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A quelques mètres seulement de la porte de Caracalla, dans l’intérieur le la citadelle de Salomon, se trouve l’un des plus anciens temples dans le monde, le «temple de Minerve».
Cet édifice dédié à Minerve, une des plus anciennes divinités de la mythologie romaine, déesse de la guerre, de la sagesse et de l’intelligence, fut construit de 98 à 117 après J. C. Il est le seul temple antique dans toute l’Algérie et est toujours debout et bien conservé.
A Tébessa, qui compte une centaine de sites archéologiques livrés à eux-mêmes, l’unique sanctuaire y est sécurisé. Certains archéologues français, qui l’ont comparé à la Maison Carrée de Nîmes, affirmaient que c’est à tort qu’on l’a appelé «Temple de Minerve», en mémoire à une seule déesse. Selon eux, le joyau architectural fut le temple de tous les dieux, «le Panthéon».
C’est un temple corinthien, tétrastyle, c’est-à-dire que sa face principale possède quatre colonnes, mais il est aussi prostyle, où n’ayant de colonnes en tronc de pyramide engagées qu’à sa partie antérieure. Celui-ci est élevé de 4 mètres au-dessus du niveau extérieur, on y accède par un escalier de vingt marches. Sa longueur est de 15 m, sur 9 m de largeur et 9 m de hauteur.
Le lieu de culte romain est simplement orné de l’intérieur mais la frise extérieure est richement ornée. Ses pilastres sont décorés de têtes de béliers et de taureaux, avec leurs bandelettes du sacrifice. Dans sa vue de face, on peut voir des ornements, des aigles aux ailes ouvertes, tenant dans leurs serres deux serpents. Alors que ceux de plus grande dimension ont les attributs de Minerve, la chouette aux ailes déployées, accompagnée de deux serpents entrelacés de rameaux d’olivier.
L’histoire de l’édifice religieux romain, parmi d’autres sites archéologiques, est actuellement méconnue du large public. Les services compétents, à leur tête le ministère de la Culture, sont appelés à contribuer à la valorisation du patrimoine archéologique, qui représente la mémoire de l’Algérie.
El Watan
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