Accueil > ECONOMIE > Flambée des prix du sucre en Algérie

Flambée des prix du sucre en Algérie

dimanche 18 septembre 2005, par Souad

Sid Ali Lebib affirme que la flambée des prix du sucre en Algérie devrait cesser prochainement et accuse certains importateurs d’être à l’origine de l’explosion des prix.

A quand une baisse des prix du sucre en Algérie ?

Pour le patron des douanes, Sid Ali Lebib, l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne se déroule « excellemment bien ». Trois semaines après son entrée en application, aucun accroc majeur n’a été signalé à la direction des douanes, s’est réjoui hier M. Sid Ali Lebib. L’envolée des prix du sucre qui est actuellement au coeur d’une polémique n’est aucunement liée, a souligné M. Lebib, à l’accord d’association avec l’UE, confirmant ainsi les précédentes déclarations du chef du gouvernement et du ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub.

La consommation mensuelle du sucre est de l’ordre de 80.000 tonnes. Il est prévu pour la période septembre-décembre l’importation d’un contingent de 150.000 tonnes. M. Rebrab, patron du groupe « Cevital » avait déclaré en fin de semaine dernière que le contingent est presque totalement importé. Il avait avancé la quantité de 120.000 tonnes importée depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE.

Seulement, a soutenu M. Lebib, certains importateurs ont bloqué une partie de la marchandise pour faire grimper les prix. La spéculation des importateurs conjuguée au fait que les prix du sucre ont augmenté sur le marché international sont donc, a indiqué le DG des douanes, les deux facteurs à l’origine de la flambée des prix sur le marché algérien. « Les prix commenceront à baisser dès les prochaines semaines, les importateurs ne peuvent bloquer le sucre éternellement.

Autrement, la marchandise va pourrir », affirme M. Lebib. Le fait que les barrières douanières aient été supprimées, devrait également jouer en faveur d’une réduction des prix du sucre. Le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, avait, pour rappel, affirmé jeudi dernier dans une émission télévisée, que la hausse du prix du sucre était liée à l’augmentation de son prix de vente dans les bourses internationales, et que « cette situation n’aura aucune influence sur les réformes engagées qui se poursuivront, a-t-il asséné, avec la même cadence dans la perspective de l’adhésion prochaine de l’Algérie à l’OMC ».

Le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, a estimé, quant à lui, que la flambée des prix du sucre n’est due qu’à une « conjoncture urgente ». « Il est certain, a-t-il dit, que les prix du sucre vont baisser considérablement. C’est une logique commerciale et financière ».

Le ministre du Commerce, avait lui aussi insisté sur le fait que l’augmentation des prix n’était pas inhérente à l’accord d’association avec l’UE. « Il se trouve que le premier septembre, le jour où les 30% de droits de douane devaient être supprimés et que les prix devaient, de ce fait, baisser considérablement, la spéculation a fait que les prix du sucre ont grimpé », avait-il affirmé dernièrement, soulignant que l’explication des raisons de cette hausse était « une affaire très compliquée ».

L’augmentation des prix du sucre en Algérie est peut être trop compliquée à expliquer voire à justifier, mais en attendant, le consommateur algérien paie cher un produit censé être de large consommation, et non dépendant de la spéculation de certains importateurs peu scrupuleux.

Synthèse de Souad
D’après Le Quotidien d’Oran