Le long chemin de l'émancipation
Le parcours de la femme, pour son émancipation et son affranchissement, n'a pas été du tout reluisant.
L'Algérie fête aujourd'hui la Journée Internationale de la femme. Cet événement historique, qui se réfère à la lutte des femmes et leur combat pour l'émancipation et l'égalité, n'a pas été pavé de roses.
En Algérie, le combat pour l'émancipation de la femme algérienne a eu lieu dans la douleur. Elle a arraché ses droits par la force des armes face à un empire colonial qui se plaisait à faire dans la rhétorique de la vertu et la sémantique de la mission civilisatrice le moins que l'on puisse dire, burlesque. Elle a participé aux côtés de son frère pour recouvrir la souveraineté et l'indépendance nationale. Certes, il reste beaucoup à faire pour que la condition de la femme puisse se développer davantage, mais cela n'empêche pas que la femme algérienne a fait de grands pas sur le chemin de la consécration de ses droits à l'accès à l'éducation, l'entrée dans les professions, le droit de vote, de se présenter aux élections, de siéger au gouvernement, de gérer ses biens et l'accès à une justice plus équitable. Le parcours de la femme algérienne est l'un des nombreux épisodes du combat planétaire. L'histoire de cette Journée internationale se confond avec l'histoire du XXe siècle et ses convulsions, qui impactaient l'ensemble des rouages le vieux monde et ses pesanteurs rétrogrades et archaïques. Le grand dramaturge et écrivain, Alexandre Dumas, disait: «La femme est l'égale de l'homme, il faut lui donner la même éducation et les mêmes droits. La femme vaut l'homme, elle ne vaut pas plus, mais la femme ne vaut pas moins. Les hommes n'étant pas dotés des mêmes capacités, s'ils sont libres, ils ne seront pas égaux et s'ils sont égaux, c'est qu'ils ne sont pas libres.»
La question de l'égalité, l'émancipation et de droit économique, a constitué le détonateur et le premier cri émanant des femmes ouvrières dans les usines et fabriques, qui pullulaient en Europe et en Amérique du Nord. Il faut savoir que deux siècles avant notre ère, les femmes n'étaient pas reconnues juridiquement comme les égales des hommes. C'est dire que la représentativité féminine ne se manifestait nullement en dehors de l'approche «sexiste», proche d'une démarche censitaire et ségrégationniste. La femme était vue comme le prolongement d'une «chose» dans son aliénation extrême. D'où la nécessité de changement de ce statut qui s'imposait pour rompre avec la période féodale, ses inepties et ses anachronismes historiques.
Cela exigeait une force de changement émanant des femmes elles-mêmes, d'abord. Le poète grec, Euripide, disait: «L'égalité n'a d'autre existence que celle de son nom». C'est la notion de non-existence de l'égalité qui a changé le cours de l'humanité en général et celui de la femme en particulier. Le parcours de la femme, pour son émancipation et son affranchissement, n'a pas été reluisant. C'était un chemin qui était parsemé d'épreuves et de difficultés d'ordre existentiel. Dans l'ensemble, l'origine du 8 mars est en rapport avec la lutte des femmes ouvrières pour revendiquer le droit à l'accès à l'éducation, l'entrée dans les professions, le droit de vote, de se présenter aux élections, de siéger au gouvernement, de gérer ses biens, de divorcer et l'accès à une justice plus équitable. Bref, le droit de s'affirmer en tant qu'entité autonome et libre de toutes les contraintes imposées par des lois scélérates et une conception rétrograde de la notion de droit. La Révolution française de 1791 était le premier balbutiement qui préparait le terrain pour un changement «urbi et orbi» de la condition de la femme. C'était avec Marie-Olympe de Gouges, la première femme qui a peaufiné la mouture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, à côté de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Mais le point inaugural, d'une manière officielle de la lutte des femmes pour leurs droits, s'est exprimé et manifesté à travers la première «convention des droits de la femme» qui a vu le jour le 19 juillet 1848 dans l'État de New York. La Convention avait déterminé les revendications des femmes dont «le droit de vote, à la participation à la vie politique, à l'accès au travail ainsi qu'à l'éducation». Le 8 mars n'a été décrété comme une Journée internationale réservée aux femmes qu'en 1910. C'était la militante allemande Clara Zetkin qui, en 1910, avait suggéré de choisir une date universelle qui rendra hommage à la lutte des femmes de par le monde.
C'est avec elle que la notion de lutte des femmes pour leur émancipation avait changé d'approche et de nuance. Clara Zetkin a opposé au féminisme la notion de l'«émancipation par l'indépendance économique», laquelle n'est réalisable qu'à partir de la conjugaison des efforts afin d'abolir les lois ségrégationnistes et scélérates. Le combat a pris une autre tournure, celle de la lutte de complémentarité entre les femmes et les hommes, et non pas celui qui voulait faire dans le sectarisme et le communautarisme sexiste.
l'expression.dz
Le parcours de la femme, pour son émancipation et son affranchissement, n'a pas été du tout reluisant.
