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« Laissez tomber, elle est morte » : les derniers moments d’Amandine, 13 ans, affamée par sa mère

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  • « Laissez tomber, elle est morte » : les derniers moments d’Amandine, 13 ans, affamée par sa mère

    Ambre, 19 ans, raconte l’enfer enduré par sa sœur Amandine, affamée à 13 ans par leur mère.



    Devant les assises de l’Hérault, Ambre, 19 ans, a raconté l’enfer enduré par sa sœur Amandine, affamée à 13 ans par leur mère, et décédée le 6 août 2020

    « Elle essayait de parler puis s’est mise à « mousser » de la bouche. J’ai dit : « Laissez tomber, elle est morte »». Devant les assises de l’Hérault, Ambre, 19 ans, raconte l’enfer enduré par sa sœur Amandine, affamée à 13 ans par leur mère.

    La collégienne ne pesait plus que 28 kilos

    Le 6 août 2020, jour de son décès d’un arrêt cardiaque, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m, victime des « actes de torture ou de barbarie » pour lesquels sa mère, Sandrine Pissarra, 54 ans, est jugée depuis lundi, avec son compagnon Jean-Michel Cros, 49 ans. A Montpellier, elle encourt la réclusion à perpétuité, lui 30 ans de prison. Le verdict est attendu vendredi.
    « Le 6 août 2020, je me lève et je vois maman paniquée. Elle me dit qu’Amandine va très mal »
    Née en 2005, un an avant Amandine, Ambre a aujourd’hui 19 ans et travaille dans un bar de la région. C’est en tant que partie civile qu’elle a été interrogée mercredi. « Le 6 août 2020, je me lève et je vois maman paniquée. Elle me dit qu’Amandine va très mal. Jean-Michel aide Amandine à monter, puis je la lave dans la douche. Amandine essayait de me parler, mais je ne comprenais pas », raconte la jeune femme avec un débit de mitraillette et sans émotion apparente.


    Sur le même sujet Procès de la mère d’Amandine à Montpellier : « Ces plaies, ces dents cassées, ces cheveux arrachés, qu’est-ce que vous lui avez fait ? »

    Le président de la cour d’assises de l’Hérault a vainement essayé de faire parler Sandrine Pissarra, accusée d’avoir violenté et affamé sa fille Amandine, 13 ans, jusqu’à la mort

    « Ensuite, je l’ai habillée et installée sur le lit. Maman a dit qu’elle allait chercher la voiture pour l’emmener à l’hôpital. Amandine s’est mise à mousser de la bouche. Jean-Michel l’a mise en position latérale de sécurité. J’ai dit : laissez-tomber, elle est morte. Puis les pompiers sont montés, elle était en arrêt cardiaque », poursuit-elle.


    Ambre ne voulait pas que sa mère aille en prison

    Dans le box des accusés, Sandrine Pissarra, qui a reconnu mardi pour la première fois les faits qui lui sont reprochés, approuve ce récit :

    « Je tiens à la remercier, elle a su dire ce qui s’était réellement passé ». « Je ne veux pas qu’on pense qu’Ambre ment. Mais ce jour-là, je me suis réveillé tard et Amandine était déjà à l’étage », soutient pour sa part Jean-Michel Cros.
    « On ne voyait pas souvent Amandine, qui était toujours en bas, dans le débarras »

    Parce qu’elle voulait à tout prix éviter que sa mère finisse en prison, Ambre, âgée alors de 15 ans, reconnaît avoir beaucoup menti, servant aux enquêteurs la version élaborée par Sandrine Pissarra d’une Amandine « voleuse, hypocrite et vicieuse », souffrant de troubles alimentaires et certainement morte d’une « fausse route ».

    En fait, explique à présent Ambre, « on ne voyait pas souvent Amandine, qui était toujours en bas, dans le débarras », dont elle ne sortait « que pour faire le ménage, d’abord en t-shirt, puis nue, pour éviter qu’elle vole dans le placard aux goûters ».

    « Ma mère frappait la tête de ma sœur contre le mur »

    Amandine, toujours punie, était obligée de « faire des lignes » ou de rester « au piquet », ses seules activités, que Sandrine Pissarra, occupée à tricoter dans le salon, surveillait depuis son téléphone ou sa tablette grâce à des caméras. Quand le reste de la famille sortait, « maman fermait la porte à clé », explique Ambre.
    « Ma mère, elle prendra sa peine, elle le mérite »
    Son frère cadet, Ethan, aujourd’hui âgé de 15 ans, était comme Ambre chargé de surveiller Amandine : « Elle m’utilisait comme garde », explique-t-il, appelé à son tour à la barre. « Ma mère frappait la tête de ma sœur contre le mur. Elle était souvent nue quand elle faisait le ménage et quand elle le faisait mal, elle la frappait. Moi, je n’étais frappé que deux ou trois fois par mois. Pour moi, c’était normal de se faire frapper. J’aime toujours ma mère, mais pas autant qu’avant. Ma mère, elle prendra sa peine, elle le mérite ».



