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France: adoption d'une proposition de loi contre les discriminations capillaires

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  • France: adoption d'une proposition de loi contre les discriminations capillaires

    "Le texte contre la "discrimination capillaire" adopté par l'Assemblée nationale

    L'Assemblée nationale a adopté ce jeudi 28 mars un texte contre la "discrimination capillaire".

    Les députés ont adopté ce jeudi 28 mars un texte contre la "discrimination capillaire", notamment au travail. Le texte du député guadeloupéen Olivier Serva (groupe indépendant Liot) a été adopté par 44 voix contre deux, avant d'être transmis au Sénat où son avenir est incertain. Il vise notamment à empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro, ou à cacher leurs tresses et dreadlocks."

    rtl.fr


    "Député de la Réunion, 20 mars, Frédéric Maillot défendant la proposition de son collègue guadeloupéen, Olivier Serva:
    "La France peut interdire de porter l’abaya ou le voile, mais elle ne pourra pas nous obliger à nous fondre dans un moule européanisé en cachant ou en défrisant nos cheveux".


    franceinfo.fr

    "Alors que l'Assemblée nationale examine, à partir de mercredi, une proposition de loi visant à sanctionner les discriminations capillaires au travail, une jeune femme témoigne de plusieurs expériences dans le milieu professionnel.

    "Locks, torsades, tresses, afro, roux, blond..." L’Assemblée Nationale examine, à partir de mercredi 27 mars, la proposition de loi visant à reconnaître et à sanctionner les discriminations capillaires au travail, portée par un député du groupe indépendant Liot. Le texte prévoit d’ajouter à la liste des discriminations passibles de sanctions pénales celles relatives à "la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux" en s’inspirant notamment des ÉtatsUnis. En France aussi, il existe de nombreux témoignages de personnes qui en sont victimes.

    Comme celui de Kenza Bel Kenadil, 26 ans, créatrice de contenu suivie par 257 000 personnes sur Instagram. La jeune femme a vécu deux expériences professionnelles traumatisantes, selon elle, en matière de discrimination capillaire : "J'avais fait une demi-queue : les cheveux attachés sur le dessus, détachés en dessous. À savoir que j'ai les cheveux frisés et je les avais laissés au naturel en dessous. J'étais alors hôtesse d'accueil dans un hôtel à Nîmes. Quand je suis allée travailler avec cette coupe, c'est parce que j'avais vu une autre personne aux cheveux raides faire cette coupe quelques jours plus tôt. Je me suis dit 'C'est trop beau, je vais faire pareil'... Je n'avais même pas passé le pallier de l'hôtel que le directeur est venu me voir et il m'a dit 'Tu as deux options : soit tu rentres chez toi changer de coupe, soit tu ne viens pas travailler.'"

    "Je suis rentrée chez moi et je suis revenue avec un chignon bien tiré."

    "Là, je me suis rendu compte qu'il y avait une différence de traitement énorme entre mon cheveu frisé et le cheveu raide, dans ce milieu-là en tout cas", raconte la femme.

    À 19 ans, elle revit la même situation : "Cette fois-ci c'était un coaching d'entretien d'embauche. J'étais venue avec les cheveux détachés naturellement frisés, jusqu'à ce qu'on vienne me voir pour me dire 'Kenza, le jour de l'entretien d'embauche, il faudra que tu t'attaches les cheveux parce que ça fait sale, ce n'est pas pro et c'est sauvage' J'ai beaucoup pleuré et je ne suis jamais allée à l'entretien d'embauche avec mes cheveux détachés naturels, parce que j'avais peur qu'on me vire, qu'on ne me prenne pas et surtout qu'on passe à côté de mes compétences...", regrette-t-elle.

    "J'ai eu du mal à me sentir femme"

    Sur ses réseaux, elle publie alors une vidéo : "A ma grande surprise, ma vidéo a fait des millions de vues. Il y a au moins mille commentaires, c'est très impressionnant. Il y en a une à qui on avait dit 'Tes cheveux sont aussi sales que ta peau'".

    "On ne parle pas que des cheveux frisés, bouclés et crépus. On parle aussi des blonds, des roux, des personnes qui ont de la calvitie."

    Accepter ses cheveux a été un long processus : "J’ai grandi avec mon premier défrisant à l'âge de 7 ans. Quand je lissais mes cheveux par rapport à quand ils étaient au naturel, c'était une ribambelle de compliments. 'Ça te va mieux, tu fais beaucoup plus femme.' Ce terme-là, il me reste encore ancré. Au moment où j'ai voulu assumer mon cheveu, j'ai eu du mal à me sentir femme." Mais aujourd’hui Kenza arbore fièrement sa chevelure bouclée : "Mes cheveux, c'est ma couronne. Quand je sors dans la rue, j'ai une telle fierté, je me sens belle, je me sens bien ! Mon cheveu, c'est du militantisme. C'est mon héritage. Je suis unique avec mes cheveux, je ne les changerais pour rien au monde."

