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Fusion Neuf Télécom et Cegetel

mercredi 11 mai 2005, par nassim

Pour faire face à une concurrence rude et dans l’espoir de réaliser des économies d’échelle dans la téléphonie et le haut débit, dominés par France Télécom et Free, les deux opérateurs télécoms Cegetel et Neuf Télécom s’apprêtent à fusionner, d’après Les Echos et la Tribune.

Le mariage Neuf Télécom et Cegetel est imminent.

Jacques Veyrat, le P-DG de Neuf Télécom, a indiqué que les négociations sont arrivées « à un point critique », tout en précisant qu’aucune décision définitive n’était encore prise. Un conseil d’administration extraordinaire s’est tenu mardi matin pour faire le point sur les perspectives de fusion. Tandis qu’un comité d’entreprise doit avoir lieu chez Cegetel mercredi 11 mai. La fusion des deux sociétés donnerait naissance à un opérateur télécom générant plus de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et prenant la troisième place sur le marché de l’internet haut débit, derrière Wanadoo et Free. Fin mars, Neuf Télécom revendiquait 540.000 abonnés ADSL et Cegetel 310.000.

Le secteur pousuit sa concentration

La presse économique rapporte, par ailleurs, que la SNCF, qui possède 35% de Cegetel (tandis que SFR détient les 65% restants), a accepté de vendre sa participation à l’un des partenaires. La fusion devrait s’effectuer par échange d’actions avec, au final, environ 60% du capital du nouvel opérateur détenu par Neuf Télécom, le reste par Cegetel, toujours selon les mêmes sources. Jacques Veyrat devrait en être le P-DG, secondé par son adjoint actuel Michel Paulin. Le numéro trois du groupe viendrait de Cegetel.

Une fois validée, la fusion renforcera le mouvement de restructuration et de concentration du secteur. Depuis un an, trois fournisseurs d’accès ont mis la clé sous la porte (Cario, du Crédit Agricole, Oreka et l’activité FAI de La Poste). Tiscali de son côté a été racheté par l’opérateur historique Telecom Italia au début du printemps.

Un tel rapprochement semble également signifier que Vivendi Universal, maison mère de SFR, se désengagerait complètement de la téléphonie fixe et de l’internet haut débit, pour ne conserver que son activité très lucrative de téléphonie mobile.

Par Estelle Dumout, ZDNet.fr