Le Figaro
Par Clara Griveau
Publié le 23 avril 2025 à 10h00
Le pape François, un fervent défenseur de l’industrie viticole VINCENZO PINTO / AFP
Le pape François, décédé ce 21 avril à l’âge de 88 ans, était reconnu pour son soutien à l’industrie viticole.
Originaire de Buenos Aires, Jorge Bergoglio, de son nom de naissance, portait en lui un héritage piémontais, que lui avaient transmis ses parents, Mario et Regina Bergoglio, originaires de la région viticole d’Asti, dans le nord de l’Italie. Dès son élection en 2013, le pape François multiplie les prises de parole et les gestes pour souligner l’importance du vin dans la culture et l’économie italienne. Mais le souverain pontife prenait soin d’inclure les autres pays et les autres alcools. On se souvient par exemple qu’en 2020, il avait qualifié, avec un certain sens de la formule, le whisky écossais d’«eau bénite».
Plus tard, lors de sa visite à Marseille en septembre 2024, il avait également montré son appréciation pour un vin nature auvergnat, soulignant l’importance de soutenir les vins locaux de qualité. Un peu avant cela, en janvier 2024, lors d’une rencontre avec des vignerons au Vatican, il avait déclaré : «Le vin et la terre sont des dons de Dieu. Il n’y a pas de fête sans vin .»
«Symbole d’un système économique durable»
Au-delà de ses prises de paroles, François a toujours appelé à une viticulture durable et respectueuse de l’environnement. Le 266e évêque de Rome insistait sur l’importance d’un travail attentif à la terre. «La terre, la vigne, et les techniques de culture, de fermentation et d’élevage exigent cohérence, patience et respect», avait-il précisé, en dénonçant les excès de l’industrialisation.
Il a activement encouragé les vignerons à produire un vin en harmonie avec la terre et l’environnement, qui respecte les sols et les écosystèmes. «La terre et la vigne demandent cohérence et attention, pas seulement des machines et du marketing.» Cet appel à une agriculture responsable s’inscrit directement dans la continuité de Laudato Si’, son encyclique consacrée à l’écologie intégrale. Il a également appuyé le fait que le vin reste «le fruit d’un travail honnête et accessible à tous» et non un produit élitiste. Enfin, il a rappelé que, sans le miracle de Cana, «ce festin aurait perdu sa lumière».
En plus de son admiration pour le «respect» qui règne dans le monde du vin, il soulignait la «joie» que le vin peut apporter à ceux qui le partagent. En 2016, lors d’une messe donnée place Saint-Pierre, il avait déclaré en commentant le récit évangélique des noces de Cana : «Une fête de noces où le vin manque fait honte aux nouveaux époux. Imaginer terminer un repas de noces en buvant du thé, ce serait une honte ! Le vin est nécessaire à la fête». Pour concrétiser son amour de la cause bachique, en 2024, un projet de viticulture a vu le jour au Vatican. Deux hectares de vignes, principalement cultivées en cabernet sauvignon, ont été plantés sur les terres de la résidence papale de Castel Gandolfo, sous la direction de l’œnologue Riccardo Cotarella. Le vin produit devrait être mis en bouteille en 2025 et sera vendu exclusivement au Vatican.
Par Clara Griveau
Publié le 23 avril 2025 à 10h00
Le pape François, un fervent défenseur de l’industrie viticole VINCENZO PINTO / AFP
Le pape François, décédé ce 21 avril à l’âge de 88 ans, était reconnu pour son soutien à l’industrie viticole.
Originaire de Buenos Aires, Jorge Bergoglio, de son nom de naissance, portait en lui un héritage piémontais, que lui avaient transmis ses parents, Mario et Regina Bergoglio, originaires de la région viticole d’Asti, dans le nord de l’Italie. Dès son élection en 2013, le pape François multiplie les prises de parole et les gestes pour souligner l’importance du vin dans la culture et l’économie italienne. Mais le souverain pontife prenait soin d’inclure les autres pays et les autres alcools. On se souvient par exemple qu’en 2020, il avait qualifié, avec un certain sens de la formule, le whisky écossais d’«eau bénite».
Plus tard, lors de sa visite à Marseille en septembre 2024, il avait également montré son appréciation pour un vin nature auvergnat, soulignant l’importance de soutenir les vins locaux de qualité. Un peu avant cela, en janvier 2024, lors d’une rencontre avec des vignerons au Vatican, il avait déclaré : «Le vin et la terre sont des dons de Dieu. Il n’y a pas de fête sans vin .»
«Symbole d’un système économique durable»
Au-delà de ses prises de paroles, François a toujours appelé à une viticulture durable et respectueuse de l’environnement. Le 266e évêque de Rome insistait sur l’importance d’un travail attentif à la terre. «La terre, la vigne, et les techniques de culture, de fermentation et d’élevage exigent cohérence, patience et respect», avait-il précisé, en dénonçant les excès de l’industrialisation.
Il a activement encouragé les vignerons à produire un vin en harmonie avec la terre et l’environnement, qui respecte les sols et les écosystèmes. «La terre et la vigne demandent cohérence et attention, pas seulement des machines et du marketing.» Cet appel à une agriculture responsable s’inscrit directement dans la continuité de Laudato Si’, son encyclique consacrée à l’écologie intégrale. Il a également appuyé le fait que le vin reste «le fruit d’un travail honnête et accessible à tous» et non un produit élitiste. Enfin, il a rappelé que, sans le miracle de Cana, «ce festin aurait perdu sa lumière».
En plus de son admiration pour le «respect» qui règne dans le monde du vin, il soulignait la «joie» que le vin peut apporter à ceux qui le partagent. En 2016, lors d’une messe donnée place Saint-Pierre, il avait déclaré en commentant le récit évangélique des noces de Cana : «Une fête de noces où le vin manque fait honte aux nouveaux époux. Imaginer terminer un repas de noces en buvant du thé, ce serait une honte ! Le vin est nécessaire à la fête». Pour concrétiser son amour de la cause bachique, en 2024, un projet de viticulture a vu le jour au Vatican. Deux hectares de vignes, principalement cultivées en cabernet sauvignon, ont été plantés sur les terres de la résidence papale de Castel Gandolfo, sous la direction de l’œnologue Riccardo Cotarella. Le vin produit devrait être mis en bouteille en 2025 et sera vendu exclusivement au Vatican.
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