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Béjaïa : hausse de la production halieutique

mardi 19 septembre 2006, par Rédaction

Les pêcheurs de Béjaïa réalise une saison exceptionnelle avec une hausse de la production halieutique qui profite aux citoyens de la wilaya qui bénéficient ainsi de la baisse des prix du poisson.

Béjaïa : hausse de la production halieutique.

En sus de celle au sardinier, la pêche au chalut, suspendue pour une période de 4 mois, comme chaque année et pour toute la flottille exerçant en deçà de 3000 nautiques de la zone côtière algérienne, vient d’effectuer une de ses meilleures reprises sur les côtes béjaouies avec des rentrées à gros coups de filets. Une générosité de la mer que les marins pêcheurs disent n’avoir jamais eu à constater dans ces proportions sans pouvoir pour autant en discerner les véritables causes qui ne seraient peut-être pas étrangères au biotope.

Sur le marché local, l’offre a explosé jusqu’à imposer des stocks d’invendus au côté d’une baisse sensible des prix autant du poisson blanc, comme le rouget, cédé à moins de 300 DA/kg, que le poisson bleu, comme la sardine écoulée, à moins de 30 DA/kg contre un prix qui atteignait parfois les 140 DA. On a vendu comme on a pu et même « livré gratuitement à l’auberge des vieux », nous dit le président de la chambre de la pêche de Béjaïa, Baziz Abd El Hak. Les invendus sont d’autant plus importants que ce trop-plein de caisses intervient à l’approche du mois de Ramadhan où habituellement l’on ne se bouscule pas devant les poissonniers. Réjouissant pour les consommateurs, le scénario ne l’est pas pour les pêcheurs pris au dépourvu d’une surproduction qu’ils n’ont pas l’habitude de gérer.

A Béjaïa, la tendance a toujours été à la sous-exploitation avec une production annuelle qui tourne autour de 60 % du stock pêchable (5000 t). En l’absence des chiffres de la direction de la pêche, la production de sardine en cette rentrée halieutique tend à doubler, comparée à celle de la même période de l’année dernière, à en croire des pêcheurs qui donnent un rapport légèrement inférieur pour le poisson blanc. Au niveau du port de pêche, la concurrence a imposé des « ventes à pertes ». « La caisse de près de 25 kg de sardine a été cédée à 100 DA », affirme Hafid Bélaïd, directeur de la chambre de la pêche, qui souligne que les pêcheurs ont vu là l’urgence de s’organiser pour réguler le marché.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après El Watan