Sidi Fredj se compose d'un petit port de plaisance, d’une jetée, d’hôtels, de restaurants et d’une plage qui ne restent jamais totalement vides. Tant que la météo le permet, et même pendant le mois du Ramadan, les familles y viennent pour passer la nuit, profiter de la fraîcheur et de l'air marin. Les gens viennent en groupes – amis, couples et familles – pour prolonger l'été. Ils se promènent le long du rivage, les pieds dans l’eau, s’allongent sur le sable autour de quelques victuailles pour profiter de la compagnie et du cadre jusqu’à une heure tardive de la nuit.
Karim Bougchiche, un jeune homme de 20 ans venu avec sa mère et deux tantes, explique ce choix.
"Il faut bien veiller quelque part", affirme-t-il. "Et pour briser la monotonie des réunions familiales qui s’allongent et se répètent, on prend l’habitude de sortir. Et plutôt que de se bousculer en ville, en pleine pollution, quoi de mieux que de venir respirer l’air marin et frais du littoral ?"
Sa tanta Samia, tenant ses deux enfants par la main, ajoute : "Chaque soir, on décide où l'on veut aller. On choisit souvent la côte car, en plus de la fraîcheur, il y a tout ce qu’on peut trouver en ville, des marchands de glaces, des restaurants qui proposent des soirées musicales et des plats du Ramadan."
Flairant la tendance, des loueurs de chaises et de tables en plastique sont là, installés sur la plage, apostrophant directement les arrivants.
Kamel, qui n'a pas obtenu un emploi fixe durant l'été, est attiré par le flux constant des promeneurs.
"C’est une opportunité pour moi de travailler encore et de prolonger la saison estivale", explique-t-il. "Ce sont les familles nombreuses qui nous sollicitent le plus. En été, nous travaillons beaucoup aussi avec les parasols."
Il ajoute que début septembre, les gens se baignaient encore, tandis que les enfants pataugeaient au bord de l'eau.
"Il nous arrive de rester jusqu’à une heure du matin, quand le lendemain, personne ne travaille, comme les jeudis", explique Nasser, venu à la plage avec ses parents et qui adore le bruit du ressac.
"On fait en plein air ce qu’on ne peux pas faire à la maison, on court dans tous les sens, on joue avec les enfant dans le sable. On se trempe", explique-t-il en écoutant le ronflement des vagues.
Les gens commencent à arriver en masse sur la plage après la cérémonie marquant la rupture du jeûne et la prière du Tarawih. Des files de voitures commencent à se former en direction de la côte, avec des barrages de police qui contrôlent le trafic. Remplissant rapidement le parking, des hommes et des femmes quittent leurs voitures et se dirigent vers différents endroits de la station. La plage n'est en effet pas la seule attraction ; un port, des appartements, des hôtels et des commerces entourent la station que viennent caresser les eaux de la Méditerranée.
La nuit se laisse transpercer par la musique des hôtels et des restaurants environnants – lorsque le Casif, le théâtre en plein air, ne leur vole pas la vedette. En été, c'est incontestablement le lieu de l’animation culturelle du littoral. Des chanteurs de renom nationaux et étrangers s’y produisent, à l'instar de Warda qui y a chanté début août, ou du chanteur égyptien Ihab Tewfik, au grand plaisir des vacanciers.
La réputation de Sidi Fredj comme lieu de tourisme remonte aux années 1970, lorsque l'architecte français Fernand Pouillon avait dessiné la station. Elle devint rapidement une destination très prisée, en particulier des Italiens, avant que la crise sécuritaire ne vienne gâcher les choses et n'entraînent les touristes étrangers vers la Tunisie et le Maroc.
En matière de logement, la station offre des centaines d'appartements et de studios, dont la plupart se louent à l'année. Mais les hôtels, qui composent également le paysage de Sidi Fredj, sont souvent remplis de vacanciers durant l'été, et vides à d'autres moments. Les hôtels El Manar, El Marsa et Er Riadh s’imposent à la vue, lovés dans une végétation verdoyante et abondante.
Malek, réceptionniste à l'hôtel El Manar, explique que pendant la haute saison, l'établissement est entièrement réservé plusieurs semaines avant le début des vacances.
"Ce sont surtout de grandes entreprises qui réservent des chambres pour leurs personnels. La Sonatrach est l'un de nos clients les plus fidèles." Durant le reste de l'année, "l’activité baisse de plusieurs crans", regrette-t-il.
Les quatre restaurants qui longent le port proposent des menus variés, allant de spécialités algéroises au Corso, à de la restauration rapide au Snack, en passant par de la cuisine italienne à La Pizzeria et des fruits de mer au Vivier. Pendant les fortes chaleurs, les glaciers attirent des foules, et les terrasses des cafés permettent aux clients de passer le temps en regardant tourner le monde.
En matière de distractions, la station propose un espace d'expositions, ainsi qu'une esplanade avec des manèges et d'autres distractions pour les enfants. Les soirées de danse attirent les foules durant l'été, avec le célèbre Club 71 qui ne désemplit pas durant toute la saison.
Tandis que cafés et restaurants concoctent des programmes spéciaux pour le Ramadan, avec des spectacles proposés par des artistes, les arcades du port offrent aux passants une exposition quasi permanente d'artisanat traditionnel.
Samir, qui travaille pour une société de fabrication de poterie et de bijoux kabyles, affirme être particulièrement content en été, "pas parce que je vends beaucoup de produits, mais parce que l’ambiance est irrésistible, avec toutes ces belles femmes qui déambulent par ici."
"On ne peut pas se passer de Sidi Fredj, en été comme en hiver", affirme Rachid, un cadre d'entreprise. "L’endroit permet un contact direct avec la Grande Bleue et est préservé de la pollution. Longer la jetée, en se laissant bercer par le moutonnement des vagues, est un plaisir exquis que je m’accorde à chaque fois que j’ai besoin d’une longue méditation ."
source : Magharebia
Karim Bougchiche, un jeune homme de 20 ans venu avec sa mère et deux tantes, explique ce choix.
"Il faut bien veiller quelque part", affirme-t-il. "Et pour briser la monotonie des réunions familiales qui s’allongent et se répètent, on prend l’habitude de sortir. Et plutôt que de se bousculer en ville, en pleine pollution, quoi de mieux que de venir respirer l’air marin et frais du littoral ?"
Sa tanta Samia, tenant ses deux enfants par la main, ajoute : "Chaque soir, on décide où l'on veut aller. On choisit souvent la côte car, en plus de la fraîcheur, il y a tout ce qu’on peut trouver en ville, des marchands de glaces, des restaurants qui proposent des soirées musicales et des plats du Ramadan."
Flairant la tendance, des loueurs de chaises et de tables en plastique sont là, installés sur la plage, apostrophant directement les arrivants.
Kamel, qui n'a pas obtenu un emploi fixe durant l'été, est attiré par le flux constant des promeneurs.
"C’est une opportunité pour moi de travailler encore et de prolonger la saison estivale", explique-t-il. "Ce sont les familles nombreuses qui nous sollicitent le plus. En été, nous travaillons beaucoup aussi avec les parasols."
Il ajoute que début septembre, les gens se baignaient encore, tandis que les enfants pataugeaient au bord de l'eau.
"Il nous arrive de rester jusqu’à une heure du matin, quand le lendemain, personne ne travaille, comme les jeudis", explique Nasser, venu à la plage avec ses parents et qui adore le bruit du ressac.
"On fait en plein air ce qu’on ne peux pas faire à la maison, on court dans tous les sens, on joue avec les enfant dans le sable. On se trempe", explique-t-il en écoutant le ronflement des vagues.
Les gens commencent à arriver en masse sur la plage après la cérémonie marquant la rupture du jeûne et la prière du Tarawih. Des files de voitures commencent à se former en direction de la côte, avec des barrages de police qui contrôlent le trafic. Remplissant rapidement le parking, des hommes et des femmes quittent leurs voitures et se dirigent vers différents endroits de la station. La plage n'est en effet pas la seule attraction ; un port, des appartements, des hôtels et des commerces entourent la station que viennent caresser les eaux de la Méditerranée.
La nuit se laisse transpercer par la musique des hôtels et des restaurants environnants – lorsque le Casif, le théâtre en plein air, ne leur vole pas la vedette. En été, c'est incontestablement le lieu de l’animation culturelle du littoral. Des chanteurs de renom nationaux et étrangers s’y produisent, à l'instar de Warda qui y a chanté début août, ou du chanteur égyptien Ihab Tewfik, au grand plaisir des vacanciers.
La réputation de Sidi Fredj comme lieu de tourisme remonte aux années 1970, lorsque l'architecte français Fernand Pouillon avait dessiné la station. Elle devint rapidement une destination très prisée, en particulier des Italiens, avant que la crise sécuritaire ne vienne gâcher les choses et n'entraînent les touristes étrangers vers la Tunisie et le Maroc.
En matière de logement, la station offre des centaines d'appartements et de studios, dont la plupart se louent à l'année. Mais les hôtels, qui composent également le paysage de Sidi Fredj, sont souvent remplis de vacanciers durant l'été, et vides à d'autres moments. Les hôtels El Manar, El Marsa et Er Riadh s’imposent à la vue, lovés dans une végétation verdoyante et abondante.
Malek, réceptionniste à l'hôtel El Manar, explique que pendant la haute saison, l'établissement est entièrement réservé plusieurs semaines avant le début des vacances.
"Ce sont surtout de grandes entreprises qui réservent des chambres pour leurs personnels. La Sonatrach est l'un de nos clients les plus fidèles." Durant le reste de l'année, "l’activité baisse de plusieurs crans", regrette-t-il.
Les quatre restaurants qui longent le port proposent des menus variés, allant de spécialités algéroises au Corso, à de la restauration rapide au Snack, en passant par de la cuisine italienne à La Pizzeria et des fruits de mer au Vivier. Pendant les fortes chaleurs, les glaciers attirent des foules, et les terrasses des cafés permettent aux clients de passer le temps en regardant tourner le monde.
En matière de distractions, la station propose un espace d'expositions, ainsi qu'une esplanade avec des manèges et d'autres distractions pour les enfants. Les soirées de danse attirent les foules durant l'été, avec le célèbre Club 71 qui ne désemplit pas durant toute la saison.
Tandis que cafés et restaurants concoctent des programmes spéciaux pour le Ramadan, avec des spectacles proposés par des artistes, les arcades du port offrent aux passants une exposition quasi permanente d'artisanat traditionnel.
Samir, qui travaille pour une société de fabrication de poterie et de bijoux kabyles, affirme être particulièrement content en été, "pas parce que je vends beaucoup de produits, mais parce que l’ambiance est irrésistible, avec toutes ces belles femmes qui déambulent par ici."
"On ne peut pas se passer de Sidi Fredj, en été comme en hiver", affirme Rachid, un cadre d'entreprise. "L’endroit permet un contact direct avec la Grande Bleue et est préservé de la pollution. Longer la jetée, en se laissant bercer par le moutonnement des vagues, est un plaisir exquis que je m’accorde à chaque fois que j’ai besoin d’une longue méditation ."
source : Magharebia

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