Par Le Figaro Publié hier à 18:20, Mis à jour il y a 2 heures
La professeur a été filmée à son insu et l'enregistrement a été diffusé sur les réseaux sociaux.
L'incident s'est déroulé avant les vacances de la Toussaint. Une professeur d'espagnol du lycée Antoine Bourdelle de Montauban (Tarn-et-Garonne) a été placée sous protection policière. L'enseignante avait fait une remontrance à une élève venue en classe vêtue d'une abaya, vêtement féminin religieux rattaché au wahhabisme - doctrine prônant une pratique rigoriste de l'islam.
L'élève, à qui la professeur fait une remarque à son entrée en salle de classe, rapporte BFM TV , est convoquée à la fin du cours. À l’insu de la professeur, elle enregistre l'échange avant de le diffuser sur les réseaux sociaux. Les services de l'Éducation nationale alertent alors le proviseur du lycée qui décide de saisir la justice. «Le chef d'établissement lui-même a déposé plainte, pas parce qu'il y a une menace avérée sur la sécurité de cette enseignante, mais l'enregistrement illégal est en soi interdit, et donc cette affaire est entre les mains de la justice», a confié à la chaîne d'informations en continue le recteur de l'académie de Toulouse Mostafa Fourar. La professeur porte plainte également.
Des forces de l'ordre devant le lycée
Toujours selon BFM TV, la lycéenne concernée aurait décidé suite à l'incident de lancer une pétition en placardant dans son lycée des affiches, «pour que les élèves puissent venir habillés n'importe comment, comme ils veulent, pas forcément en abaya». En parallèle, le journal régional La Dépêche du Midi relève que des affiches ont bien été placardées et qu'elles appelaient à un rassemblement le 9 novembre invitant les participants à s'habiller en «abaya ou en robe longue». Des policiers ont été déployés autour du lycée et patrouillent aux horaires d'ouverture et de fermeture.
La jeune fille est-elle soutenue dans ses démarches ? Plusieurs élèves dont la lycéenne ont été auditionnés au commissariat et une enquête a été ouverte. «On voit qu'il y a eu un travail sur la vidéo [de l'échange avec la professeur NDLR] avec un sous-titre avant de la publier», explique notamment une source proche de l'enquête à nos confrères de La Dépêche. L'élève a porté plainte également contre sa professeur d'espagnol.
Le port de signes et tenues manifestant «ostensiblement une appartenance religieuse» est interdit depuis la loi de 2004 dans les lycées publics. Et le phénomène des abayas et des qamis, leur pendant masculin, est en forte augmentation, a reconnu début octobre le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye. «Il est vrai que depuis un an, le nombre de signalements relatifs à des tenues, disons islamiques, augmente. Il y a le fameux phénomène des abayas», déclarait-il, ajoutant que cette réalité pouvait être «sous-tendu(e) par des agitateurs professionnels, qui ne veulent ni de bien à l'école, ni de bien à la République».
La professeur a été filmée à son insu et l'enregistrement a été diffusé sur les réseaux sociaux.
L'incident s'est déroulé avant les vacances de la Toussaint. Une professeur d'espagnol du lycée Antoine Bourdelle de Montauban (Tarn-et-Garonne) a été placée sous protection policière. L'enseignante avait fait une remontrance à une élève venue en classe vêtue d'une abaya, vêtement féminin religieux rattaché au wahhabisme - doctrine prônant une pratique rigoriste de l'islam.
L'élève, à qui la professeur fait une remarque à son entrée en salle de classe, rapporte BFM TV , est convoquée à la fin du cours. À l’insu de la professeur, elle enregistre l'échange avant de le diffuser sur les réseaux sociaux. Les services de l'Éducation nationale alertent alors le proviseur du lycée qui décide de saisir la justice. «Le chef d'établissement lui-même a déposé plainte, pas parce qu'il y a une menace avérée sur la sécurité de cette enseignante, mais l'enregistrement illégal est en soi interdit, et donc cette affaire est entre les mains de la justice», a confié à la chaîne d'informations en continue le recteur de l'académie de Toulouse Mostafa Fourar. La professeur porte plainte également.
Des forces de l'ordre devant le lycée
Toujours selon BFM TV, la lycéenne concernée aurait décidé suite à l'incident de lancer une pétition en placardant dans son lycée des affiches, «pour que les élèves puissent venir habillés n'importe comment, comme ils veulent, pas forcément en abaya». En parallèle, le journal régional La Dépêche du Midi relève que des affiches ont bien été placardées et qu'elles appelaient à un rassemblement le 9 novembre invitant les participants à s'habiller en «abaya ou en robe longue». Des policiers ont été déployés autour du lycée et patrouillent aux horaires d'ouverture et de fermeture.
La jeune fille est-elle soutenue dans ses démarches ? Plusieurs élèves dont la lycéenne ont été auditionnés au commissariat et une enquête a été ouverte. «On voit qu'il y a eu un travail sur la vidéo [de l'échange avec la professeur NDLR] avec un sous-titre avant de la publier», explique notamment une source proche de l'enquête à nos confrères de La Dépêche. L'élève a porté plainte également contre sa professeur d'espagnol.
Le port de signes et tenues manifestant «ostensiblement une appartenance religieuse» est interdit depuis la loi de 2004 dans les lycées publics. Et le phénomène des abayas et des qamis, leur pendant masculin, est en forte augmentation, a reconnu début octobre le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye. «Il est vrai que depuis un an, le nombre de signalements relatifs à des tenues, disons islamiques, augmente. Il y a le fameux phénomène des abayas», déclarait-il, ajoutant que cette réalité pouvait être «sous-tendu(e) par des agitateurs professionnels, qui ne veulent ni de bien à l'école, ni de bien à la République».
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