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Algérie : les privatisations peinent à attirer les IDE

lundi 15 mai 2006, par Kahina

Les projets de privatisations en cours en Algérie n’ont attiré que 2% des investissements directs étrangers (IDE), une contre-performance qui traduit la difficulté qu’éprouve le gouvernement algérien à relancer l’industrie hors hydrocarbures.

Le secteur des hydrocarbures attire la majorité des IDE en Algérie.

En termes de provenance des IDE, la France occupe la première place avec 28 projets réalisés en Algérie, devant les Etats-Unis (9) et l’Egypte (5). 55 % des projets d’investissement proviennent de l’Europe, 13 % du continent américain, 11,9 % des pays de la région MEDA et 7,9 % des pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) et de l’Asie, selon l’étude publiée par l’Agence française pour les investissements internationaux, et faisant le bilan des investissements directs étrangers (IDE) réalisés dans la région MEDA en 2005.

S’agissant de la destination des projets, l’étude démontre que l’Algérie a capté 38,5 % des IDE réalisés par les pays de la région MEDA, 18 % des IDE de l’Asie, 14,7 % des IDE de l’Europe et 10,4 % des IDE des Etats-Unis. En termes de flux financier, il ressort que c’est le Koweït qui a investi le plus en Algérie en 2005 avec un montant de 805 millions d’euros, soit 23 % du montant global, suivi de l’Espagne et de l’Egypte avec 606 et 603 millions d’euros respectivement (17 % chacune).

Viennent, ensuite, les Etats-Unis avec 455 millions d’euros (13 %), devant la France avec 259 millions d’euros (7 %), l’Arabie saoudite avec 214 millions d’euros (6 %) et la Chine avec 147 millions d’euros (4 %). Le plus important investissement annoncé en 2005 fut la construction de l’usine d’ammoniac à Arzew par le groupe espagnol Fertiberia, notent les auteurs de l’étude.

L’année dernière a également été marquée par la multiplication des investissements dans le secteur bancaire où une dizaine d’opérations ont été réalisées, avec notamment les français Cételem et les libanais Byblmos Bank et Frasabank. S’agissant des types d’investissements réalisés, l’étude révèle que 32 % des IDE consistent en de nouveaux projets, alors que le partenariat représente une part de 24 %, la création de filiales 15 % et l’extension de projets 11 %. La privatisation n’a, quant à elle, représenté que 2 % des projets d’investissement en 2005 en Algérie, soit moins de trois projets sur toute l’année.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant