Le Figaro
Par John Timsit
Le député LFI, invité ce lundi de TF1, réagissait à l’accident provoqué par un jeune automobiliste, qui a percuté un pompier ce week-end en Haute-Savoie lors d’un rodéo urbain.
La référence cinématographique d’Éric Coquerel (LFI) pour commenter un drame a de quoi surprendre. Deux jours après qu’un pompier volontaire a été délibérément percuté par un jeune homme de 19 ans lors d’un rodéo urbain à Évian-les-Bains (Haute-Savoie), le pronostic vital de la victime est toujours engagé, celle-ci souffrant d’un traumatisme crânien ainsi que d’un enfoncement thoracique, selon une source policière. Le drame s’est produit samedi matin, alors que des soldats du feu étaient sortis de leur caserne pour demander à deux automobilistes de cesser leurs dérapages. Au moment où ils retournaient dans leurs locaux, un des véhicules a foncé sur quatre d’entre eux, trois ont été protégés par un trottoir.
Ce fait divers, désormais requalifié en tentative de meurtre par la justice - l’auteur présumé de l’attaque ayant été mis en examen et placé en détention provisoire - a immédiatement ravivé le débat sur la sévérité des peines infligées aux jeunes impliqués dans des rodéos urbains. Invité lundi matin de TF1, le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel s’est opposé à un nouveau durcissement de la législation en la matière. «Il y a deux réponses : il faut bien évidemment appliquer la loi, mais aussi de la prévention et de l’éducation pour tout ce qui concerne le routier dès l’école», a-t-il indiqué avant de se prêter à une analyse pour le moins originale sur les causes de ce fléau dans les «quartiers difficiles».
«Une mythologie»
Selon lui, le phénomène ne surgit pas de nulle part, mais puiserait en partie son origine dans les films d’action, et notamment la saga cinématographique Mission Impossible, portée par Tom Cruise depuis près de trente ans, dont le dernier volet sort en France le 21 mai. Bien qu’il affirme n’«avoir rien du tout contre le film», Éric Coquerel estime que les «exploits» réalisés par l’acteur américain «sur sa moto» nourrissent «toute une mythologie autour du véhicule». Puis de nuancer aussitôt son argumentaire : «Je n’explique pas ça de cette manière-là», mais pour «montrer aux jeunes» que la pratique des rodéos urbains est «extrêmement dangereuse», a-t-il relativisé.
La séquence n’a pas tardé à susciter des moqueries dans le camp nationaliste. «Pour l’extrême gauche, les responsables des rodéos en France se sont inspirés des films de Tom Cruise... Quel délire, a raillé le député UDR Éric Ciotti. Pour eux, la vérité des faits, c’est mission impossible mais la culture de l’excuse c’est systématique !» Même ton ironique dans les rangs du Rassemblement national (RN) : «Chez LFI, on innove dans le grand n’importe quoi. Jusqu’ici, c’était simple : les rodéos, les refus d’obtempérer, les morts ? La police, évidemment. Mais ce matin, Éric Coquerel a sorti l’artillerie lourde sur TF1 : non, ce n’est plus la faute des flics… c’est Tom Cruise !», a grincé l’eurodéputé RN Matthieu Valet. Et la députée RN Hélène Laporte d’ajouter : «Jusqu’où iront-ils pour dédouaner les délinquants ?»
Par John Timsit
Le député LFI, invité ce lundi de TF1, réagissait à l’accident provoqué par un jeune automobiliste, qui a percuté un pompier ce week-end en Haute-Savoie lors d’un rodéo urbain.
La référence cinématographique d’Éric Coquerel (LFI) pour commenter un drame a de quoi surprendre. Deux jours après qu’un pompier volontaire a été délibérément percuté par un jeune homme de 19 ans lors d’un rodéo urbain à Évian-les-Bains (Haute-Savoie), le pronostic vital de la victime est toujours engagé, celle-ci souffrant d’un traumatisme crânien ainsi que d’un enfoncement thoracique, selon une source policière. Le drame s’est produit samedi matin, alors que des soldats du feu étaient sortis de leur caserne pour demander à deux automobilistes de cesser leurs dérapages. Au moment où ils retournaient dans leurs locaux, un des véhicules a foncé sur quatre d’entre eux, trois ont été protégés par un trottoir.
Ce fait divers, désormais requalifié en tentative de meurtre par la justice - l’auteur présumé de l’attaque ayant été mis en examen et placé en détention provisoire - a immédiatement ravivé le débat sur la sévérité des peines infligées aux jeunes impliqués dans des rodéos urbains. Invité lundi matin de TF1, le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel s’est opposé à un nouveau durcissement de la législation en la matière. «Il y a deux réponses : il faut bien évidemment appliquer la loi, mais aussi de la prévention et de l’éducation pour tout ce qui concerne le routier dès l’école», a-t-il indiqué avant de se prêter à une analyse pour le moins originale sur les causes de ce fléau dans les «quartiers difficiles».
«Une mythologie»
Selon lui, le phénomène ne surgit pas de nulle part, mais puiserait en partie son origine dans les films d’action, et notamment la saga cinématographique Mission Impossible, portée par Tom Cruise depuis près de trente ans, dont le dernier volet sort en France le 21 mai. Bien qu’il affirme n’«avoir rien du tout contre le film», Éric Coquerel estime que les «exploits» réalisés par l’acteur américain «sur sa moto» nourrissent «toute une mythologie autour du véhicule». Puis de nuancer aussitôt son argumentaire : «Je n’explique pas ça de cette manière-là», mais pour «montrer aux jeunes» que la pratique des rodéos urbains est «extrêmement dangereuse», a-t-il relativisé.
La séquence n’a pas tardé à susciter des moqueries dans le camp nationaliste. «Pour l’extrême gauche, les responsables des rodéos en France se sont inspirés des films de Tom Cruise... Quel délire, a raillé le député UDR Éric Ciotti. Pour eux, la vérité des faits, c’est mission impossible mais la culture de l’excuse c’est systématique !» Même ton ironique dans les rangs du Rassemblement national (RN) : «Chez LFI, on innove dans le grand n’importe quoi. Jusqu’ici, c’était simple : les rodéos, les refus d’obtempérer, les morts ? La police, évidemment. Mais ce matin, Éric Coquerel a sorti l’artillerie lourde sur TF1 : non, ce n’est plus la faute des flics… c’est Tom Cruise !», a grincé l’eurodéputé RN Matthieu Valet. Et la députée RN Hélène Laporte d’ajouter : «Jusqu’où iront-ils pour dédouaner les délinquants ?»
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