    La Défenseure des Droits précise qu’en 2023, seules 2% des réclamations reçues en matière de discriminations portaient sur l’apparence physique. L’une d’elles concerne les parents d’un petit garçon de 4 ans qui ont saisi l’instance car la cheffe d’établissement où il était scolarisé lui imposait de modifier sa coupe de type "afro", en déclarant notamment qu’elle faisait "sale et négligée" et lui donnait une apparence de "bad boy". La cheffe d’établissement justifiait sa décision d’une part, par un souci de sécurité pour l’enfant vis-à-vis de ses camarades - car une fois lors d’une récréation, les enfants lui avaient tiré les pointes des cheveux - et, d’autre part, par respect du règlement intérieur de l’école qui interdisait les "coiffures fantaisistes".

    Reste qu'il est difficile de quantifier le phénomène : beaucoup de personnes qui en sont victimes, dans le milieu professionnel ou autre, subissent sans rien dire, mais aussi parce qu’il est interdit en France de faire des études ethniques. Alors pour appuyer son projet de loi, le député Liot Olivier Serva se base sur des études anglo-saxonnes qui viennent des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, notamment de l’entreprise Dove filiale Unilever. "Deux femmes noires sur trois disent qu'elles doivent changer leur coupe de cheveux lorsqu'elles postulent à un entretien d'embauche. Une femme blonde sur trois dit qu'elle doit changer sa couleur de cheveux quand il s'agit de progresser dans l'entreprise", dénonce le député.

    Cancer de l'utérus et dysfonctionnement des reins

    Pour Olivier Serva, c’est aussi une problématique sanitaire qui est en jeu. Des néphrologues de l’hôpital de la Conception de Marseille ont mis à jour les risques d’insuffisance rénale après l’utilisation de produits lissants dans une étude publiée en mars 2024. "Les femmes qui utilisent des produits lissants ont trois fois plus de chances d'avoir un cancer de l'utérus ou des fibromes. Les produits lissants induisent des problématiques liées au dysfonctionnement des reins. Je pense à toutes celles et tous ceux qui sont en entreprise aujourd'hui, qui ont dû lisser leurs cheveux pour se faire recruter et qui après un an, deux ans, quinze ans, vingt ans, trente ans dans l'entreprise veulent revenir à leurs cheveux naturels et qu'on leur dit 'Ah bah tiens, aujourd'hui c'est Bob Marley, c'est le paillasson au-dessus de la tête'. Ces personnes-là pourront dire 'Attention, monsieur l'employeur, c'est une discrimination capillaire.'"

    Une loi qui a tout son sens, donc, pour l’élu, mais qui est contestée : il existe déjà dans le Code du travail une loi contre les discriminations physiques, analyse Laura Ballester, avocate en droit du travail. "Le juge sait que le physique inclut les cheveux. Ce n'est pas un nouveau critère de discrimination qui est apporté, c'est une précision. Maintenant, où est-ce qu'on arrête la précision ? Est-ce que si on parle de cheveux, on doit ensuite parler d'autres parties du corps ? Ça pose aussi la question de cette tendance à faire beaucoup de lois et souvent modifier une loi qui est déjà difficile à appréhender pour les particuliers", souligne la spécialiste. Si la loi est votée, la France pourrait devenir le premier pays à légiférer contre les discriminations capillaires."




  • #2
    "L'Assemblée nationale adopte une proposition de loi pour dire «non» à la discrimination capillaire

    Avoir moins de chances d'être retenu à un entretien d'embauche ou dans la recherche d'un logement en raison de la coupe ou de la texture de ses cheveux, c'est ce qui s'appelle de la discrimination capillaire. Les députés ont adopté ce jeudi 28 mars une proposition de loi portée par le député de Guadeloupe Olivier Serva, du groupe Liot, visant à faire reconnaître ces discriminations encore méconnues.

    Le sujet peut faire sourire celles et ceux qui ne se sentent pas concernés. En France, six personnes sur dix n'ont pas les cheveux lisses. C'est le cas de Kenza. Cette influenceuse porte aujourd'hui avec fierté une coupe afro bouclée. Pourtant, ça n'a pas toujours été le cas. « J'ai un bel afro bouclé. Auparavant, je l'ai beaucoup défrisé et lissé, donc par rapport à ma santé, je l'ai mis en danger. Et ensuite, je l'ai beaucoup dénaturé pour correspondre à des standards de beauté, puisque c'est ce qu'on me répétait, que mon cheveu était sale, négligé, qui n'était pas professionnel, que ça m'allait mieux quand il était lisse, puisque soi-disant plus soigné, plus doux, plus brillant, et mon apparence ne va pas justifier mes compétences », déplore Kenza.

    En 2005, un steward d'une compagnie aérienne nationale est licencié par son employeur à cause de ses tresses. Cette affaire sera le point de départ du député Olivier Serva, l'initiateur de cette loi. « Il s'agit de dire non à la discrimination capillaire, quelle que soit la longueur, la texture ou la couleur des cheveux. Voilà le sens de cet article. Ça concerne beaucoup les Afro-descendants, mais pas que, précise le député. Ensuite, il n'y a pas d'étude ethnique en France, mais aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, il y en a. Elles disent plusieurs choses. La première, c'est que vous avez deux femmes noires sur trois qui disent qu'elles doivent changer de coupe de cheveux pour aller postuler pour un entretien d'embauche. »
    « On ne t'accepte pas pour ce que tu es »


    Quand on est à la recherche d'un travail, l'apparence physique et les cheveux sont des facteurs importants qui peuvent influencer la décision d'un recruteur. « Il y a certaines fois où j'ai eu des rendez-vous pour des stages étudiants et j'ai compris que ça gêne un petit peu, et qu'une coupe, on va dire plus carrée, sans tresses, avec un dégradé, les gens préféreraient ça », déclare Louis, 23 ans, étudiant.

    « On me convoquait dans le bureau en disant : "On sait que tu tiens à tes cheveux." Je réponds : "Ah bon, pas toi ?", et on me demandait de les lisser, parce que ce n'était pas professionnel. Mes cheveux, même si demain, je les lisse, je passe sous la douche, ils refrisent. Donc, on était en train de me dire : "On ne t'accepte pas pour ce que tu es" », témoigne Fanta, une ancienne policière victime de harcèlement.

    Dans les motifs de discrimination, les cheveux sont souvent les grands oubliés. Rokhaya Diallo, journaliste : « Il y a vraiment une discrimination qui est implicite, où on ne va pas vous dire que le problème, c'est que vous êtes noir ou afro-descendant, mais on va vous dire : "Cette coiffure-là ne correspond pas à l'image que veut promouvoir notre entreprise." Donc ça, c'est effectivement important d'en parler aujourd'hui. »

    Le texte porté par le député Olivier Serva aimerait combler « un trou dans la raquette » dans l’arsenal législatif français contre les discriminations."

    rfi.fr

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    • #3
      Ainsi, on ne pourra plus dire qu'il y a deux poils, deux mesures concernant les cheveux.

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      • #4
        Je savais même pas que ça existait ... Les députés ces salauds qui servent décidément à rien, qu'à pondre des lois inutiles...

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        • #5
          L'Assemblée nationale a adopté ce jeudi 28 mars un texte contre la "discrimination capillaire".
          à quand le texte contre la "discrimination due au prénom" ???

          ..."Le sourire que tu m'envoies, revient vers toi" ...

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          • #6
            Chouan

            Dommage tu n'as pas connu cette loi avant ? En plus un commercial n'aurait pas eu trop besoin de changer de prénom si cheveux frisés.

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            • #7
              à quand le texte contre la "discrimination due au prénom" ???
              Jamais!!! Le DRH choisi qui il veut et sans le dire, il met de coté les prénom qu'il ne souhaite pas embaucher.

              Il y a beaucoup de prénoms très beaux, non religieux, ce sont ces prénoms à choisir, ce que j'ai choisi pour mes enfants.

              Je ne supporte pas les Pierre, Paul, Jacques, Mohamed, David etc...
              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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              • #8
                Dans certaines sociétés des années 80, les femmes en contact téléphonique avec le public ou la clientèle devait se présenter avec le prénom de "Valérie".
                Il y avait eu reportage sur ce phénomène.

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                • #9
                  alibigoud

                  Valérie ? C'était peut être dû à la période du minitel: 3615valerie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Jamais!!! Le DRH choisi qui il veut et sans le dire, il met de coté les prénom qu'il ne souhaite pas embaucher.
                    Je ne sais de quelle France tu parles...tu connais tout et cela doit fonctionner comme tu le sens...mais non Chouan, tu ne représentes point les français!!!
                    j'ai un prénom et je dirai même "religieux" mais je n'ai été embauchée pour ce dernier mais pour mes compétences...je ne suis pas enfermée dans un bureau puisque je me déplace dans plusieurs sites...tous connaissent d'où je viens, qui je suis et jamais le moindre doute...
                    j'avancerai plutôt que les français qui m'entourent sont des 'vrai de vrai' des "Durand et Dupont" ils respectent comme je les respecte...personne ne m'a demandée de changer mon nom ou prénom et je ne le ferai jamais...derrière mon nom et prénom, existe ma dignité et ma personnalité...

                    ...d'où le reste c'est du mépris et racisme...
                    Dernière modification par Fella, 30 mars 2024, 07h21.
                    ..."Le sourire que tu m'envoies, revient vers toi" ...

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                    • #11
                      Fella Ton cas n'est pas une généralité.

                      mais non Chouan, tu ne représentes point les français!!!
                      Je n'ai jamais eu cette prétention!
                      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                      • #12
                        Réduire l'être humain à un accessoire c'est pire que le racisme.
                        وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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