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Le divorce coûte cher, peut être long et douloureux, et maintenant on apprend qu'il n'est pas écologique. C'est le résultat insolite d'une étude américaine.
Voici en tout cas le point de vue d'une étude de l'université du Michigan qui s'est proposé d'étudier l'impact du divorce sur l'environnement dans les pays industrialisés.
L'idée directrice de cette étude, publiée cette semaine sur le site Internet de la revue «Proceedings» de l'Académie américaine des sciences, est que chaque divorce entraîne la création d'un foyer supplémentaire et augmente donc la consommation d'énergie. Il en résulte un impact négatif direct sur l'environnement.
«Cela a vraiment un impact fort en termes d'environnement», explique Jianguo Liu, écologiste de l'université du Michigan. Plus de foyers signifie plus de terrains utilisés, plus d'eau et plus d'énergie consommées, trois ressources importantes, souligne-t-il.
Selon Jianguo Liu, les foyers comprenant un ou deux individus ne sont pas plus écologiques que les grandes familles. Une maison consomme ainsi la même quantité de chaleur ou d'air conditionné qu'elle abrite deux ou quatre personnes. Un réfrigérateur utilise la même quantité d'énergie qu'il fonctionne pour une personne ou pour plusieurs. Et deux personnes vivant séparément se servent de deux lave-vaisselle, plutôt qu'un précédemment. Dans les pays où ces appareils sont très répandus.
L'étude souligne ainsi la relation entre le divorce et la consommation d'énergie aux Etats-Unis, où 16,5 millions de foyers sont dirigés par une personne divorcée, et un peu plus de 60 millions par un individu marié.
Par personne, les foyers de «divorcés» dépensent ainsi plus d'électricité par mois, car dans les foyers de «mariés», plusieurs personnes peuvent regarder la même télévision, écouter la même radio, cuisiner avec les mêmes appareils et s'éclairer avec les mêmes ampoules.
Selon les calculs de Jianguo Liu, il en découle 6,9 millions de dollars (4,7 milliards d'euros) de coûts utilitaires supplémentaires par an, auxquels il faut ajouter 3,6 milliards de dollars (2,45 milliards d'euros) pour l'eau, sans compter les coûts ayant trait à l'utilisation de terrains.
Et les conclusions sont les mêmes pour 11 autres pays, parmi lesquels le Brésil, le Costa Rica, l'Equateur, la Grèce, le Mexique et l'Afrique du Sud, dont Jianguo Liu a étudié les données entre 1998 et 2002.
Dans ces 11 pays, si les foyers de «divorcés» s'étaient arrangés pour contenir le même nombre moyen de personnes qu'un foyer de «mariés», il y aurait pu y avoir environ un million de foyers en moins, consommant autant d'énergie et d'eau dans ces pays, selon l'étude.
«Les gens parlent de la manière de protéger l'environnement et de lutter contre le changement climatique, mais le divorce est un facteur oublié qui doit être considéré», estime Jianguo Liu.
Socialement ou moralement parlant, il ne condamne pas le divorce. «Certaines personnes doivent vraiment divorcer», souligne-t-il. Mais, «un moyen de plus penser à l'environnement est de vivre avec d'autres personnes pour que cela réduise l'impact» écologique.
Source: AP
Le divorce coûte cher, peut être long et douloureux, et maintenant on apprend qu'il n'est pas écologique. C'est le résultat insolite d'une étude américaine.
Voici en tout cas le point de vue d'une étude de l'université du Michigan qui s'est proposé d'étudier l'impact du divorce sur l'environnement dans les pays industrialisés.
L'idée directrice de cette étude, publiée cette semaine sur le site Internet de la revue «Proceedings» de l'Académie américaine des sciences, est que chaque divorce entraîne la création d'un foyer supplémentaire et augmente donc la consommation d'énergie. Il en résulte un impact négatif direct sur l'environnement.
«Cela a vraiment un impact fort en termes d'environnement», explique Jianguo Liu, écologiste de l'université du Michigan. Plus de foyers signifie plus de terrains utilisés, plus d'eau et plus d'énergie consommées, trois ressources importantes, souligne-t-il.
Selon Jianguo Liu, les foyers comprenant un ou deux individus ne sont pas plus écologiques que les grandes familles. Une maison consomme ainsi la même quantité de chaleur ou d'air conditionné qu'elle abrite deux ou quatre personnes. Un réfrigérateur utilise la même quantité d'énergie qu'il fonctionne pour une personne ou pour plusieurs. Et deux personnes vivant séparément se servent de deux lave-vaisselle, plutôt qu'un précédemment. Dans les pays où ces appareils sont très répandus.
L'étude souligne ainsi la relation entre le divorce et la consommation d'énergie aux Etats-Unis, où 16,5 millions de foyers sont dirigés par une personne divorcée, et un peu plus de 60 millions par un individu marié.
Par personne, les foyers de «divorcés» dépensent ainsi plus d'électricité par mois, car dans les foyers de «mariés», plusieurs personnes peuvent regarder la même télévision, écouter la même radio, cuisiner avec les mêmes appareils et s'éclairer avec les mêmes ampoules.
Selon les calculs de Jianguo Liu, il en découle 6,9 millions de dollars (4,7 milliards d'euros) de coûts utilitaires supplémentaires par an, auxquels il faut ajouter 3,6 milliards de dollars (2,45 milliards d'euros) pour l'eau, sans compter les coûts ayant trait à l'utilisation de terrains.
Et les conclusions sont les mêmes pour 11 autres pays, parmi lesquels le Brésil, le Costa Rica, l'Equateur, la Grèce, le Mexique et l'Afrique du Sud, dont Jianguo Liu a étudié les données entre 1998 et 2002.
Dans ces 11 pays, si les foyers de «divorcés» s'étaient arrangés pour contenir le même nombre moyen de personnes qu'un foyer de «mariés», il y aurait pu y avoir environ un million de foyers en moins, consommant autant d'énergie et d'eau dans ces pays, selon l'étude.
«Les gens parlent de la manière de protéger l'environnement et de lutter contre le changement climatique, mais le divorce est un facteur oublié qui doit être considéré», estime Jianguo Liu.
Socialement ou moralement parlant, il ne condamne pas le divorce. «Certaines personnes doivent vraiment divorcer», souligne-t-il. Mais, «un moyen de plus penser à l'environnement est de vivre avec d'autres personnes pour que cela réduise l'impact» écologique.
Source: AP
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