Les femmes portant des vêtements religieux, principalement un voile islamique, seraient «davantage confrontées à la discrimination raciale que celles qui n'en portent pas».
Près d’un musulman sur deux est confronté à des discriminations dans sa vie quotidienne, assure l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA) dans un rapport publié ce jeudi. L’enquête, intitulée «Être musulman dans l'UE», la troisième à l’échelle européenne sur les descendants d’immigrés, s’étend à treize pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède. 47% des musulmans affirment avoir été victimes de discrimination au cours des cinq dernières années, contre 36% en 2016. Parmi les 13 pays couverts par l'enquête, les taux les plus élevés sont enregistrés en Autriche (71%), en Allemagne (68%) et en Finlande (63%), signale le rapport.
Dans le détail, les femmes portant des vêtements religieux, principalement un voile islamique, seraient «davantage confrontées à la discrimination raciale que celles qui n'en portent pas, en particulier lorsqu'elles cherchent un emploi (45% contre 31%)». «Ce pourcentage s'élève à 58% pour les jeunes femmes (16-24 ans) portant des vêtements religieux», ajoute le rapport. L’étude Trajectoires et Origines (TeO2) de l'Institut national d'études démographiques (Ined) révélait en 2024 que 17 % des descendantes d'immigrés, âgées de 18 à 60 ans, portent le voile. La tranche d’âge la plus représentée est les 25-34 ans. Ces discriminations toucheraient également le rapport avec les forces de l’ordre, puisque 49% des personnes interpellées l’an dernier y voyait un «profilage racial». Par ailleurs, 27% des musulmans assurent avoir fait l’objet d’un harcèlement raciste au cours des cinq années précédentes.
30% des sondés musulmans affirment avoir quitté l’école prématurément, contre 9,6% en moyenne à travers l’Union européenne. 31% des ménages interrogés ont également du mal à finir le mois, contre 19% de l’ensemble des ménages. 40%, enfin, vivent dans des logements surpeuplés, contre 17% de la population européenne. L’étude montre aussi une aggravation des discriminations lors d’une recherche d’emploi ou sur le lieu de travail. En 2016, 31% des musulmans se disaient victimes de discrimination lors d’une recherche d’emploi contre 39% désormais. Ils étaient 23% à vivre une discrimination sur leur lieu de travail en 2016 pour 35% en 2024. «En outre, deux musulmans sur cinq (41%) sont surqualifiés pour exercer leur emploi, contre 22% parmi la population générale», certifie le rapport. Enfin, un tiers (35%) des personnes interrogées n'a pas pu acheter ou louer un logement en raison d'une discrimination, contre 22% en 2016.
Ces données ont été collectées d'octobre 2021 à octobre 2022, avant le rezzou terroriste du Hamas du 7 octobre contre Israël.« Nous assistons à une montée inquiétante du racisme et de la discrimination contre les musulmans en Europe. Cette situation est alimentée par les conflits au Moyen-Orient et aggravée par la rhétorique antimusulmane déshumanisante que nous observons sur l'ensemble du continent», assure toutefois Sirpa Rautio, directrice de la FRA.
Le Figaro
Près d’un musulman sur deux est confronté à des discriminations dans sa vie quotidienne, assure l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA) dans un rapport publié ce jeudi. L’enquête, intitulée «Être musulman dans l'UE», la troisième à l’échelle européenne sur les descendants d’immigrés, s’étend à treize pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède. 47% des musulmans affirment avoir été victimes de discrimination au cours des cinq dernières années, contre 36% en 2016. Parmi les 13 pays couverts par l'enquête, les taux les plus élevés sont enregistrés en Autriche (71%), en Allemagne (68%) et en Finlande (63%), signale le rapport.
Dans le détail, les femmes portant des vêtements religieux, principalement un voile islamique, seraient «davantage confrontées à la discrimination raciale que celles qui n'en portent pas, en particulier lorsqu'elles cherchent un emploi (45% contre 31%)». «Ce pourcentage s'élève à 58% pour les jeunes femmes (16-24 ans) portant des vêtements religieux», ajoute le rapport. L’étude Trajectoires et Origines (TeO2) de l'Institut national d'études démographiques (Ined) révélait en 2024 que 17 % des descendantes d'immigrés, âgées de 18 à 60 ans, portent le voile. La tranche d’âge la plus représentée est les 25-34 ans. Ces discriminations toucheraient également le rapport avec les forces de l’ordre, puisque 49% des personnes interpellées l’an dernier y voyait un «profilage racial». Par ailleurs, 27% des musulmans assurent avoir fait l’objet d’un harcèlement raciste au cours des cinq années précédentes.
30% des sondés musulmans affirment avoir quitté l’école prématurément, contre 9,6% en moyenne à travers l’Union européenne. 31% des ménages interrogés ont également du mal à finir le mois, contre 19% de l’ensemble des ménages. 40%, enfin, vivent dans des logements surpeuplés, contre 17% de la population européenne. L’étude montre aussi une aggravation des discriminations lors d’une recherche d’emploi ou sur le lieu de travail. En 2016, 31% des musulmans se disaient victimes de discrimination lors d’une recherche d’emploi contre 39% désormais. Ils étaient 23% à vivre une discrimination sur leur lieu de travail en 2016 pour 35% en 2024. «En outre, deux musulmans sur cinq (41%) sont surqualifiés pour exercer leur emploi, contre 22% parmi la population générale», certifie le rapport. Enfin, un tiers (35%) des personnes interrogées n'a pas pu acheter ou louer un logement en raison d'une discrimination, contre 22% en 2016.
Ces données ont été collectées d'octobre 2021 à octobre 2022, avant le rezzou terroriste du Hamas du 7 octobre contre Israël.« Nous assistons à une montée inquiétante du racisme et de la discrimination contre les musulmans en Europe. Cette situation est alimentée par les conflits au Moyen-Orient et aggravée par la rhétorique antimusulmane déshumanisante que nous observons sur l'ensemble du continent», assure toutefois Sirpa Rautio, directrice de la FRA.
Le Figaro
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