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Gaz : l’Algérie mise sur l’Europe

vendredi 13 octobre 2006, par Souad

Le deuxième gazoduc qui doit relier l’Algérie à l’Italie permettra au géant national, Sonatrach, de renforcer sa position sur le marché européen où 12 pays se sont dits intéressés par l’achat du gaz algérien via le Galsi.

Gaz : l’Algérie mise sur l’Europe

La visite à Rome d’une délégation algérienne chargée de mener des discussions avec les responsables italiens sur les modalités de réalisation du deuxième gazoduc sous-marin traduit la volonté des deux parties d’accélérer le processus de réalisation du projet hautement stratégique pour l’Algérie et l’Italie mais aussi pour l’Europe.

Cette déclaration a été faite, faut-il le rappeler, à l’occasion de la visite, lundi et mardi derniers, à Alger du ministre italien pour le Développement économique, M. Perluigi Bersani. La délégation algérienne devrait aussi discuter de la possibilité pour la compagnie nationale Sonatrach de prendre des parts dans des projets de terminaux de regazéification comme ceci a déjà été fait en Grande-Bretagne et en Espagne, a expliqué Chakib Khelil avant d’ajouter qu’une société de commercialisation du gaz qui sera cheminé par ce gazoduc, dénommée Sonatrach- Italia, a déjà été créée en juillet dernier.

Autre précision fournie par le ministre, moins de 30% des quantités transportées seront commercialisés par Sonatrach sur le marché italien. Exprimant la même préoccupation que son hôte italien, Chakib Khelil a, de son côté, insisté sur la nécessité pour l’Algérie et l’Italie de signer au plus vite l’accord intergouvernemental permettant la poursuite de la réalisation dudit projet. M. Bersani avait déclaré pour sa part que « la première phase du projet » portant sur la répartition commerciale est déjà achevée et qu’un accord à ce propos a été paraphé.

Pour rappel, le gazoduc d’une capacité de 8 milliards de m3 par an est long de 940 kilomètres dont 640 en territoire algérien. Sa réalisation va permettre de relier le gisement gazier de Hassi-Messaoud, dans le sud de l’Algérie, à la ville d’El-Kala sur la côté algérienne puis Cagliari, en Sardaigne et Olbia et Pescaia dans le nord de l’Italie. Le gazoduc est dit le Galsi du nom du consortium des sociétés chargées de sa réalisation et composé de sept compagnies pétrolières, à leur tête Sonatrach qui détient 36% des parts, suivie de Edison Gas avec 18%, Wintershall et Enel Power avec 13,5% chacune, Eos Energia 9%, Sfirs spa et Progemisa 5% chacune.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la Tribune