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Histoire de la servante qui avec un âne

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    Histoire de la servante qui avec un âne




    herae sua libidinem exercebat et eum

    tanquam caprum et ursam docuerat libidinem more humano exercere et veretro

    asini cucurbitam affligebat ne modum excederet.




    Sa maîtresse le découvrit, mais

    ne perçut pas à quoi servait la courge ; prenant un prétexte, elle envoya la

    servante à un lieu éloigné et




    cum asino concubuit sine cucurbita




    et mourut

    honteusement. La servante revint tard et se lamenta, pleurant : « Ô mon âme, ô

    lumière de mes yeux,




    veretrum vidisti, cucurbitam non vidisti ; penem vidisti,

    illud alterum non vidisti. »




    (Selon la Tradition prophétique), celui qui est

    déficient est maudit, c’est-à-dire que chaque intuition et compréhension

    déficientes sont maudites ; car ceux qui sont déficients en ce qui concerne l’œil

    extérieur sont les objets de la Miséricorde divine et ne sont pas maudits. Récite

    (le verset) ; Il n’y a pas de faute à reprocher à raveugle 74 . (Dans leur cas) Dieu

    a effacé le crime, Il a effacé la malédiction, et II a effacé le reproche et le

    courroux.




    ncilla quaedam ob multam libidinem immodicamque nequitiam,

    asinum super se injecit.

    Asinum ad coitum assuefecerat : asinus ad concubitum hominis viam

    invenerat.

    Technarum fabricatrici cucurbita erat, quam veretro ejus affligebat ut

    servaret modum.

    Cucurbitam peni indiderat illa anus ut trudendi tempore dimi-dium

    penis iniret ;

    Si totum asini veretrum eam iniret, utérus ejus et viscera dirue-rentur.




    L’âne maigrissait, et sa maîtresse restait impuissante, disant : « Pourquoi

    cet âne est-il devenu mince comme un cheveu ? »

    Elle montra l’âne aux maréchaux-ferrants et demanda : « Quelle est

    cette maladie dont la conséquence est la maigreur ? »




    On ne lui découvrit aucune maladie, personne ne put lui indiquer la

    raison.

    Alors, elle se mit sérieusement à chercher ; elle devint prête à se livrer à

    des investigations à tout moment.

    L’âme doit se consacrer à des efforts sérieux, car le chercheur sérieux

    trouvera.

    Après qu’elle eut recherché ce qu’il en était de l’âne, elle vit sa petite

    servante couchée sous l’âne.Par une fente de la porte, elle vit ce qui se passait : la vieille femme fut

    stupéfaite.

    (Vidit) asinum futuentem ancillam sicut viri ratione et more

    (concumbunt) cum feminis.

    Elle devint envieuse et dit : « Puisque cela est possible, alors j’y ai

    davantage de droit, car l’âne est ma propriété. »

    L’âne a été parfaitement dressé et éduqué : la table est mise et la lampe

    allumée.

    Feignant n’avoir rien vu, elle frappa à la porte de l’écurie, disant :

    « Combien de temps resteras-tu à balayer, ô servante ? »

    Elle disait cela comme prétexte et ajouta : « Je suis là, ô servante, ouvre

    la porte. »




    Puis elle se tut et ne dit plus rien à la servante : elle garda le secret à

    cause de son propre désir.

    La servante aussitôt cacha tous les instruments du péché ; elle avança et

    ouvrit la porte.

    Elle prit une mine sombre, remplit ses yeux de larmes, et se frotta les

    lèvres, pour dire : « Je suis en train de jeûner. »

    Elle tenait à la main un balai souple, pour dire : « J’étais en train de

    balayer cette pièce qui sentait mauvais. »

    Lorsque, le balai à la main, elle ouvrit la porte, la maîtresse se dit à elle-

    même : « Ô rusée,

    « Tu as pris un air sombre et un balai dans la main : que signifie que

    l’âne se soit détourné du fourrage ?

    « Re semiconfecta, iratus, agitans veretrum : quia te exspectat ideo

    (sunt) duo oculi ejus ad januam (conversi). »

    Elle se le dit tout bas et dissimula sa pensée à la servante à ce moment ;

    elle la traita, comme une personne innocente, honorablement.

    Ensuite, elle lui dit : « Mets le tchâdor sur ta tête et va apporter un

    message de ma part à telle et telle maison.

    « Dis ceci et fais cela. »J’abrège la conversation des femmes.

    Prends ce qui est nécessaire pour comprendre. Lorsque la vieille femme

    discrète eut renvoyé sa servante,

    Elle se réjouit à cause de l’ivresse du désir ; elle ferma la porte, en

    disant pendant ce temps :

    « Je me suis arrangée pour être seule. Je vais crier ma reconnaissance.

    Je suis délivrée du plus et du moins.




    « Gaudio hircus (prurigo) feminae quae in igne libidinis asini inquieta

    erat mille factus est.« Qualis hircus est ille quem tanta libido ludibrium fecit ? Stultum

    deludi non est mirabile. »




    Le désir sensuel rend le cœur sourd et aveugle, de sorte qu’un âne

    semble Joseph, le feu ressemble à la lumière.

    Oh ! plus d’un homme enivré par le feu et recherchant le feu se prend

    pour la lumière absolue.

    Il est perdu, à moins qu’un serviteur de Dieu, ou l’action de Dieu Lui-

    même, le conduise dans la voie droite et le régénère,

    Afín qu’il puisse savoir que l’image enflammée (qu’il avait prise pour

    la Lumière dans la Voie) n’est qu’un prêt.

    La sensualité fait apparaître comme belles les choses viles. Parmi les

    calamités de la voie, il n’en est pas comme la luxure : nulle n’est pire

    qu’elle.




    Elle a ruiné cent mille bonnes réputations, elle a rendu stupides cent

    mille hommes intelligents.

    Puisqu’elle fait apparaître un âne comme Joseph d’Égypte, comment ce

    Juif fera-t-il apparaître un Joseph ?

    Son sortilège te fait prendre de l’ordure pour du miel ; comment te fera-

    t-il paraître le miel au moment où il t’attaque ?

    Le désir sensuel provient du manger et du boire ; diminue ta nourriture,

    ou marie-toi et échappe ainsi au péché.

    Quand on a trop mangé et bu, cela conduit aux choses défendues : il

    doit nécessairement y avoir une dépense après un gain.

    Le mariage est donc comme (l’exorcisme) « Il n’y a pas de pouvoir (ni

    de force) sauf en Dieu », pour éviter que le Démon ne te jette dans la

    tentation.

    Puisque tu aimes manger et boire, demande aussitôt une femme en

    mariage : autrement, le chat vient et emporte la queue grasse du mouton.

    Place vite un lourd fardeau sur l’âne rétif, avant qu’il ne te fasse tomber.

    Si tu ignores l’effet du feu, tiens-t’en éloigné ; n’approche pas du feu

    avec si peu de connaissance.

    Si tu ne connais pas la marmite et le feu, ni le chaudron ni la soupe ne

    seront épargnés par les flammes.




    II faut de l’eau et de l’adresse aussi pour que le contenu de la marmite

    puisse cuire en bouillant tranquillement.

    Si tu ignores le savoir du forgeron, ta barbe et tes cheveux seront brûlés

    quand tu passeras par là.




    Femina januam clausit asinumque animo gaudente attraxit : necessario

    poenam gustavit.In medium stabulum eum trahendo duxit : sub asino decubuit supina

    In eadem sella quam viderat ab ancilla (adhibitam), ut ista mere-trix

    quoque voto potiretur.

    Pedem sustulit, asinus (veretrum) in eam trusit : asini veretro ignis in ea

    accensus est.

    Cum asinus eruditus esset, in hera infixit (veretrum) usque ad

    testiculos : simul hera periit.

    Jecur ejus veretri verbere discissum, viscera inter se dirupta.

    Extemplo femina, nulla voce facta, animam reddidit : hinc cecidit sella,

    illinc femina.

    Area stabuli sanguine plena, femina in verso capite prostrata ; periit,

    animamque ejus abripuit Fati calamitas.




    Ecce mors nefanda cum centum opprobriis, O pater : num vidisti

    (quemquam) de veretro asini martyrem ?




    Apprends du Qor’ân ce qu’est le tourment de la honte . Ne sacrifie pas

    ta vie pour une cause aussi déshonorante.

    Sache que l’âne mâle est ton âme animale : y être soumis est plus

    honteux que la conduite de cette femme.

    Si tu meurs dans l’égoïsme à cause de l’âme charnelle, sois sûr que tu es

    pareil à cette femme.

    Dieu donnera à notre âme charnelle la forme d’un âne, parce qu’il rend

    les formes extérieures en accord avec la nature intérieure.

    C’est là la manifestation du secret de la Résurrection ; par Dieu, par

    Dieu, sauve-toi loin de ce corps semblable à l’âne !

    Dieu a menacé du Feu les incroyants ; les incroyants ont dit : « Mieux

    vaut le Feu que la honte. »

    Il dit : « Non, le Feu est la source de toutes les hontes » — comme le

    feu de la luxure qui détruisit cette femme.

    Dans son avidité, elle mangea immodérément ; la bouchée d’une mort

    infamante l’étouffa dans son gosier.

    Mange avec modération, ô homme avide, même si c’est une bouchée de

    halwâ ou de khabîs.




    Le Dieu très-haut a donné à la balance une langue ; écoute, récite la

    sourate ar-Kahmân du Qor’ân.

    Prends garde, ne laisse pas, par avidité, la balance — la cupidité et

    Tavidité sont des ennemis qui te conduisent à la perdition.

    L’avidité désire tout et perd tout ; ne sers pas l’avidité, ô homme

    stupide !

    La servante, en chemin, se disait à elle-même : « Oh ! maîtresse, tu asrenvoyé l’expert.

    « Tu te mettras à l’œuvre sans l’expert et risqueras stupidement ta vie.

    « Ô toi qui m’as dérobé une connaissance imparfaite, tu avais honte de

    t’informer au sujet du piège. »

    Si l’oiseau avait picoré le grain de sa meule, la corde (du piège) ne

    serait pas tombée sur son cou.

    Mange moins de grains ; ne rapièce pas tellement ton corps ; après avoir

    récité Mangez , récite aussi Ne dépassez pas ,

    Afin de pouvoir manger le grain sans tomber dans le piège. La

    connaissance et le contentement réussissent cela. C’est tout.

    L’homme sage acquiert le bonheur dans la vie présente, non le chagrin,

    tandis que les ignorants sont laissés dans le désappointement et le regret.




    Quand la corde du piège (de la sensualité) tombe sur leurs gorges, il

    devient pour eux illicite de manger le grain.

    Comment l’oiseau dans le piège mangerait-il le grain ? Le grain dans le

    piège est comme du poison pour lui s’il le mange.

    Seul l’oiseau négligent mangera du grain du piège, comme le font le

    commun des gens dans le piège du monde d’ici-bas.

    Au contraire, les oiseaux sages et prudents se sont écartés du grain,

    Car le grain dans le piège est de la nourriture empoisonnée ; aveugle est

    l’oiseau qui désire le grain dans le piège.

    Le Possesseur du piège a coupé les têtes des oiseaux stupides, et conduit

    les intelligents aux places de l’assemblée sublime ;

    Car chez les premiers seule la chair est utile ; mais chez ceux qui sont

    intelligents, leur chant et leurs gémissements, graves ou aigus, ont du prix.




    Deinde venit ancilla perque rimam januae heram vidit sub asino

    mortuam.

    « O hera stulta, inquit, hoc (facinus ineptum) quid fuit, etsi ea quae

    perita est technam tibi ostenderat ?

    « Technae quqd patebat vidisti, tibi ignotum quod latebat : imperita

    tabernam aperuisti.

    1420

    « Veretrum tanquam mel vel cibum ex dactylis et butyro compa-ratum

    vidisti : cur illam cucurbitam non vidisti, o avida ?

    « Vel cur, cum asini amore obruta esses, cucurbita visu tuo sejuncta

    manebat ?

    « Docta ab ea quae perita est vidisti technae speciem externam :

    peritiam ipsa valide gaudens assumpsisti. »




    Oh ! bien des hommes impudents, avec peu de pratique (dans la vie

    religieuse) n’ont appris du roi (spirituel) que des paroles et des vantardises.

    Chacun d’eux, une canne à la main, dit : « Je suis Moïse » et souffle sur

    les gens naïfs, disant : « Je suis Jésus. »

    Hélas, le jour viendra où la pierre de touche te réclamera la sincérité des

    gens sincères !

    Viens, demande au Maître quel est le reste de la Voie ; ou bien les gens

    avides sont-ils tous aveugles et sourds ?

    Tu as tout désiré, et tu as tout perdu : le troupeau stupide est la proie des

    loups.

    Ayant entendu la forme des paroles, tu les répètes, bien qu’ignorant leur

    signification — comme les perroquets.


    mathnawi
    Tome 4-à-6
    rumi-djalal-din

    Traduit du Persan.
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