Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, ils sont plus de 100 000 professionnels du secteur high-tech russe à avoir fui le pays. Un coup porté au futur de l’économie russe.
« Quand la guerre a commencé, j’ai décidé de quitter la Russie le plus vite possible. Le 5 mars, j’étais dans un avion. » Comme Evgueni, développeur de 28 ans, ils sont plus de 100 000 professionnels du secteur du high-tech russe, informaticiens, analystes, patrons de start-up ou de plus grands groupes, à avoir tourné le dos à Moscou depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février. Une fuite des cerveaux qui pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour l’avenir de l’industrie high-tech russe mais aussi, à plus long terme, pour l’économie du pays. Pourquoi ce secteur en particulier ? Que dit cette hémorragie de la société et de l’avenir de la Russie ?
« Je n’ai jamais soutenu Poutine, affirme Evgueni depuis Istanbul (Turquie), où il vit désormais. Mais avant la guerre, je le prenais plutôt pour un clown. Le 24 février, je suis resté pétrifié. J’avais déjà pensé partir, je m’étais mis un peu à l’anglais… mais rien de sérieux. Cette guerre m’a propulsé hors du pays. » Sans visa en cours, le jeune développeur a peu de destinations à sa disposition. Il glisse quelques T-shirts et un ordinateur portable dans un sac, télécharge un billet d’avion hors de prix, et part sur un coup de tête : « J’ai encore du mal à expliquer ma décision », dit-il. (..............)
Par Céline Lussato 3 juillet 2022
Nouvelobs
« Quand la guerre a commencé, j’ai décidé de quitter la Russie le plus vite possible. Le 5 mars, j’étais dans un avion. » Comme Evgueni, développeur de 28 ans, ils sont plus de 100 000 professionnels du secteur du high-tech russe, informaticiens, analystes, patrons de start-up ou de plus grands groupes, à avoir tourné le dos à Moscou depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février. Une fuite des cerveaux qui pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour l’avenir de l’industrie high-tech russe mais aussi, à plus long terme, pour l’économie du pays. Pourquoi ce secteur en particulier ? Que dit cette hémorragie de la société et de l’avenir de la Russie ?
« Je n’ai jamais soutenu Poutine, affirme Evgueni depuis Istanbul (Turquie), où il vit désormais. Mais avant la guerre, je le prenais plutôt pour un clown. Le 24 février, je suis resté pétrifié. J’avais déjà pensé partir, je m’étais mis un peu à l’anglais… mais rien de sérieux. Cette guerre m’a propulsé hors du pays. » Sans visa en cours, le jeune développeur a peu de destinations à sa disposition. Il glisse quelques T-shirts et un ordinateur portable dans un sac, télécharge un billet d’avion hors de prix, et part sur un coup de tête : « J’ai encore du mal à expliquer ma décision », dit-il. (..............)
Par Céline Lussato 3 juillet 2022
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