Sortie prochaine du livre (6 novembre)
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Qui a dit qu'on ne pouvait pas voyager en Algérie? Je veux dire, partout en Algérie, pas uniquement entre les dunes sahariennes, loin des cités septentrionales et du tumulte qui secoue parfois le pays!
Ma foi, ce sont sans doute les échos dramatiques que les médias aiment relayer qui semblent retenir encore l'élan touristique que pourrait générer le pays. C'est pourtant une terre propice à l'aventure et aux rencontres chaleureuses aux portes de la France. Là, juste à portée de main, sur le trottoir en face de Marseille! 24 heures de bateau et vous voilà devant la baie d'Alger qui s'étend magnifiquement du cap de Bordj El Bahri à la Pointe Pescade. La Casbah, Bab el-Oued, les cafés du quartier de Djemaâ Yhoud, Sidi Abderrhamane, le jardin d'Essais ou la Place des Martyrs sont autant de lieux de vie formidables où la fraternité et l'hospitalité algérienne se dévoilent à chaque instant.
Alger, qui peut déjà faire l'objet d'un premier voyage, n'est pourtant que la porte d'entrée vers plus de merveilles bien méconnues.
Prenez l'express, le train quotidien, et vous voilà à Oran, ville du raï mais aussi ville (et région) où vivaient nombre de pieds-noirs durant les années françaises. Les plages du littoral méditerranéen sont gagnées durant l'été par tous les algériens de France (et français d'Algérie), de retour au pays pour les beaux jours. Tout près, Tlemcen est un joyau de l'architecture hispano-mauresques et l'on déambule entre les ruelles animées de la kissaria, le quartier commerçant.
Moins de 200 km en plongeant vers le sud et les paysages fertiles du nord, plaines tapies d'oliviers et de vignes, disparaissent pour laisser place à une immensité de roches hostiles et grandioses qui s'étendent sur des milliers de kilomètre. Au cœur du pays, le grand Erg Occidental conditionne le chemin du voyageur qui doit le contourner pour rejoindre les oasis extraordinaires de Beni-Abbès, où Charles de Foucauld a vècu quelque temps, Timimoun, surnommée "l'oasis rouge" pour la couleur de sa terre, puis Ghardaïa et la vallée du M'zab. Cette dernière est depuis le IXe siècle le fief d'une population berbère pratiquant le rite Ibadite, une branche radicale de l'Islam. Stupéfiant patrimoine architectural et culturel, le M'zab devrait bientôt séduire nombre de voyageurs avec la prochaine réouverture d'une ligne charter entre la France et Ghardaïa fermée depuis 20 ans!
En gagnant de nouveau le nord, on traverse les paysages arides des Aurès, terre des Chaouis qui, avec les Mozabites, les Kabyles et les Touaregs, forment l'une des quatre populations berbères d'Algérie.
Là, tout près, se trouve Constantine dont le nom raconte déjà tant d'histoires! Perchée sur son promontoire extraordinaire qu'Alexandre Dumas comparait à "l'île volante de Gulliver", l'ancienne Cirta est un lieu hautement chargé d'histoire. Son passé est intimement lié à celui des juifs d'Algérie, ici fort nombreux jusqu'à l'indépendance, qui vivaient, plus encore qu'ailleurs, en relative harmonie avec chrétiens et musulmans. C'est en tous cas ainsi que les mémoires locales aiment à s'en rappeler.
Plus difficile à découvrir pour d'évidentes raisons de sécurité, la Kabylie n'en demeure pas moins l'une des plus stupéfiantes régions du pays et la seule qui soit tapie de montagnes si vertes et si pentues. On la surnomme le "Pays de djebels". C'est aussi le pays des hommes libres, imazighen, celui de Matoub Lounès, ou encore celui d'une tradition artisanale riche et ancestrale.
Si, comme nous, après, avoir parcouru tant de kilomètres, salué tant d'hommes et de femmes si généreux, franchi le seuil de tant d'habitations hospitalières vous avez encore soif de tout cela, prolongez donc votre voyage vers les somptueuses immensités désertiques du grand sud que l'on dit ici être les plus belles du Sahara! Alors, comme nous, vous pourrez constater que la simplicité, la gentillesse et l'hospitalité ne connaissent pas de limites dans ce pays.
