L'état du militant indépendantiste "est très grave", a indiqué une source proche du dossier. L'agresseur d'Yvan Colonna est un jihadiste de 36 ans, condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste.
Les motifs de l'agression ne sont pas encore connus.
Condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Érignac, Yvan Colonna a été très grièvement blessé mercredi 2 mars par un détenu de la prison d'Arles où il était incarcéré. Le militant indépendantiste a été transporté à l'hôpital de la ville et son pronostic vital est engagé, a appris l'AFP de source policière confirmant une information de BFMTV.
"Son état est très grave, son pronostic vital est engagé. Pour l'instant, il est en réanimation, il n'est pas mort", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier.
Les faits se sont déroulés dans la cour de promenade, lorsqu'un détenu, pour des raisons qui ne sont pas encore connues, a violemment agressé à mains nues Yvan Colonna, a indiqué la source policière. L'agresseur est un jihadiste de 36 ans, nommé Franck Elong Abé et condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, a précisé une source proche du dossier à l'AFP.
La police judiciaire a été saisie de l'enquête pour tentative d'assassinat, a précisé la même source.
Aujourd'hui âgé de 61 ans, le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003 dans une bergerie près du village d'Olmeto (Corse-du-Sud) pour l'assassinat du préfet Érignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis. Il a toujours nié les faits.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007 puis à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité, sans période de sûreté, en 2011 après l'annulation par la Cour de cassation du verdict d'appel pour vice de forme. La cour motive notamment sa décision par les mises en causes des autres membres du commando et de leurs épouses.
Yvan Colonna saisit ensuite la Cour européenne des droits de l'Homme qui juge le 8 décembre 2016 irrecevable sa requête pour violation de sa présomption d'innocence. Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées.
Vingt ans après les faits, trois hommes sont toujours emprisonnés pour l'assassinat de Claude Érignac.
Assassinat du préfet Érignac
Le soir du 6 février 1998, le préfet de Corse, Claude Érignac, meurt sous les balles d'un tueur qui lui tire dans le dos, dans une rue d'Ajaccio, alors qu'il se rendait à pied au théâtre. Il est atteint de trois projectiles de calibre 9 mm dont l'un tiré dans la nuque à bout portant et deux dans la tête pour l'achever à terre. L'arme, un pistolet Beretta, abandonnée sur place, avait été volée en 1997 lors d'une opération commando à la gendarmerie de Pietrosella, près d'Ajaccio.
L'assassinat du préfet provoque une onde de choc. Les jours suivants, des dizaines de milliers de Corses expriment leur effroi et leur tristesse lors des plus grandes manifestations jamais organisées à Ajaccio et Bastia. Un groupe anonyme revendique l'assassinat du préfet le 9 février. Deux militants nationalistes sont interpellés et passeront de longs mois de prison, avant d'être relâchés.
Le 21 mai 1999, quatre hommes sont arrêtés et passent aux aveux. Un mandat d'arrêt est lancé contre un cinquième, Yvan Colonna, qui devient l'homme le plus recherché de France après avoir été accusé durant les gardes à vue d'être le tireur.
Sept nationalistes sont mis en examen fin mai : Pierre Alessandri, Vincent Andriuzzi, Alain Ferrandi, Marcel Istria, Didier Maranelli, Martin Ottaviani et Joseph Versini. Un huitième, Jean Castela, est mis en examen le 2 décembre 1999. Ils comparaissent en juin et juillet 2003 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Quatre d'entre eux mettent Yvan Colonna hors de cause.
Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont condamnés à perpétuité pour assassinat, les autres à des peines de quinze à trente ans pour complicité. Vincent Andriuzzi et Jean Castela, présentés par l'accusation comme les "théoriciens", feront appel et seront acquittés en 2006.
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Les motifs de l'agression ne sont pas encore connus.
Condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Érignac, Yvan Colonna a été très grièvement blessé mercredi 2 mars par un détenu de la prison d'Arles où il était incarcéré. Le militant indépendantiste a été transporté à l'hôpital de la ville et son pronostic vital est engagé, a appris l'AFP de source policière confirmant une information de BFMTV.
"Son état est très grave, son pronostic vital est engagé. Pour l'instant, il est en réanimation, il n'est pas mort", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier.
Les faits se sont déroulés dans la cour de promenade, lorsqu'un détenu, pour des raisons qui ne sont pas encore connues, a violemment agressé à mains nues Yvan Colonna, a indiqué la source policière. L'agresseur est un jihadiste de 36 ans, nommé Franck Elong Abé et condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, a précisé une source proche du dossier à l'AFP.
La police judiciaire a été saisie de l'enquête pour tentative d'assassinat, a précisé la même source.
Aujourd'hui âgé de 61 ans, le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003 dans une bergerie près du village d'Olmeto (Corse-du-Sud) pour l'assassinat du préfet Érignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis. Il a toujours nié les faits.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007 puis à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité, sans période de sûreté, en 2011 après l'annulation par la Cour de cassation du verdict d'appel pour vice de forme. La cour motive notamment sa décision par les mises en causes des autres membres du commando et de leurs épouses.
Yvan Colonna saisit ensuite la Cour européenne des droits de l'Homme qui juge le 8 décembre 2016 irrecevable sa requête pour violation de sa présomption d'innocence. Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées.
Vingt ans après les faits, trois hommes sont toujours emprisonnés pour l'assassinat de Claude Érignac.
Assassinat du préfet Érignac
Le soir du 6 février 1998, le préfet de Corse, Claude Érignac, meurt sous les balles d'un tueur qui lui tire dans le dos, dans une rue d'Ajaccio, alors qu'il se rendait à pied au théâtre. Il est atteint de trois projectiles de calibre 9 mm dont l'un tiré dans la nuque à bout portant et deux dans la tête pour l'achever à terre. L'arme, un pistolet Beretta, abandonnée sur place, avait été volée en 1997 lors d'une opération commando à la gendarmerie de Pietrosella, près d'Ajaccio.
L'assassinat du préfet provoque une onde de choc. Les jours suivants, des dizaines de milliers de Corses expriment leur effroi et leur tristesse lors des plus grandes manifestations jamais organisées à Ajaccio et Bastia. Un groupe anonyme revendique l'assassinat du préfet le 9 février. Deux militants nationalistes sont interpellés et passeront de longs mois de prison, avant d'être relâchés.
Le 21 mai 1999, quatre hommes sont arrêtés et passent aux aveux. Un mandat d'arrêt est lancé contre un cinquième, Yvan Colonna, qui devient l'homme le plus recherché de France après avoir été accusé durant les gardes à vue d'être le tireur.
Sept nationalistes sont mis en examen fin mai : Pierre Alessandri, Vincent Andriuzzi, Alain Ferrandi, Marcel Istria, Didier Maranelli, Martin Ottaviani et Joseph Versini. Un huitième, Jean Castela, est mis en examen le 2 décembre 1999. Ils comparaissent en juin et juillet 2003 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Quatre d'entre eux mettent Yvan Colonna hors de cause.
Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont condamnés à perpétuité pour assassinat, les autres à des peines de quinze à trente ans pour complicité. Vincent Andriuzzi et Jean Castela, présentés par l'accusation comme les "théoriciens", feront appel et seront acquittés en 2006.
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