Mouna Al-Kurd a dit au colon: "Vous volez ma maison". Il lui a répondu : "Si je ne la vole pas, quelqu'un d'autre la volera"
Abdel Ra'ouf D. A. R. Arnaout | 03.05.2021 - Mıse À Jour : 04.05.2021
Quds
AA / Jérusalem"Si je ne la vole pas, quelqu'un d'autre la volera". C'est ainsi que le colon israélien, Jacob, a répondu à la Palestinienne Mona Al-Kurd, quand elle l’a accusé : "Vous volez ma maison".Al-Kurd est une Palestinienne, appartenant à l'une des familles dont les maisons ont été confisquées par des colons dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.Quant à Jacob, il s'agit du colon israélien qui vit dans la maison dont la famille Al-Kurd a été expulsée il y a des années.
Au cours des derniers mois, la Cour centrale israélienne de Jérusalem-Est a approuvé les ordres d’expulsion de 7 familles palestiniennes de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah en faveur des colons.
La Cour suprême israélienne a reporté, dans la journée du dimanche, de prononcer de sa décision concernant les familles de Jérusalem menacées d'expulsion de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, au profit des associations de colons, et elle a accordé aux deux parties 4 jours (c'est-à-dire jusqu'à jeudi prochain), pour parvenir à un accord, avant que la Cour ne rende sa décision finale.
Les Palestiniens affirment avoir bâti leurs maisons en 1956 dans le cadre d'un accord avec le gouvernement jordanien et l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA).Mais les groupes de colons israéliens disent que les familles palestiniennes ont construit leurs maisons sur des terres qui appartenaient aux Juifs avant 1948 et qu'elles doivent quitter ces maisons.
Ces dernières années, les Palestiniens ont évacué 3 maisons dans le quartier, à la suite des décisions rendues par les tribunaux israéliens, mais la menace d’expulsion pèse aujourd’hui sur environ 38 familles palestiniennes.
Des militants palestiniens ont posté sur les réseaux sociaux une vidéo montrant un dialogue entre Al-Kurd et Jacob.Al-Kurd, qui porte un foulard, s’adresse au colon en anglais :
"Jacob, tu sais que ce n'est pas ta maison".
Le colon, qui portait une "kipa" sur la tête, lui a répondu, également en anglais alors qu'il se trouvait dans le jardin de la maison d’Al-Kurd : "Oui, mais tu sais que même si je sors, tu ne reviendras pas ici, alors quel est votre problème ? Je n'ai pas fait ça".
Cette réponse ayant provoqué Al-Kurd, elle réplique : «Vous avez volé ma maison».
Et Jacob de répondre : "Si je ne la vole pas, quelqu'un d'autre la volera".
Cette réponse a perturbé Al-Kurd, qui a crié : «Personne n'est autorisé à la voler».
Alors Jacob déclare en hébreu : "Ceci n'est pas à moi, pour que je puisse la rendre".
Ces derniers mois, la région de Sheikh Jarrah a été le théâtre d'une série de sit-in pour protester contre les décisions d’expulsion de Palestiniens de leurs maisons.* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
Abdel Ra'ouf D. A. R. Arnaout | 03.05.2021 - Mıse À Jour : 04.05.2021
Quds
AA / Jérusalem"Si je ne la vole pas, quelqu'un d'autre la volera". C'est ainsi que le colon israélien, Jacob, a répondu à la Palestinienne Mona Al-Kurd, quand elle l’a accusé : "Vous volez ma maison".Al-Kurd est une Palestinienne, appartenant à l'une des familles dont les maisons ont été confisquées par des colons dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.Quant à Jacob, il s'agit du colon israélien qui vit dans la maison dont la famille Al-Kurd a été expulsée il y a des années.
Au cours des derniers mois, la Cour centrale israélienne de Jérusalem-Est a approuvé les ordres d’expulsion de 7 familles palestiniennes de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah en faveur des colons.
La Cour suprême israélienne a reporté, dans la journée du dimanche, de prononcer de sa décision concernant les familles de Jérusalem menacées d'expulsion de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, au profit des associations de colons, et elle a accordé aux deux parties 4 jours (c'est-à-dire jusqu'à jeudi prochain), pour parvenir à un accord, avant que la Cour ne rende sa décision finale.
Les Palestiniens affirment avoir bâti leurs maisons en 1956 dans le cadre d'un accord avec le gouvernement jordanien et l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA).Mais les groupes de colons israéliens disent que les familles palestiniennes ont construit leurs maisons sur des terres qui appartenaient aux Juifs avant 1948 et qu'elles doivent quitter ces maisons.
Ces dernières années, les Palestiniens ont évacué 3 maisons dans le quartier, à la suite des décisions rendues par les tribunaux israéliens, mais la menace d’expulsion pèse aujourd’hui sur environ 38 familles palestiniennes.
Des militants palestiniens ont posté sur les réseaux sociaux une vidéo montrant un dialogue entre Al-Kurd et Jacob.Al-Kurd, qui porte un foulard, s’adresse au colon en anglais :
"Jacob, tu sais que ce n'est pas ta maison".
Le colon, qui portait une "kipa" sur la tête, lui a répondu, également en anglais alors qu'il se trouvait dans le jardin de la maison d’Al-Kurd : "Oui, mais tu sais que même si je sors, tu ne reviendras pas ici, alors quel est votre problème ? Je n'ai pas fait ça".
Cette réponse ayant provoqué Al-Kurd, elle réplique : «Vous avez volé ma maison».
Et Jacob de répondre : "Si je ne la vole pas, quelqu'un d'autre la volera".
Cette réponse a perturbé Al-Kurd, qui a crié : «Personne n'est autorisé à la voler».
Alors Jacob déclare en hébreu : "Ceci n'est pas à moi, pour que je puisse la rendre".
Ces derniers mois, la région de Sheikh Jarrah a été le théâtre d'une série de sit-in pour protester contre les décisions d’expulsion de Palestiniens de leurs maisons.* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
Commentaire