En partant pour l'Algérie, on craint de se heurter aux fantômes tenaces du passé. Mais les algériens, et c'est tout à leur honneur, ont tourné la page de ce qui chez, nous, forme encore souvent un fardeau bien pesant. Les algériens ont la mémoire du cœur et lorsqu'ils évoquent les années françaises, ce n'est pas pour vous rappeler les douleurs et les humiliations vécues mais pour partager quelques souvenirs plaisants. L'Algérie s'impatiente de notre frilosité et de nos craintes injustifiées. Le pays n'est pas dangereux, à condition de suivre de simples règles de sécurité. On y voyage en toute sécurité presque partout et chaque habitant semble vous lancer ce message placardé dans une boutique de Tlemcen: "Notre coin est si doux, pour être heureux, venez chez nous!"
Ces quatre mois de voyage en Algérie font l'objet d'un livre: Algérie, Soyez les bienvenus! de Claire & Reno MARCA, publié aux éditions Aubanel et qui paraît le 06 novembre 2008.
Plus qu'un récit de voyage, cet ouvrage illustré est avant tout une aventure intérieure et intimiste au cœur de l'Algérie d'aujourd'hui, fraternelle, chaleureuse et si hospitalière.
Alger, l'Oranie, Constantine, le grand Erg Occidental mais aussi les Aurès, la Kabylie ou le Sahara, on y découvre le pays dans toute sa diversité.
Un livre témoignage fait d'une multitude de rencontres attachantes qui reflètent une richesse et une diversité culturelle loin des clichés et des plus sombres années du pays. Les auteurs s'attachent avant tout à donner la parole aux algériens comme les anciens, derniers témoins de la période française, les femmes ou les jeunes qui incarnent l'espoir de lendemains meilleurs. Enrichi de la participation de Maïssa Bey, invitée de cet ouvrage, le livre offre un double regard sur le pays.
Illustré de nombreux dessins et photographies, ce récit de voyage est un véritable reportage qui nous parle avec émotion de l'Algérie d'aujourd'hui.
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Qui a dit qu'on ne pouvait pas voyager en Algérie? Je veux dire, partout en Algérie, pas uniquement entre les dunes sahariennes, loin des cités septentrionales et du tumulte qui secoue parfois le pays!
Ma foi, ce sont sans doute les échos dramatiques que les médias aiment relayer qui semblent retenir encore l'élan touristique que pourrait générer le pays. C'est pourtant une terre propice à l'aventure et aux rencontres chaleureuses aux portes de la France. Là, juste à portée de main, sur le trottoir en face de Marseille! 24 heures de bateau et vous voilà devant la baie d'Alger qui s'étend magnifiquement du cap de Bordj El Bahri à la Pointe Pescade. La Casbah, Bab el-Oued, les cafés du quartier de Djemaâ Yhoud, Sidi Abderrhamane, le jardin d'Essais ou la Place des Martyrs sont autant de lieux de vie formidables où la fraternité et l'hospitalité algérienne se dévoilent à chaque instant.
Alger, qui peut déjà faire l'objet d'un premier voyage, n'est pourtant que la porte d'entrée vers plus de merveilles bien méconnues.
Prenez l'express, le train quotidien, et vous voilà à Oran, ville du raï mais aussi ville (et région) où vivaient nombre de pieds-noirs durant les années françaises. Les plages du littoral méditerranéen sont gagnées durant l'été par tous les algériens de France (et français d'Algérie), de retour au pays pour les beaux jours. Tout près, Tlemcen est un joyau de l'architecture hispano-mauresques et l'on déambule entre les ruelles animées de la kissaria, le quartier commerçant.
