employés de Spin Master ne tarissaient pas d'éloges sur les Aqua Dots.
Reuters évalue la quantité de kits d'Aqua Dots à quatre millions pour les États-Unis. À Santé Canada, la relationniste Joey Rathwell indique qu'il est «totalement nouveau» qu'un tel produit chimique se retrouve dans des jouets, et que le ministère suit l'enquête de près. En Australie, le rappel a été annoncé en même temps par la compagnie Moose, qui a inventé les Bindeez, et par le ministère du Commerce.
Une substitution de solvant pourrait être en cause, selon le site australien de News Corporation. «L'un des précurseurs du GHB, le GBL, est un solvant industriel», explique Louis Beaulieu, chimiste à la firme d'experts-conseils montréalais Léonard Vallée Champagne. «Il sert à amollir le plastique. Il est possible qu'il s'agisse d'un changement de la recette du plastique, lié à une pénurie du solvant originel. On peut penser que le nouveau solvant soit plus facilement libéré par le plastique. Ou pire, que le solvant d'origine était tout autant libéré, mais qu'il n'avait pas d'effets néfastes à court terme, mais à long terme.»
source : la Presse
Aqua Dots est un jeu composé de petites billes de plastique mou coloré, qui peuvent être mises dans des moules pour former un dessin, un peu à la manière de la peinture par numéros. Les enfants utilisent une colle non toxique et arrosent leur oeuvre de gouttes d'eau pour solidifier le tout. Il est plutôt rare qu'un enfant mette une bille dans sa bouche: comme elles sont petites, le jeu n'est pas recommandé pour les tout-petits, et pour les plus vieux, c'est un peu l'équivalent de mettre un petit morceau de de pâte à modeler dans sa bouche.
Le jeu a gagné plusieurs prix prestigieux. Lors du passage de La Presse au salon du jouet de New York, en février dernier, les employés de Spin Master ne tarissaient pas d'éloges sur les Aqua Dots.
Reuters évalue la quantité de kits d'Aqua Dots à quatre millions pour les États-Unis. À Santé Canada, la relationniste Joey Rathwell indique qu'il est «totalement nouveau» qu'un tel produit chimique se retrouve dans des jouets, et que le ministère suit l'enquête de près. En Australie, le rappel a été annoncé en même temps par la compagnie Moose, qui a inventé les Bindeez, et par le ministère du Commerce.
Une substitution de solvant pourrait être en cause, selon le site australien de News Corporation. «L'un des précurseurs du GHB, le GBL, est un solvant industriel», explique Louis Beaulieu, chimiste à la firme d'experts-conseils montréalais Léonard Vallée Champagne. «Il sert à amollir le plastique. Il est possible qu'il s'agisse d'un changement de la recette du plastique, lié à une pénurie du solvant originel. On peut penser que le nouveau solvant soit plus facilement libéré par le plastique. Ou pire, que le solvant d'origine était tout autant libéré, mais qu'il n'avait pas d'effets néfastes à court terme, mais à long terme.»
source : la Presse

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