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Augmentation en Algérie des tarifs bancaires

jeudi 1er juin 2006, par Rédaction

L’entrée en service en Algérie du nouveau système de télé-compensation des chèques, a permis aux banques de justifier la hausse des tarifs bancaires au détriment de la nécessaire communication pour informer les clients.

L’objectif des banques en Algérie est de conquérir le marché des paiements, assure Benkhalfa.

Les particuliers et les entreprises se plaignent de la nouvelle tarification des services bancaires. « A chaque versement, on paie 1% de la somme, avec un plafond fixé à 2.500 dinars. On n’a pas été prévenu. Ce n’est pas normal et c’est trop cher. Je vais changer de banque », se plaint un promoteur immobilier, domicilié dans une banque publique.

Certaines banques publiques ou privées ont commencé à travailler avec la nouvelle tarification. D’autres ne l’ont pas encore fait. « Nous n’avons rien reçu encore, jure un responsable à la BADR. Nous travaillons toujours avec l’ancienne tarification et nous comptons informer convenablement nos clients de tout changement ». L’entrée en vigueur en Algérie de la télé-compensation des chèques se fait à petits pas. « Parfois, le nouveau système ne fonctionne pas et nous sommes obligés de garder l’ancien et de travailler avec pour ne pas pénaliser les clients.

En décidant d’augmenter le coût des prestations, les banques veulent surtout réduire l’utilisation des liquidités et inciter leurs clients à opter pour le chèque. « Le traitement des liquides dans les agences bancaires coûte cher et il y a une gestion de liquidités très forte. Pour compter, comptabiliser, garder et sécuriser, classer les billets selon leur état, il faut beaucoup de personnel. C’est plus simple de traiter deux milliards en chèques qu’en liquide. Il y a beaucoup de personnel qui s’occupe de la gestion des liquides et cela a un coût pour les banques », argumente M. Benkhalfa, délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef).

A mesure que le nouveau système prend le dessus sur l’ancien, la tarification des services bancaires devrait baisser considérablement. « Actuellement, il y a sept millions de chèques qui sont échangés entre les banques. Avec le nouveau système de télé-compensation, les banques espèrent multiplier ce chiffre par cinq et gagner sur le volume. Les nouveaux tarifs ne sont pas énormes, ils représentent à peine 30% à 40% des coûts qui ont été nécessaires à la mise en place des nouveaux systèmes de paiements », explique M. Benkhalfa. Le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers reconnaît le manque de communication qui a suivi la mise en place de la télé-compensation des chèques en Algérie.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran