Si les Français pensaient donner un avertissement sans frais au gouvernement et au chef de l’Etat en faisant basculer à gauche, dès le premier tour, 8 grandes villes et sans doute 3 départements, et en faisant progresser la gauche un peu partout, ils vont être déçus.
Fidèle à sa ligne de conduite, "la communication, rien que la communication, toujours la communication", Sarkozy a d’abord réussi à dépolitiser cette élection municipale, et même à laisser attendre un "raz de marée de gauche".
Dès dimanche soir, les sbires de service étaient ressortis des placards, pour clamer "haut et fort" que ce n’était pas une vague rose, que finalement les Français ne s’opposaient pas tant que cela au gouvernement, que les socialistes antidémocratiques avaient bien tort de critiquer la majorité sortie des urnes, que cette "péripétie" ne détournerait pas le Conducator suprême de sa mission de bouleverser la France de fond en comble (vous vous souvenez ? la Rupture ?). Le Canard a même publié un article passionnant sur la feuille de route distribuée aux porte-parole de la droite -qui, au passage, avait été préparée bien avant que ne soient connus les résultats...
Que le Président qui rappelait complaisamment il y a six mois à peine avoir une cote de popularité égale à celle de De Gaulle descende en deux mois à 36 % d’opinions favorables ? Péripéties ! Que huit mois à peine après son élection, après la mise en oeuvre d’une stratégie d’ouverture qui devait la mettre à genoux, la gauche batte la droite à plate couture dans les villes "sarkozystes" comme Rouen, que la droite soit en pleine déconfiture à Lyon ? Péripétie ! Que la droite ne limite la casse que grâce à l’effondrement du Front national, que toutes les gauches progressent ou se ressaisissent ? Péripétie.
Et mardi soir, c’était reparti. Voilà la Président de nouveau en campagne. Et voilà qu’il renoue avec la stratégie de la tension, en tentant de réactiver le thème de l’immigration.
L’immigration. Est-ce que les communes ont une compétence en matière d’immigration ? Non ! Est-ce que l’immigration justifie le désamour des rançais à l’encontre de la droite bling bling ? Non ! Est-ce que Sarkozy n’est pas en charge de l’immigration depuis déjà 6 ans maintenant ? Si ! De quoi nous cause-t-il.
Un peu plus tard, Eric Woerth chez Fogiel, même tonneau. On fait du bon boulot, ça va payer. Faites confiance. De toutes façons cette élection n’est pas politique...
Ce comportement confirme nos craintes légitimes. Dès que l’élection sera passée, nous aurons droit à un plan de rigueur, à la reprise de plus belle des cadeaux aux plus fortunés, au délitement des réseaux de solidarité, aux tentatives pour briser les reins des syndicats. Nous aurons droit à l’étalage complaisant de la vie privée du très Grand Homme, à ses frasques avec les dictateurs du monde entier, aux cadeaux à TF1 et Lagardère, et tout le reste. Nous verrons la poursuite des entorses au modèle Républicain, des menaces envers la laïcité, de la complaisance envers les sectes...
Une seule manière de tenter de l’empêcher. Un énorme vote sanction.
Je sais bien que le PS ne donne pas envie en ce moment, mais la question n’est pas là.
Il faut crier notre NON tellement fort qu’il sera impossible de ne pas l’entendre. Il faut battre tellement d’élus de l’UMP que son parti ne voudra plus le suivre. Il faut installer le plus possible d’exécutifs capables de construire des résistances locales aux délires du clan Sarkozy (car on a aussi le Prince héritier maintenant).
Ca se joue dimanche, et c’est important...
Et le pire, c’est qu’ils finissent par y croire.
Fidèle à sa ligne de conduite, "la communication, rien que la communication, toujours la communication", Sarkozy a d’abord réussi à dépolitiser cette élection municipale, et même à laisser attendre un "raz de marée de gauche".
Dès dimanche soir, les sbires de service étaient ressortis des placards, pour clamer "haut et fort" que ce n’était pas une vague rose, que finalement les Français ne s’opposaient pas tant que cela au gouvernement, que les socialistes antidémocratiques avaient bien tort de critiquer la majorité sortie des urnes, que cette "péripétie" ne détournerait pas le Conducator suprême de sa mission de bouleverser la France de fond en comble (vous vous souvenez ? la Rupture ?). Le Canard a même publié un article passionnant sur la feuille de route distribuée aux porte-parole de la droite -qui, au passage, avait été préparée bien avant que ne soient connus les résultats...
Que le Président qui rappelait complaisamment il y a six mois à peine avoir une cote de popularité égale à celle de De Gaulle descende en deux mois à 36 % d’opinions favorables ? Péripéties ! Que huit mois à peine après son élection, après la mise en oeuvre d’une stratégie d’ouverture qui devait la mettre à genoux, la gauche batte la droite à plate couture dans les villes "sarkozystes" comme Rouen, que la droite soit en pleine déconfiture à Lyon ? Péripétie ! Que la droite ne limite la casse que grâce à l’effondrement du Front national, que toutes les gauches progressent ou se ressaisissent ? Péripétie.
Et mardi soir, c’était reparti. Voilà la Président de nouveau en campagne. Et voilà qu’il renoue avec la stratégie de la tension, en tentant de réactiver le thème de l’immigration.
L’immigration. Est-ce que les communes ont une compétence en matière d’immigration ? Non ! Est-ce que l’immigration justifie le désamour des rançais à l’encontre de la droite bling bling ? Non ! Est-ce que Sarkozy n’est pas en charge de l’immigration depuis déjà 6 ans maintenant ? Si ! De quoi nous cause-t-il.
Un peu plus tard, Eric Woerth chez Fogiel, même tonneau. On fait du bon boulot, ça va payer. Faites confiance. De toutes façons cette élection n’est pas politique...
Ce comportement confirme nos craintes légitimes. Dès que l’élection sera passée, nous aurons droit à un plan de rigueur, à la reprise de plus belle des cadeaux aux plus fortunés, au délitement des réseaux de solidarité, aux tentatives pour briser les reins des syndicats. Nous aurons droit à l’étalage complaisant de la vie privée du très Grand Homme, à ses frasques avec les dictateurs du monde entier, aux cadeaux à TF1 et Lagardère, et tout le reste. Nous verrons la poursuite des entorses au modèle Républicain, des menaces envers la laïcité, de la complaisance envers les sectes...
Une seule manière de tenter de l’empêcher. Un énorme vote sanction.
Je sais bien que le PS ne donne pas envie en ce moment, mais la question n’est pas là.
Il faut crier notre NON tellement fort qu’il sera impossible de ne pas l’entendre. Il faut battre tellement d’élus de l’UMP que son parti ne voudra plus le suivre. Il faut installer le plus possible d’exécutifs capables de construire des résistances locales aux délires du clan Sarkozy (car on a aussi le Prince héritier maintenant).
Ca se joue dimanche, et c’est important...
Et le pire, c’est qu’ils finissent par y croire.
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