Annonce

Réduire
Aucune annonce.

« la réindustrialisation de la France ne se fera pas sans immigration »

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • « la réindustrialisation de la France ne se fera pas sans immigration »


    « La réindustrialisation de la France ne se fera pas sans immigration », a estimé mardi le ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, réagissant à la tribune publiée dans Libération par 35 députés et sénateurs qui réclament la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les « secteurs en tension ».

    latribune.fr
    13 Sept 2023

    Aujourd'hui on a des restaurants et des usines qui ne tourneraient pas sans l'immigration étrangère », a mis en exergue le ministre de l'Industrie. (Crédits : Reuters/Gonzalo Fuentes)Faut-il régulariser les travailleurs sans-papiers dans les « secteurs en tension » ? Roland Lescure, ministre de l'Industrie ne ferme pas la porte. Il a publiquement apporté son soutien à la tribune publiée mardi dans Libération par 35 députés et sénateurs qui demandent cette régularisation.

    « Cette tribune je la soutiens d'abord en tant que citoyen », a déclaré le ministre sur France Info, avant d'ajouter que selon lui la réindustrialisation du pays passera « en partie » par une immigration « sélective ». Cette tribune a été cosignée par des élus de gauche et une dizaine de députés de la majorité. Ils défendent le projet « humaniste » de régularisation des travailleurs sans-papiers dans les « secteurs en tension », mesure du projet de loi immigration, combattue par la droite et l'extrême droite.
    « D'ici dix ans, nous aurons besoin d'environ 1,3 million de personnes dans l'industrie », a souligné le ministre de l'Industrie. Si une bonne partie de cette main-d'oeuvre viendra de France, « il va sans doute falloir aller en chercher ailleurs aussi ».

    « On ne va pas ouvrir les portes en grand, on sélectionnera », a-t-il ajouté, mais « il faut intégrer les gens qui nous aident à nous développer et à nous projeter vers l'avenir ».

    Pour le Medef, l'entreprise est un vecteur d'intégration

    « Aujourd'hui on a des restaurants et des usines qui ne tourneraient pas sans l'immigration étrangère », a mis en exergue le ministre. « L'industrie française n'a pas de couleur de maillot. Les enjeux d'intégration sont énormes mais on a encore des besoins et on peut y répondre en partie par l'immigration sélective », a-t-il conclu.

    En juin dernier, dans un entretien accordé à La Tribune, Geoffroy Roux de Bézieux, alors président du Medef expliquait que ce n'est pas à l'organisation patronale « de décider de la politique migratoire même si les entreprises ont besoin de main-d'œuvre ». Il ajoutait : « le patronat refuse d'être instrumentalisé. Il n'a rien demandé. Nous souhaitons juste des textes clairs qui complètent la circulaire Valls afin de pouvoir embaucher davantage de travailleurs étrangers sans être instrumentalisés par ceux qui nous reprochent une vision immigrationniste ou ceux qui nous traitent d'esclavagistes ». Avant de rappeler que « l'entreprise est un vecteur d'intégration parce que la main-d'œuvre étrangère paie ses cotisations sociales, apprend le français...». Le chef Thierry Marx, patron du syndicat de l'hôtellerie-restauration Umih avait appelé quant à lui, en décembre dernier, « à une régularisation rapide des travailleurs étrangers. »

    Le gouvernement tente de trouver un compromis avec LR sur le projet de loi immigration

    En l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, le gouvernement tente de trouver un compromis avec LR sur le projet de loi immigration, mais plusieurs ténors de droite ont réaffirmé ces derniers jours leur opposition au volet régularisation du projet de loi. En février dernier, Jordan Bardella, président du Rassemblement national avait déjà indiqué qu'il ne voterait pas « une loi qui prévoit d'accélérer la régularisation des travailleurs clandestins ». Le gouvernement pourrait être contraint de recourir à l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer le texte sans vote. Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le texte devrait arriver le 6 novembre au Sénat en séance publique, puis début 2024 à l'Assemblée.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
Chargement...
X