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Libérer la Palestine: dans le piège des concurrences

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  • Libérer la Palestine: dans le piège des concurrences

    La guerre Hamas-Israël embrase la « rue » et les réseaux sociaux dans le monde dit « arabe ». Une aubaine pour les islamistes.

    Comment voulez-vous libérer la Palestine si vous n'êtes pas assidues à la prière dans les mosquées ? Comment pensez-vous libérer la Palestine si vous n'êtes pas voilées ? Si vous manifestez presque nues ! » tempête l'imam pour son prêche du vendredi. La vidéo et son argumentaire sont devenus viraux et le lien ancestral entre le « péché » et la « défaite » est aujourd'hui lourdement exploité par les propagandes islamistes pour recruter en temps de guerre.

    La Palestine reste en effet un affect majeur et ces islamistes, actuellement, dans le monde dit « arabe », excellent dans l'art de transformer les indignations ou les sympathies en fidélités à leur courant de fond. Entre Al Jazeera, une véritable « machine à tuer », les prêches et les réseaux sociaux, le raisonnement occidental sur le droit à l'existence de l'État d'Israël et son idéologie sécuritaire, la paix ou les deux États, ne percole, n'« imprime » pas. Et les autres courants « arabes » deviennent invisibles.

    Murailles de désinformation

    Les médias dans le monde dit « arabe », aujourd'hui presque tous sous monopole islamiste, font barrage et érigent des murailles de désinformation. Macron en Israël et en Cisjordanie ? « C'est pour appeler Netanyahou à rester encore plus impitoyable », titre un journal islamiste algérien. Les efforts internationaux de paix ? Un quitus pour Tsahal. Les otages israéliens ? Ils remercient le Hamas pour son traitement humain. Les voix « arabes » contre les judéophobies ? Des traîtres interdits de se défendre. Tout apparaît bon pour la « guerre sainte » en mode imaginaire et pour le recrutement en mode réel.

    Cela, les régimes autochtones l'ont saisi tout de suite, dans la semaine du 7 octobre. Et si, par souci d'obnubiler les foules, la propagande « Sud » focalise sur les interdictions de manifestations opposées aux propalestiniens en France ou en Allemagne, on ne dit mot sur leur interdiction en Algérie, par exemple. C'est que, sur place, le risque de voir la fameuse « rue arabe » servir les rangs des islamistes s'avère réel et il fut très vite perçu. Pour Alger, la question fut : comment faire pour canaliser les « colères » sans favoriser la résurrection politique de l'ex-parti islamiste algérien, le Front islamique du salut (le FIS, coauteur de la guerre civile algérienne des années 1990) ? Comment contenir ces manifestations ? La réponse fut habile : après une semaine d'interdiction, le défilé propalestinien a été autorisé, mais avec un maillage associatif contrôlé et le parrainage des organisations de masse (syndicats et étudiants) encore sous la coupe d'Alger. Par prudence, on permit la manifestation un jeudi matin, avant l'heure de la première prière à 13 heures. Et surtout avant le vendredi, jour férié, « sacré », et toujours jour de préférence pour les islamistes, qui excellent à interpeller les fidèles à la sortie de la prière hebdomadaire. La manif eut lieu, sans intensité, sans débordements et surtout sans risques politiques. Auparavant, toutes les réunions de foule, comme les matchs ou les festivals, furent suspendues. Par « solidarité ». Et le scénario fut presque le même dans les pays voisins.

    Cela n'empêche pas la machine islamiste de continuer à miser gros sur ce qui se passe à Gaza et à emboîter le pas à l'énorme machine d'Al Jazeera et sa force de frappe « frériste » installée à Doha. Le calcul islamiste joue sur la durée et l'équilibre reste précaire sinon illusoire pour les régimes arabes. Il faut surveiller cette course aux « pouvoirs » en marge de « la cause ».

    Car il est difficile d'expliquer à un démocrate occidental la tendance des régimes panarabes à donner du crédit, de l'« espace vital » à l'islamisme sociétal et culturel, tout en croyant brider la visée politique de ce dernier et le gérer par le recours à la « matraque » ou les interdictions de manifester. Le monopole de la répression qui semble faire illusion risque de s'effriter avec les crises de légitimité, et la vigueur des propagandes islamistes risque d'inverser le rapport de force à la longue. Aujourd'hui, « Libérer la Palestine » est un slogan en concurrence, qui libère surtout les islamistes dans leurs ambitions locales, isole les voix étouffées et lucides qui croient à la paix sans les bains de sang, et ghettoïse les régimes arabes. Car, si l'on excepte les armes, ces derniers ne possèdent plus aucun argument à opposer à l'ascension des islamistes et leur mainmise tant sur les médias que sur les esprits. Quand on crie qu'il « faut se voiler et prier assidûment pour libérer la Palestine », on ne libère pas la Palestine, mais on risque la marche vers le califat. La concurrence est féroce qui interdit ce cri aux voix de paix dans le monde dit « arabe » .

    Kamel DAOUD
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2
    C'est aussi une aubaine pour les sionistes dans le monde dit "occidental". Il pourrait écrire la même chose sur la machine sioniste: "libérer le grand Israël". Sionisme islamisme quelle différence?

    "Comment voulez vous le grand Israël si vous allez aux raves party?" D'une pierre 2 coups, raser gaza et la rave party.

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    • #3
      C'est aussi une aubaine pour les sionistes dans le monde dit "occidental". Il pourrait écrire la même chose sur la machine sioniste: "libérer le grand Israël". Sionisme islamisme quelle différence?
      l'islamisme (pas l'islam) est hégémonique. il essaie de dominer partout ou il peut...le sionisme n'est pas vu comme une menace par les autres peuples car il n'a vocation à exister que sur le petit territoire de la Palestine historique...t'as jamais vu un juif (sioniste ou pas) essayer de te convertir ou te dire comment vivre ou comment t'habiller? la différence est de taille panshir.

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      • #4
        Les sionistes se déguisent sous un costume d'occidental démocrate mais dans le fond et dans les idées on se rapproche plus de Daesh. Avant peut être, grace à la.prooagande les gens avaient les idées confus, mais maintenant le voile est tombé, tout le monde sait ce qu'ils sont ... une organisation criminelle !

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        • #5
          rodmaroc

          C'est très discutable, long débat. Tu donnes une définition assez positive du sionisme. Il y a plusieurs définitions au choix. T'as même une définition qu'il ne faut pas critiquer, chantage à l'antisémitisme, il paraît. Certains dans FA vont te dire que c'est le sionisme qui domine partout et qui t'impose "la pensée" et une propagande comme le fait l'Israël et ses relais qui n'ont pas fini de nous montrer les images du 7 octobre pour se justifier.

          J'évoque surtout la tendance extrémiste droite, "Islamisme" sionisme, tous les 2 sont au pire extrémistes fanatiques religieux et intolérants, extrêmes droites. Y a une très très grande différence pour la quantité et le système de la conversion, l'un étant très "ouvert". Et en Israël, ne pas se fier aux apparences comme à Tel Aviv plage. T'as beaucoup d'incohérences qui inquiètent les fanatiques religieux israëliens qui font la morale. Le plus grand danger de cet Etat c'est son extrême droite, les radicaux sionistes. J'ai pas cité la rave party au hasard. Il y a beaucoup de points en commun. Ce pays a ses "daechiens" très surveillés car ils sont capables du chaos en s'en prenant à la mosquée de Jérusalem.

          "L'Islamisme" est souvent instrumentalisé par la realpolitik mortifère depuis l'ex guerre froide voir avant, c'est un jouet qui parfois se retourne contre soi, mais vite rattrapé. La real politik mortifère a sa principale base au Qatar, très bien centrée. Elle a toujours favorisé l'idéologie "islamisme" (terme très confus) qui déteste paraît il l'occident blanc non musulman, comme avec la révolution iranienne' pour le souci numéro 1 le communisme. Et ce n'était pas fini car tu as bien vu comment les islamistes sunnites ont été aidés au départ en Syrie pour dégager Assad et la Russie. Cerise sur le gâteau, il permet de dénigrer les musulmans à longueur d'année depuis des décennies. C'est un bon jouet.

          Le sionisme vu la quantité faible de ses membres a eu besoin de s'allier avec l'Evangélisme depuis la période Trump. Voir le sionisme chrétien:

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme_chr%C3%A9tien

          https://www.cath.ch/newsf/jerusalem-...-de-jerusalem/

          Le sionisme rêve du Grand Israel comme l'autre rêve du grand Califat, tout dépend de la quantité de membres:

          "Le terme fait référence à la Terre promise aux enfants d'Israël, qui s'étend « du fleuve d'Égypte à l'Euphrate » dans la Genèse 15:18-21. Selon la tradition et en particulier selon Rashi, l'oued El-Arich (Wadi Al-Arish) correspond au « fleuve d'Égypte »1. Différentes délimitations sont également citées dans d'autres livres bibliques : Livre de l'Exode 23, Livre des Nombres 34 et Livre d'Ézéchiel 47 et d'autres......"

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Isra%C3%ABl
          Dernière modification par panshir, 07 novembre 2023, 17h29.

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          • #6
            Un servile scribouillard. Il écrit ce qu'on lui dicte en totale soumission. Il n'ose pas dire un seul mot sur les génocidaires qui sont entrain d'appliquer la politique de la terre brûlée à Gaza où des dizaines de milliers d'innocents sont exterminés et dont la plupart sont des enfants.

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            • #7
              le long glissement vers l'ignominie...chalgoumi a fait des adeptes , des gens qui occupent la place médiatique au nom de gens qu'ils ne représentent en rien .
              "tout a été dit , tout reste a penser"
              Alain

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