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L'histoire oubliée de la "Rampe des Arabes" - Voyage dans les couloirs du Temps - Histoire de Sète

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  • L'histoire oubliée de la "Rampe des Arabes" - Voyage dans les couloirs du Temps - Histoire de Sète

    Dans les pas de ces détenus déportés depuis l'Algérie durant le XIXe siècle. La rampe des Arabes, également connue sous le nom de montée des Bédouins, est un lieu historique, un épisode largement oublié. Cette rampe relie le Môle Saint-Louis à la rue Jean Vilar, en passant sous le cimetière marin. L’histoire de cette rampe remonte à l’époque coloniale au XIXe siècle lors de la conquête de l’Algérie par la France sous Louis-Philippe de la Deuxième République et du Second Empire.

    En avril 1845, 216 prisonniers algériens ont été déportés à Sète. Ces prisonniers, condamnés aux travaux forcés, ont été chargés de construire cette rampe en cassant des pierres et en les assemblant. Les prisonniers étaient de conditions modestes. Ces farouches enfants de la Terre étaient paysans, journaliers, marchands de fruits, portefaix, porteurs d’eau, muletiers, maréchaux-ferrants, domestiques. Ce sont les ravages causés par la colonisation : confiscations des terres, pauvreté, maladie qui déclencha des insurrections du Bey Ahmed (1836-1848), celle de l'Emir Abdelkader (1832-1847), de Si Zeghdoud (1841), des Zaâtchas (1844) et de Boumaaza (1844-1846) l’insurrection de 1871 en Algérie, "Nnfaq n Urumi" plus tard, pour ne citer que celles-ci. Ils ont été débarqués de différentes régions d’Algérie, de l’est à l’ouest et du nord au sud.

    Les premiers détenus étaient placés dans ces fortifications sous le contrôle de l' officier, Pierre Samary, commandant des forts de Sète et qui avait participé, auparavant, à la campagne coloniale en Algérie. Les prisonniers avaient été incarcérés séparément des détenus de droit commun au niveau des deux forts de Sète, à savoir le fort de Saint-Louis et celui de Saint-Pierre.

    Malheureusement, beaucoup d’entre eux ont perdu la vie pendant ces travaux forcés, et seuls 72 d’entre eux ont été identifiés. Adolphe Isaac Crémieux, avocat et l’un des chefs du parti républicain sous le Second Empire, a su profiter de la chute de Napoléon III et de l’avènement de la République pour imposer aux « indigènes israélites d’Algérie » la pleine et entière citoyenneté française, dans la foulée, les colons originaires d'Europe (Italie, Espagne, Malte...) sont aussi francisés en bloc. les assimilant aux Français de métropole alors que les indigènes musulmans d'Algérie croupissaient sous le code de l'#indigenat est majoritairement maintenue à l'écart du progrès économique et social, loin des valeurs de la Révolution Française de 1789. Le 24 Octobre 1870 le Décret Crémieux sépara et divisa les communautés définitivement de l'Algérie du XIXe siècle, et pesa très lourd à l’heure de l’indépendance. C’est un témoignage poignant de cette période historique et des souffrances endurées par ces "hommes Libre".

    Si vous avez l’occasion de visiter Sète, cette rampe est un lieu chargé d’histoire à découvrir. La rampe des Arabes est désormais leur memorial.







    Sète et le Monde

  • #2
    Ce qui est fascinant c'est la propreté de cette localité.

    Quelle abrite une "Rampe des Arabes"n'est qu'un fait anecdotique de histoire.
    Dernière modification par Junon_Julius_74, 14 août 2024, 14h20.

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