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Crash d’Air India : le commandant aurait coupé l’arrivée de carburant, l’Inde dénonce des « conclusions irresponsables »

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  • Crash d’Air India : le commandant aurait coupé l’arrivée de carburant, l’Inde dénonce des « conclusions irresponsables »




    Martin Lagrave 17/07/2025 à 11:02, Mis à jour le 17/07/2025 à 19:35


    Les deux interrupteurs carburant du Dreamliner ont été coupés une seconde l’un après l’autre. Dix secondes plus tard, les moteurs se sont éteints. Les premiers éléments de l’enquête désignent le commandant comme à l’origine du geste fatal. Les autorités indiennes dénoncent des « conclusions irresponsables ».

    Les spéculations autour des causes du crash du Boeing 787-9 d’Air India qui a causé la mort de 260 personnes se poursuivent. Quelques jours après la publication des premiers éléments des enquêtes indiennes et américaines, qui pointent du doigt la coupure momentanée de l’alimentation des moteurs en carburant, l’analyse de l’une des boîtes noires met en cause la responsabilité du commandant de bord Sumeet Sabharwal.

    Selon des sources américaines ayant eu accès à la bande audio du cockpit, citées par le Wall Street Journal, le commandant de bord aurait coupé l’arrivée de carburant quelques secondes après le décollage.
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    L’enquête préliminaire de l’Aircraft Accident Investigation Bureau (AAIB) avait déjà révélé que les interrupteurs de contrôle du carburant avaient été désactivés l’un après l’autre, à une seconde d’intervalle, entraînant une perte brutale de poussée. Dix secondes plus tard, ils auraient été réactivés.

    Le commandant souffrait de dépression après le décès de sa mère en 2022

    L’enregistrement des communications au sein du cockpit révèle que l’un des pilotes demande à l’autre : « Pourquoi as-tu coupé le carburant ? », ce à quoi son interlocuteur répond : « Je ne l’ai pas fait. » Les sources américaines identifient désormais le capitaine Sumeet Sabharwal, 56 ans, comme celui ayant désactivé l’alimentation de carburant. Le copilote, Clive Kundar aurait paniqué contrairement au commandant de bord. Peu avant l’impact, Summet Sabharwal a tout de même lancé un appel de détresse.
    La compagnie a confirmé que les deux pilotes totalisaient plus de 9 000 heures de vol à eux deux. Selon The Telegraph, les enquêteurs s’intéressent aussi à l’état de santé psychologique du commandant, qui souffrait de dépression après le décès de sa mère en 2022 et envisageait de quitter Air India pour s’occuper de son père âgé.
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    Le PDG d’Air India, Campbell Wilson a toutefois appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives rappelant que l’enquête reste en cours et que le rapport préliminaire ne détermine ni cause ni responsabilité. Face à la multiplication des articles dans la presse occidentale pointant la responsabilité du commandant de bord, les autorités indiennes ont vivement réagi. Dans un communiqué publié ce jeudi 17 juillet, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a dénoncé des conclusions "irresponsables", tirées selon lui d’un "traitement sélectif et non vérifié" des informations.

    260 morts dont 19 au sol

    Parmi les 242 personnes à bord, un seul passager a survécu. Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans, ressortissant britannique venu rendre visite à sa famille en Inde, a été extrait des débris avec de multiples blessures au thorax, aux yeux et aux pieds. « Quand je me suis relevé, il y avait des corps tout autour de moi. J’ai couru, quelqu’un m’a mis dans une ambulance », a-t-il raconté depuis son lit d’hôpital au Hindustan Times.
    Le crash a aussi coûté la vie à 19 personnes au sol. L’avion s’est encastré dans une résidence étudiante attenante au BJ Medical College, où des dizaines d’internes en médecine prenaient leur pause déjeuner. « On a d’abord cru à une explosion de bouteilles de gaz dans la cuisine, puis la pièce s’est remplie de fumée », a raconté Yash Tapaniya, blessé à la tête par l’effondrement du plafond. Sous l’impact, le bâtiment a été en partie détruit, des étudiants ont sauté par les fenêtres pour échapper aux flammes.


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