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Gaz : l’Algérie veut diversifier son marché

vendredi 1er septembre 2006, par Bilal

Malgré les inquiétudes de l’Europe, l’Algérie ambitionne de tirer profit de l’accord signé entre la Sonatrach et le russe Gazprom, et qui leur permettra de coopérer dans l’exploration, l’extraction, le transport d’hydrocarbures, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la vente de gaz en Russie, en Algérie et dans des pays tiers.

Gaz : l’Algérie veut diversifier son marché.

Les pays de l’Union européenne prétendent que ce rapprochement pourrait sérieusement affecter le fonctionnement du marché du gaz. L’Italie, qui reçoit 37 % de son gaz de l’Algérie et 32 % de la Russie, était la première à réagir. Son ministre de l’Industrie, Pierluigi Bersani, avait adressé une lettre au commissaire européen à l’énergie, Andris Piebalgs, dans laquelle il expliquait qu’un tel accord accroîtrait la dépendance envers un nombre limité de fournisseurs et risquerait de provoquer une augmentation des prix.

Il a également affirmé que les entreprises italiennes ne seraient plus en position de négocier dans ces conditions. La France a également exprimé sa crainte de ce rapprochement annoncé des compagnies Gazprom et Sonatrach, deux des principaux fournisseurs d’hydrocarbures de la France avec respectivement 19,5 % et 14,8 %. La ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde, avait plaidé pour une « grande vigilance » à la suite de ce rapprochement. « Tout mouvement de consolidation dans le secteur de la distribution nous interpelle et nous amène à une grande vigilance quant au respect du droit de la concurrence », a-t-elle répondu à une question à ce sujet lors d’une conférence de presse.

Elle a ajouté que « la politique énergétique française continue d’être fondée sur la diversification des sources d’approvisionnement ». L’Algérie, qui est le troisième fournisseur d’hydrocarbures de la France après la Russie et la Norvège, compte également diversifier son marché. L’accord Sonatrach-Gazprom, paraphé au début du mois d’août, prévoit une coopération dans l’exploration, l’extraction, le transport d’hydrocarbures, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la vente de gaz en Russie, en Algérie ou dans des pays tiers. La Russie, qui dispose des premières réserves mondiales de gaz, est le premier pays producteur de gaz et le deuxième de pétrole après l’Arabie saoudite. La Sonatrach contrôle l’essentiel du gaz extrait en Algérie et sa vente.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant