20 Minutes Publié le 20/09/22 à 05h34
La colère ne retombe pas en Iran après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs. De nouvelles manifestations ont eu lieu lundi, notamment à Téhéran et à Mashhad. Dans le même temps, la police continue de rejeter toute responsabilité dans ce décès.
Lundi soir, dans la rue Hejab (« voile musulman » en persan) au centre de Téhéran, « plusieurs centaines de personnes ont scandé des slogans contre les autorités, certaines d’entre elles ont enlevé leur hijab », a annoncé l’agence Fars.
« Matraques et gaz lacrymogènes » contre la foule
Une courte vidéo diffusée par cette agence montre une foule de plusieurs dizaines de personnes notamment des femmes ayant retiré leur voile criant « mort à la République islamique ». « La police a arrêté plusieurs personnes et dispersé la foule à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes », a indiqué Fars. Un rassemblement similaire a eu lieu à Mashhad, première ville sainte du pays située dans le Nord-Est, a rapporté l’agence Tasnim.
Le 13 septembre, Masha Amini a été arrêtée à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique d’Iran.
Des règles très strictes pour les femmes
En Iran, se couvrir les cheveux est obligatoire en public. Cette police interdit en outre aux femmes de porter des manteaux courts au-dessus du genou, des pantalons serrés et des jeans troués ou encore des tenues de couleurs vives.
La jeune femme est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l’hôpital, selon la télévision d’Etat et sa famille. Des militants ont jugé sa mort « suspecte » mais la police de Téhéran a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de contact physique » entre les policiers et la victime. Le décès de la jeune femme a suscité une vague de colère dans le pays. Pour tenter de contenir la contestation, le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé l’ouverture d’une enquête.
Un décès « inacceptable » selon l’UE
Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, a pour sa part de nouveau rejeté les « accusations injustes contre la police ». « Il n’y a eu aucune négligence de notre part. Nous avons mené des enquêtes (…) Et toutes les preuves montrent qu’il n’y a pas eu de négligence, ou de comportement inapproprié de la part des policiers ». « Il s’agit d’un incident regrettable et nous souhaitons ne jamais plus être témoins de tels incidents ».
De nombreux cinéastes, artistes, personnalités sportives, politiques et religieuses ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. A l’étranger, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné lundi le décès « inacceptable » de cette jeune femme et appelé les autorités à punir les responsables. La France a qualifié de son côté de « profondément choquantes » l’arrestation et la mort en détention de cette jeune iranienne, appelant également à une « enquête transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».
La colère ne retombe pas en Iran après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs. De nouvelles manifestations ont eu lieu lundi, notamment à Téhéran et à Mashhad. Dans le même temps, la police continue de rejeter toute responsabilité dans ce décès.
Lundi soir, dans la rue Hejab (« voile musulman » en persan) au centre de Téhéran, « plusieurs centaines de personnes ont scandé des slogans contre les autorités, certaines d’entre elles ont enlevé leur hijab », a annoncé l’agence Fars.
« Matraques et gaz lacrymogènes » contre la foule
Une courte vidéo diffusée par cette agence montre une foule de plusieurs dizaines de personnes notamment des femmes ayant retiré leur voile criant « mort à la République islamique ». « La police a arrêté plusieurs personnes et dispersé la foule à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes », a indiqué Fars. Un rassemblement similaire a eu lieu à Mashhad, première ville sainte du pays située dans le Nord-Est, a rapporté l’agence Tasnim.
Le 13 septembre, Masha Amini a été arrêtée à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique d’Iran.
Des règles très strictes pour les femmes
En Iran, se couvrir les cheveux est obligatoire en public. Cette police interdit en outre aux femmes de porter des manteaux courts au-dessus du genou, des pantalons serrés et des jeans troués ou encore des tenues de couleurs vives.
La jeune femme est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l’hôpital, selon la télévision d’Etat et sa famille. Des militants ont jugé sa mort « suspecte » mais la police de Téhéran a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de contact physique » entre les policiers et la victime. Le décès de la jeune femme a suscité une vague de colère dans le pays. Pour tenter de contenir la contestation, le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé l’ouverture d’une enquête.
Un décès « inacceptable » selon l’UE
Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, a pour sa part de nouveau rejeté les « accusations injustes contre la police ». « Il n’y a eu aucune négligence de notre part. Nous avons mené des enquêtes (…) Et toutes les preuves montrent qu’il n’y a pas eu de négligence, ou de comportement inapproprié de la part des policiers ». « Il s’agit d’un incident regrettable et nous souhaitons ne jamais plus être témoins de tels incidents ».
De nombreux cinéastes, artistes, personnalités sportives, politiques et religieuses ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. A l’étranger, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné lundi le décès « inacceptable » de cette jeune femme et appelé les autorités à punir les responsables. La France a qualifié de son côté de « profondément choquantes » l’arrestation et la mort en détention de cette jeune iranienne, appelant également à une « enquête transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».
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