Moins de 200 km en plongeant vers le sud et les paysages fertiles du nord, plaines tapies d'oliviers et de vignes, disparaissent pour laisser place à une immensité de roches hostiles et grandioses qui s'étendent sur des milliers de kilomètre. Au cœur du pays, le grand Erg Occidental conditionne le chemin du voyageur qui doit le contourner pour rejoindre les oasis extraordinaires de Beni-Abbès, où Charles de Foucauld a vècu quelque temps, Timimoun, surnommée "l'oasis rouge" pour la couleur de sa terre, puis Ghardaïa et la vallée du M'zab. Cette dernière est depuis le IXe siècle le fief d'une population berbère pratiquant le rite Ibadite, une branche radicale de l'Islam. Stupéfiant patrimoine architectural et culturel, le M'zab devrait bientôt séduire nombre de voyageurs avec la prochaine réouverture d'une ligne charter entre la France et Ghardaïa fermée depuis 20 ans!
En gagnant de nouveau le nord, on traverse les paysages arides des Aurès, terre des Chaouis qui, avec les Mozabites, les Kabyles et les Touaregs, forment l'une des quatre populations berbères d'Algérie.
Là, tout près, se trouve Constantine dont le nom raconte déjà tant d'histoires! Perchée sur son promontoire extraordinaire qu'Alexandre Dumas comparait à "l'île volante de Gulliver", l'ancienne Cirta est un lieu hautement chargé d'histoire. Son passé est intimement lié à celui des juifs d'Algérie, ici fort nombreux jusqu'à l'indépendance, qui vivaient, plus encore qu'ailleurs, en relative harmonie avec chrétiens et musulmans. C'est en tous cas ainsi que les mémoires locales aiment à s'en rappeler.
Plus difficile à découvrir pour d'évidentes raisons de sécurité, la Kabylie n'en demeure pas moins l'une des plus stupéfiantes régions du pays et la seule qui soit tapie de montagnes si vertes et si pentues. On la surnomme le "Pays de djebels". C'est aussi le pays des hommes libres, imazighen, celui de Matoub Lounès, ou encore celui d'une tradition artisanale riche et ancestrale.
Si, comme nous, après, avoir parcouru tant de kilomètres, salué tant d'hommes et de femmes si généreux, franchi le seuil de tant d'habitations hospitalières vous avez encore soif de tout cela, prolongez donc votre voyage vers les somptueuses immensités désertiques du grand sud que l'on dit ici être les plus belles du Sahara! Alors, comme nous, vous pourrez constater que la simplicité, la gentillesse et l'hospitalité ne connaissent pas de limites dans ce pays.
En partant pour l'Algérie, on craint de se heurter aux fantômes tenaces du passé. Mais les algériens, et c'est tout à leur honneur, ont tourné la page de ce qui chez, nous, forme encore souvent un fardeau bien pesant. Les algériens ont la mémoire du cœur et lorsqu'ils évoquent les années françaises, ce n'est pas pour vous rappeler les douleurs et les humiliations vécues mais pour partager quelques souvenirs plaisants. L'Algérie s'impatiente de notre frilosité et de nos craintes injustifiées. Le pays n'est pas dangereux, à condition de suivre de simples règles de sécurité. On y voyage en toute sécurité presque partout et chaque habitant semble vous lancer ce message placardé dans une boutique de Tlemcen: "Notre coin est si doux, pour être heureux, venez chez nous!"
Ces quatre mois de voyage en Algérie font l'objet d'un livre: Algérie, Soyez les bienvenus! de Claire & Reno MARCA, publié aux éditions Aubanel et qui paraît le 06 novembre 2008.
Plus qu'un récit de voyage, cet ouvrage illustré est avant tout une aventure intérieure et intimiste au cœur de l'Algérie d'aujourd'hui, fraternelle, chaleureuse et si hospitalière.
Alger, l'Oranie, Constantine, le grand Erg Occidental mais aussi les Aurès, la Kabylie ou le Sahara, on y découvre le pays dans toute sa diversité.
Un livre témoignage fait d'une multitude de rencontres attachantes qui reflètent une richesse et une diversité culturelle loin des clichés et des plus sombres années du pays. Les auteurs s'attachent avant tout à donner la parole aux algériens comme les anciens, derniers témoins de la période française, les femmes ou les jeunes qui incarnent l'espoir de lendemains meilleurs. Enrichi de la participation de Maïssa Bey, invitée de cet ouvrage, le livre offre un double regard sur le pays.
Illustré de nombreux dessins et photographies, ce récit de voyage est un véritable reportage qui nous parle avec émotion de l'Algérie d'aujourd'hui.
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