Il mesure plus de vingt-trois mètres, aspire dix tonnes d’eau en quelques secondes, et pourrait révolutionner la lutte aérienne contre les incendies. Au salon du Bourget 2025, un avion attire tous les regards. Ce n’est pas un prototype de chasse ni un drone supersonique. C’est un bombardier d’eau. Et il est français.
Le Frégate-F100 s’impose comme le successeur naturel du Canadair
Présenté en grande pompe au salon du Bourget 2025, le Frégate-F100 est la réponse directe d’Hynaero, une jeune entreprise française, à l’urgence croissante de moderniser la flotte de bombardiers d’eau. Son ambition : supplanter le Canadair CL-415, vieil appareil devenu obsolète.
Le Frégate-F100 affiche une fiche technique sans appel. Il sera 25 % plus grand que le Canadair, capable d’écoper dix tonnes d’eau, contre six pour son prédécesseur. Sa vitesse atteindra 250 nœuds, soit environ 463 km/h, avec une autonomie opérationnelle de quatre à six heures par mission. Ces performances doivent lui permettre de multiplier les rotations sur un feu, réduisant ainsi la propagation des flammes.
Sa capacité à opérer sur des plans d’eau courts, 800 mètres de long suffisent, est un atout crucial dans des zones reculées ou peu accessibles.
À l’origine du projet, quatre hommes issus de la sécurité civile, de l’armée et de l’industrie aéronautique depuis 2023. Leur idée ? Repenser un avion de lutte anti-incendie en partant des besoins du terrain.
« Notre démarche est très pragmatique », affirme David Pincet, cofondateur d’Hynaero. « Nous avons un contrat de partenariat et de soutien avec la Fédération des sapeurs-pompiers de France. Nous consultons les pilotes de la sécurité civile en France, en Italie, en Grèce. On leur dit : décrivez-nous ce que doit être le successeur naturel du Canadair. On va le concevoir avec vous et le construire pour vous. »
Une chaîne industrielle française en construction
La phase de conception détaillée vient de débuter. Objectif : affiner la structure des ailes, du fuselage, de la queue. Hynaero veut favoriser la réparabilité, en utilisant une carlingue métallique pour simplifier les opérations après un écopage difficile. Des matériaux composites sont à l’étude pour certaines sections comme les ailes ou le plan arrière.
Les moteurs ? Des Pratt & Whitney 150, chacun de 5 000 chevaux, partiellement compatibles avec les carburants durables (SAF), pour réduire l’impact carbone.
Le coût global du développement est estimé à un milliard d’euros. Après une première levée de fonds de 1,1 million d’euros, Hynaero a conclu des partenariats industriels stratégiques avec Airbus Defence and Space, Safran et Thales, permettant d’avancer dans la conception.
Sur huit heures de mission, le Frégate-F100 consommerait neuf tonnes de kérosène et rejetterait 35 tonnes de CO₂. Un chiffre qui, pris isolément, pourrait inquiéter. Mais la balance écologique s’inverse selon David Pincet : « Cette mission préserverait environ dix hectares de forêts, soit 1.000 tonnes de CO₂ qui ne seraient pas rejetés dans l’atmosphère. C’est un rapport de décarbonation de 1 à 40. »
L’objectif est clair : remplacer les 12 Canadair encore en service en France, dont la maintenance devient de plus en plus complexe. L’été dernier, seuls deux à cinq étaient disponibles. Et selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), les feux de forêt devraient s’intensifier et s’étendre à de nouvelles régions dans les années à venir.
Armee
Le Frégate-F100 s’impose comme le successeur naturel du Canadair
Présenté en grande pompe au salon du Bourget 2025, le Frégate-F100 est la réponse directe d’Hynaero, une jeune entreprise française, à l’urgence croissante de moderniser la flotte de bombardiers d’eau. Son ambition : supplanter le Canadair CL-415, vieil appareil devenu obsolète.
Le Frégate-F100 affiche une fiche technique sans appel. Il sera 25 % plus grand que le Canadair, capable d’écoper dix tonnes d’eau, contre six pour son prédécesseur. Sa vitesse atteindra 250 nœuds, soit environ 463 km/h, avec une autonomie opérationnelle de quatre à six heures par mission. Ces performances doivent lui permettre de multiplier les rotations sur un feu, réduisant ainsi la propagation des flammes.
Sa capacité à opérer sur des plans d’eau courts, 800 mètres de long suffisent, est un atout crucial dans des zones reculées ou peu accessibles.
À l’origine du projet, quatre hommes issus de la sécurité civile, de l’armée et de l’industrie aéronautique depuis 2023. Leur idée ? Repenser un avion de lutte anti-incendie en partant des besoins du terrain.
« Notre démarche est très pragmatique », affirme David Pincet, cofondateur d’Hynaero. « Nous avons un contrat de partenariat et de soutien avec la Fédération des sapeurs-pompiers de France. Nous consultons les pilotes de la sécurité civile en France, en Italie, en Grèce. On leur dit : décrivez-nous ce que doit être le successeur naturel du Canadair. On va le concevoir avec vous et le construire pour vous. »
Une chaîne industrielle française en construction
La phase de conception détaillée vient de débuter. Objectif : affiner la structure des ailes, du fuselage, de la queue. Hynaero veut favoriser la réparabilité, en utilisant une carlingue métallique pour simplifier les opérations après un écopage difficile. Des matériaux composites sont à l’étude pour certaines sections comme les ailes ou le plan arrière.
Les moteurs ? Des Pratt & Whitney 150, chacun de 5 000 chevaux, partiellement compatibles avec les carburants durables (SAF), pour réduire l’impact carbone.
Le coût global du développement est estimé à un milliard d’euros. Après une première levée de fonds de 1,1 million d’euros, Hynaero a conclu des partenariats industriels stratégiques avec Airbus Defence and Space, Safran et Thales, permettant d’avancer dans la conception.
Sur huit heures de mission, le Frégate-F100 consommerait neuf tonnes de kérosène et rejetterait 35 tonnes de CO₂. Un chiffre qui, pris isolément, pourrait inquiéter. Mais la balance écologique s’inverse selon David Pincet : « Cette mission préserverait environ dix hectares de forêts, soit 1.000 tonnes de CO₂ qui ne seraient pas rejetés dans l’atmosphère. C’est un rapport de décarbonation de 1 à 40. »
L’objectif est clair : remplacer les 12 Canadair encore en service en France, dont la maintenance devient de plus en plus complexe. L’été dernier, seuls deux à cinq étaient disponibles. Et selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), les feux de forêt devraient s’intensifier et s’étendre à de nouvelles régions dans les années à venir.
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