L'Algérie fête aujourd'hui la Journée Internationale de la femme. Cet événement historique, qui se réfère à la lutte des femmes et leur combat pour l'émancipation et l'égalité, n'a pas été pavé de roses.
En Algérie, le combat pour l'émancipation de la femme algérienne a eu lieu dans la douleur. Elle a arraché ses droits par la force des armes face à un empire colonial qui se plaisait à faire dans la rhétorique de la vertu et la sémantique de la mission civilisatrice le moins que l'on puisse dire, burlesque. Elle a participé aux côtés de son frère pour recouvrir la souveraineté et l'indépendance nationale. Certes, il reste beaucoup à faire pour que la condition de la femme puisse se développer davantage, mais cela n'empêche pas que la femme algérienne a fait de grands pas sur le chemin de la consécration de ses droits à l'accès à l'éducation, l'entrée dans les professions, le droit de vote, de se présenter aux élections, de siéger au gouvernement, de gérer ses biens et l'accès à une justice plus équitable. Le parcours de la femme algérienne est l'un des nombreux épisodes du combat planétaire. L'histoire de cette Journée internationale se confond avec l'histoire du XXe siècle et ses convulsions, qui impactaient l'ensemble des rouages le vieux monde et ses pesanteurs rétrogrades et archaïques. Le grand dramaturge et écrivain, Alexandre Dumas, disait: «La femme est l'égale de l'homme, il faut lui donner la même éducation et les mêmes droits. La femme vaut l'homme, elle ne vaut pas plus, mais la femme ne vaut pas moins. Les hommes n'étant pas dotés des mêmes capacités, s'ils sont libres, ils ne seront pas égaux et s'ils sont égaux, c'est qu'ils ne sont pas libres.»
La question de l'égalité, l'émancipation et de droit économique, a constitué le détonateur et le premier cri émanant des femmes ouvrières dans les usines et fabriques, qui pullulaient en Europe et en Amérique du Nord. Il faut savoir que deux siècles avant notre ère, les femmes n'étaient pas reconnues juridiquement comme les égales des hommes. C'est dire que la représentativité féminine ne se manifestait nullement en dehors de l'approche «sexiste», proche d'une démarche censitaire et ségrégationniste. La femme était vue comme le prolongement d'une «chose» dans son aliénation extrême. D'où la nécessité de changement de ce statut qui s'imposait pour rompre avec la période féodale, ses inepties et ses anachronismes historiques.
Cela exigeait une force de changement émanant des femmes elles-mêmes, d'abord. Le poète grec, Euripide, disait: «L'égalité n'a d'autre existence que celle de son nom». C'est la notion de non-existence de l'égalité qui a changé le cours de l'humanité en général et celui de la femme en particulier. Le parcours de la femme, pour son émancipation et son affranchissement, n'a pas été reluisant. C'était un chemin qui était parsemé d'épreuves et de difficultés d'ordre existentiel. Dans l'ensemble, l'origine du 8 mars est en rapport avec la lutte des femmes ouvrières pour revendiquer le droit à l'accès à l'éducation, l'entrée dans les professions, le droit de vote, de se présenter aux élections, de siéger au gouvernement, de gérer ses biens, de divorcer et l'accès à une justice plus équitable. Bref, le droit de s'affirmer en tant qu'entité autonome et libre de toutes les contraintes imposées par des lois scélérates et une conception rétrograde de la notion de droit. La Révolution française de 1791 était le premier balbutiement qui préparait le terrain pour un changement «urbi et orbi» de la condition de la femme. C'était avec Marie-Olympe de Gouges, la première femme qui a peaufiné la mouture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, à côté de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Mais le point inaugural, d'une manière officielle de la lutte des femmes pour leurs droits, s'est exprimé et manifesté à travers la première «convention des droits de la femme» qui a vu le jour le 19 juillet 1848 dans l'État de New York. La Convention avait déterminé les revendications des femmes dont «le droit de vote, à la participation à la vie politique, à l'accès au travail ainsi qu'à l'éducation». Le 8 mars n'a été décrété comme une Journée internationale réservée aux femmes qu'en 1910. C'était la militante allemande Clara Zetkin qui, en 1910, avait suggéré de choisir une date universelle qui rendra hommage à la lutte des femmes de par le monde.
C'est avec elle que la notion de lutte des femmes pour leur émancipation avait changé d'approche et de nuance. Clara Zetkin a opposé au féminisme la notion de l'«émancipation par l'indépendance économique», laquelle n'est réalisable qu'à partir de la conjugaison des efforts afin d'abolir les lois ségrégationnistes et scélérates. Le combat a pris une autre tournure, celle de la lutte de complémentarité entre les femmes et les hommes, et non pas celui qui voulait faire dans le sectarisme et le communautarisme sexiste.
l'expression.dz
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