    « Amandine, c’était ma sœur, je n’avais pas beaucoup de liens avec elle, elle était souvent enfermée. Je savais qu’elle ne mangeait pas, alors je lui donnais à manger sous la porte. Après le 6 août, c’est comme si ma mère était soulagée, comme si Amandine n’avait jamais existé ». Les deux accusés doivent être interrogés une dernière fois jeudi, avant le réquisitoire du parquet et les plaidoiries.


    sudouest.fr



  • #2
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    Confrontée aux photos insoutenables d’Amandine, morte de faim à 13 ans, sa mère, Sandrine Pissarra, a continué à opposer mardi un silence pesant à la cour d'assises de l’Hérault.

    Le président de la cour d’assises de l’Hérault a vainement essayé de faire parler Sandrine Pissarra, accusée d’avoir violenté et affamé sa fille Amandine, 13 ans, jusqu’à la mort

    Confrontée aux photos insoutenables d’Amandine, morte de faim à 13 ans, sa mère, Sandrine Pissarra, a continué à opposer mardi un silence pesant à la cour d'assises de l’Hérault.



    Le 6 août 2020, jour de sa mort d’un arrêt cardiaque dans la maison familiale de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m.
    Jugée depuis lundi à Montpellier pour des « actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner », notamment pour l’avoir volontairement « affamée », Sandrine Pissarra, 54 ans, nie avoir privé sa fille de nourriture et encourt la réclusion à perpétuité.


    Sandrine Pissarra toujours muette


    Au deuxième jour de son procès, dont le verdict est attendu vendredi, elle a réaffirmé ne toujours pas comprendre « pourquoi », ou « de quoi » sa fille était morte.

    « Monsieur le greffier, je vais vous demander d’afficher les photos à l’écran », la coupe alors le président de la cour d'assises, Éric Emmanuelidis.

    Sur un grand écran apparaît, dans une salle d’audience silencieuse, une photo de classe datant de la rentrée 2019. « C’est votre fille. Elle n’a pas un grand sourire, mais elle a un joli visage », remarque le magistrat.

    « Et voilà le corps d’Amandine tel qu’on l’a retrouvé au deuxième étage de votre maison », poursuit-il. La jeune fille, étendue sur le dos à même le sol, apparaît alors extrêmement amaigrie. Debout dans le box des accusés, Sandrine Pissarra, longs cheveux châtains, reste muette.

    « Et elle s’est aussi cassé volontairement les dents ? »


    Puis s’affiche le cliché N°7 du dossier d’instruction : un gros plan du visage tuméfié de la collégienne, orbites enfoncées, joues creusées, du sang sur le front, des cheveux arrachés, des dents cassées. « Ces plaies, ces dents cassées, ces cheveux arrachés : qu’est-ce que vous lui avez fait ? » Éric Emmanuelidis insiste : « Qu’est-ce que vous n’avez pas vu, pas compris ? Ce visage, elle l’avait déjà la veille, les jours précédents… Elle s’est privée elle-même de manger ? ».

    « Oui, je pense », répond Sandrine Pissarra.

    « Et elle s’est aussi cassé volontairement les dents. Qu’est-ce que vous lui avez fait ? C’est le moment », la pousse le président de la cour.

    En vain. Sandrine Pissarra reste le regard braqué sur le visage martyrisé de sa fille, les traits inexpressifs, et ne dit toujours rien. « Rasseyez-vous », finit par lui lâcher le magistrat.

    Interrogée comme témoin plus tôt dans la matinée, une autre de ses filles, Cassandra, 28 ans aujourd’hui, a raconté les violences et les privations de nourriture qu’elle a elle-même subies pendant l’enfance, avant qu’Amandine en devienne la principale victime. Après le décès de celle-ci, « on aurait dit qu’il n’y avait jamais eu d’Amandine dans cette maison », s’est-elle également souvenue.

    sudouest.fr

    Dernière modification par sako, 23 janvier 2025, 12h54.

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    • #3
      L'athéisme et le vide spirituel crée ce genre de monstres et pervers narcissiques capables d infliger autant de souffrances à leurs propres enfants.

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      • #4
        Le voisinage, le collège, les services sociaux....., qu'ont ils fait?

        Y a souvent des regrets.

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        • #5
          Quand on connaît l’histoire d’Aurore Gagnon (probablement le pire cas de maltraitance), on ne peut s’empêcher de penser que l’être humain n’apprend rien des erreurs du passé et reste impuissant face à la maltraitance des enfants. Des mêmes cas existent par milliers à travers le monde , des parents souffrant de troubles psychiatriques incapables d’élever des enfants, sont pourtant nombreux. Malheureusement, il est impossible d’interrompre le cycle de reproduction humaine de ces individus, tout comme il est difficile de mettre un terme à la maltraitance que certains enfants subissent et qu’ils finiront, pour certains, par reproduire à leur tour avec leurs propres enfants. Parfois entraînant la mort de l'enfant. Cela s'appelle le cycle de la maltraitance.

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