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Scandale du don de corps : l’université Paris-Descartes vendait une partie des défunts aux industriels

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  • Scandale du don de corps : l’université Paris-Descartes vendait une partie des défunts aux industriels

    Dans la tourmente depuis la révélation des conditions indécentes dans lesquelles certains corps donnés à la science étaient conservés, l’université Paris-Descartes est à nouveau épinglée pour avoir vendu certaines dépouilles à des industriels.

    L'université de médecine Paris-Descartes est une nouvelle fois dans la tourmente en raison des pratiques de son Centre du Don des Corps. | FLICKR

    Ouest-France Ouest France Publié le 02/06/2021 à 04h30

    Déjà mis en cause dans un article de l’hebdomadaire l’Express au mois de novembre 2019, l’université de médecine Paris-Descartes voit une nouvelle fois les pratiques de son Centre du Don des Corps être exposées au grand jour.

    Dans une enquête publiée mardi sur la base d’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), France Info révèle que l’établissement universitaire a revendu environ un tiers des dépouilles à des entreprises privées et à l’armée, à des fins d’expérimentations.
    Les travaux de la mission d’inspection, mise en place à la demande du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, affirment ainsi que la faculté a mis « à disposition de corps pour des crash-tests dans le secteur automobile ».

    Pour la seule année 2019, le rapport souligne que « 37 % des revenus du Centre des corps provenait de sociétés dont l’objet principal était industriel ». Une pratique permise par la signature d’une convention, « légale et unique en Europe » selon France Info, entre l’Université Paris-Descartes et le CEESAR (Centre Européen d’Études de Sécurité et d’Analyse des Risques), un organisme chargé des études en biomécanique, mandaté par les constructeurs.

    L’objet de cette convention prévoit la mise à disposition des corps aux tarifs de « 900 € pour un sujet, 400 pour une pièce anatomique ».

    La ministre doit trancher

    Un arrangement jugé scandaleux par les familles des personnes ayant choisi de faire don de leur corps à la médecine, une telle utilisation des dépouilles de leurs proches n’ayant jamais été mentionnée. Des travaux de recherches et des essais auxquelles les familles des défunts ne sont pas opposées, sur le principe, mais dont elles auraient aimé être informées.
    Montrés du doigt, les industriels se défendent en indiquant que de telles expérimentations, de type « crash test », avec des cadavres sont nécessaires afin de tester les dispositifs de sécurité au sein des véhicules.
    L’armée a elle aussi bénéficié de ces corps pour tester, par exemple, la protection des occupants d’un véhicule blindé lorsque celui-ci saute sur une mine.
    Autant de révélations qui pourraient remettre en question le fonctionnement du Centre des corps de l’université de médecine Paris-Descartes, toujours fermé depuis les révélations de 2019.


    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    c'est scandaleux et malsain de les faire mourir encore une deuxième fois
    pour les cash test ça existe des mannequins pour réaliser les testes d'essaie de choc pour la sécurité routière , ils se font un business avec des cadavres ces barbares .
    "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

    Commentaire


    • #3
      Affaire du « charnier » de Paris-Descartes : un deuxième ancien préparateur mis en examen


      L’homme était à la tête de l’équipe du centre préparant les corps pour la recherche au moins jusqu’au début de 2018. Un ancien préparateur avait déjà été mis en examen en décembre.

      Le Monde
      Publié aujourd’hui à 18h05, mis à jour à 19h11

      Un second ancien préparateur en anatomie du Centre du don des corps (CDC) de l’université Paris-Descartes a été mis en examen, a-t-on appris, mercredi 2 juin, de sources proches du dossier. Une source judiciaire a confirmé qu’il avait été mis en examen le 14 avril pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».

      L’ancien préparateur est décrit dans des courriels internes, auxquels l’Agence France-Presse (AFP) a eu accès, comme un personnage controversé, à la tête de l’équipe du centre préparant les corps pour la recherche médicale au moins jusqu’au début de 2018. Son avocat, Charles Consigny, n’a pas souhaité faire de commentaires.

      Un premier préparateur ayant travaillé au centre jusqu’au début des années 2010, chez qui avaient été retrouvés des ossements humains ainsi que des bijoux, avait déjà été mis en examen en décembre.
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      Une « volonté de nuire » aux cadavres

      Locaux vétustes, dépouilles putréfiées et rongées par les souris, soupçon de marchandisation des corps… A la fin de novembre 2019, L’Express avait dénoncé les « conditions indécentes » de conservation de dépouilles de « milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science ». Ces révélations avaient conduit la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, à ordonner la fermeture du « temple de l’anatomie française », fondé en 1953 et qui accueillait chaque année plusieurs centaines de corps.

      En juin 2020, une enquête administrative avait estimé que l’université Paris-Descartes était responsable de « graves manquements éthiques » dans la gestion du CDC. Le rapport évoquait notamment une « perte de repères (…) tant chez les préparateurs que chez les intervenants » sur les corps et s’interrogeait sur une « volonté de nuire ou de porter atteinte aux cadavres » de « certains préparateurs ». Selon les échanges internes, des responsables de l’équipe de préparateurs auraient entretenu une « chasse gardée » quant à la gestion des têtes des cadavres à disposition du CDC.

      L’Université de Paris, nouvelle entité issue de la fusion en janvier 2020 de Paris-Descartes et Paris-Diderot, a été mise en examen le 15 avril. Au début de 2021, une source judiciaire avait avancé qu’au moins 170 plaignants s’étaient manifestés.
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

      Commentaire


      • #4
        Ils sont morts... Il fallait se faire incinérer, ainsi on ne s'amuserait pas avec les cadavres!
        Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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        • #5
          Chouan
          Ils sont morts... Il fallait se faire incinérer, ainsi on ne s'amuserait pas avec les cadavres!
          Non Chouan c'est tout a fait louable et généreux de la part de ces personnes d'avoir fait dont de leur corps à la science.
          Mais des agissements pareil jettent l'opprobre sur le système, et risquent fort, vu l'effroi que çelà a produit au sein des familles,
          de décourager les futurs donateurs.
          Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
          Mahomet

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