Six mois de prison ferme pour un violeur de jument
Publié le mercredi 2 janvier 2008 à 05H45
Un homme a été jugé à Aix après l'agression sexuelle d'un animal
Selon les représentants des associations de défense des animaux, ces derniers seraient souvent victimes de sévices.
© Valérie Farine
On dit que le cheval est la plus noble conquête de l'homme. Lundi, rien de très valeureux dans cette affaire jugée au tribunal correctionnel d'Aix, présidé par Annie Blin. Sliman Ouerhani, 50 ans, absent à l'audience, était poursuivi pour sévices sexuels commis en février et en octobre dernier sur une jument. L'affaire s'est déroulée à Grans, dans l'écurie du maire Yves Vidal.
Il se serait faufilé dans le box à deux reprises
A deux reprises, le suspect se serait, selon l'accusation, introduit dans le box d'une jument en pleine nuit. En février, le système de vidéosurveillance installé dans les écuries avait établi qu'il y était resté plus de 20 minutes avant de prendre la fuite. Après examen vétérinaire, les propriétaires de l'animal avaient déploré des lésions indiquant que la jument avait été agressée sexuellement. Huit mois plus tard, le scénario se reproduit.
"En octobre, a raconté au tribunal le propriétaire de la jument, j'ai vu sur un écran de vidéosurveillance le même homme qu'en février entrer dans un box ! Je suis immédiatement sorti, armé d'un fusil, pour l'empêcher de s'en prendre à la jument." L'individu avait prétexté être en panne et chercher de l'essence. De quoi monter sur leurs grands chevaux pour les propriétaires de l'écurie, qui contactaient les gendarmes pour faire arrêter le suspect.
"Mais il est écrit dans sa déposition qu'il rentrerait dans son pays, en Tunisie, le 15 décembre, souligne le tribunal. Il aurait été étonnant qu'il soit là aujourd'hui." "Cet homme est atteint d'une perversion qui a créé un vrai danger", a souligné Me Portolano, avocat de la partie civile. Il a poursuivi : "Se retrouver armé en face d'un homme dont on ne connaît pas les intentions, en pleine nuit, c'est terrifiant. Le prévenu doit être suffisamment condamné pour n'avoir plus envie de revenir sur le territoire."
Mes Aurientis et Venzoni sont intervenus pour la SPA, la fondation Brigitte Bardot et la fondation des animaux, pour souligner le caractère lamentable des faits. Même tonalité pour le procureur Guinot: "On est en droit d'être excédé. Il a déjà été condamné et il ne prend même pas la peine de venir." Il a requis 4 à 6 mois de prison ferme à l'encontre du prévenu.
L'individu a été reconnu coupable d'entrée et séjour irréguliers en France, de violation de domicile et de sévices de nature sexuelle envers un animal domestique. La justice n'a pas été à cheval sur la loi: l'homme a été condamné par le tribunal à 6 mois de prison ferme, interdiction de séjourner en France et un euro de dommages et intérêts.
source www.laprovence.fr
Publié le mercredi 2 janvier 2008 à 05H45
Un homme a été jugé à Aix après l'agression sexuelle d'un animal

Selon les représentants des associations de défense des animaux, ces derniers seraient souvent victimes de sévices.
© Valérie Farine
On dit que le cheval est la plus noble conquête de l'homme. Lundi, rien de très valeureux dans cette affaire jugée au tribunal correctionnel d'Aix, présidé par Annie Blin. Sliman Ouerhani, 50 ans, absent à l'audience, était poursuivi pour sévices sexuels commis en février et en octobre dernier sur une jument. L'affaire s'est déroulée à Grans, dans l'écurie du maire Yves Vidal.
Il se serait faufilé dans le box à deux reprises
A deux reprises, le suspect se serait, selon l'accusation, introduit dans le box d'une jument en pleine nuit. En février, le système de vidéosurveillance installé dans les écuries avait établi qu'il y était resté plus de 20 minutes avant de prendre la fuite. Après examen vétérinaire, les propriétaires de l'animal avaient déploré des lésions indiquant que la jument avait été agressée sexuellement. Huit mois plus tard, le scénario se reproduit.
"En octobre, a raconté au tribunal le propriétaire de la jument, j'ai vu sur un écran de vidéosurveillance le même homme qu'en février entrer dans un box ! Je suis immédiatement sorti, armé d'un fusil, pour l'empêcher de s'en prendre à la jument." L'individu avait prétexté être en panne et chercher de l'essence. De quoi monter sur leurs grands chevaux pour les propriétaires de l'écurie, qui contactaient les gendarmes pour faire arrêter le suspect.
"Mais il est écrit dans sa déposition qu'il rentrerait dans son pays, en Tunisie, le 15 décembre, souligne le tribunal. Il aurait été étonnant qu'il soit là aujourd'hui." "Cet homme est atteint d'une perversion qui a créé un vrai danger", a souligné Me Portolano, avocat de la partie civile. Il a poursuivi : "Se retrouver armé en face d'un homme dont on ne connaît pas les intentions, en pleine nuit, c'est terrifiant. Le prévenu doit être suffisamment condamné pour n'avoir plus envie de revenir sur le territoire."
Mes Aurientis et Venzoni sont intervenus pour la SPA, la fondation Brigitte Bardot et la fondation des animaux, pour souligner le caractère lamentable des faits. Même tonalité pour le procureur Guinot: "On est en droit d'être excédé. Il a déjà été condamné et il ne prend même pas la peine de venir." Il a requis 4 à 6 mois de prison ferme à l'encontre du prévenu.
L'individu a été reconnu coupable d'entrée et séjour irréguliers en France, de violation de domicile et de sévices de nature sexuelle envers un animal domestique. La justice n'a pas été à cheval sur la loi: l'homme a été condamné par le tribunal à 6 mois de prison ferme, interdiction de séjourner en France et un euro de dommages et intérêts.
source www.laprovence.fr
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