L’Algérie a doublé ses importations françaises depuis entre 1992 et 2004

Il est ainsi constaté une tendance continue à la hausse des importations en provenance de France à partir de 1999, avec notamment un bond de près de 2 milliards de dollars entre 2000 et 2004. La valeur des achats auprès de la France durant la période 1992-2004 s’est située entre 22 et 25 % du volume global des importations algériennes, ce qui place ce pays au premier rang des fournisseurs de l’Algérie.

Par rapport à l’ensemble de l’Union européenne, les importations effectuées à partir de la France ont représenté, durant la période considérée, entre 38 et 44 % du volume total des importations. Au total, « l’examen de ces données permet d’observer que le niveau des achats algériens à partir de la France se consolide et se développe et peut atteindre dans les prochaines années des volumes beaucoup plus importants si cette tendance se maintient », selon le FCE cité par l’Agence algérienne d’information. Le FCE observe que 43 % (soit 1,67 milliard de dollars) du montant moyen annuel des importations en provenance de la France sur la période 1992-2004, concernent neuf produits. Les importations de médicaments, en hausse régulière, sont passées de 280 millions de dollars en 1992 à 487 millions de dollars en 2004, soit une hausse de 74 %.

Les importations de véhicules de tourisme ont connu une forte hausse passant de 74 millions de dollars en 1992 à 452 millions de dollars en 2004. Il est aussi constaté une forte reprise des importations de blé en provenance de la France, passant de 33 millions de dollars à 385 millions de dollars durant la période considérée.

A l’exception de quatre années (en 1997 et de 2000 à 2002), le solde commercial a été avantageux pour la France sur l’ensemble de la période 1992-2004. Les soldes positifs annuels cumulés sur cette période totalisent environ 1,5 milliard de dollars, tandis que le solde négatif cumulé s’établit à près de 5 milliards de dollars, soit un solde global négatif de quelque 3,5 milliards de dollars.

Le solde commercial avec l’Union européenne a été, par contre, à l’avantage de l’Algérie. De 1992 à 2004, les exportations algériennes à destination de la France ont connu une évolution erratique. En volume, il a été enregistré une augmentation de 73 %.

Par rapport à l’ensemble des pays de l’UE, la France n’a absorbé que 19 % des exportations algériennes en 2004, contre 25 % en 1992, les hydrocarbures constituant l’essentiel de ces exportations et représentant 94 à 95 % du montant des recettes d’exportation de l’Algérie vers la France.

D’autre part, il convient de noter que si entre 2002 et 2004 les exportations d’hydrocarbures vers la France ont enregistré une hausse de près de 30 %, celles des produits hors hydrocarbures n’ont progressé que de 9 %. D’une façon générale, les exportations de produits hors hydrocarbures vers la France sont peu diversifiées et sont constituées, en grande partie, par les déchets de cuivre, de fonte ou d’aluminium.

Ces produits ont totalisé un montant de 30,5 millions de dollars, soit 21 % de l’ensemble des exportations hors hydrocarbures. Les exportations d’hydrogène et de gaz rares viennent en seconde position, avec un montant de 28 millions de dollars, soit 19 % du montant global des exportations hors hydrocarbures.

Viennent ensuite l’ammoniac et l’urée avec des montants respectifs de 22,2 et 17,5 millions de dollars, tandis que les dattes, premier produit agricole exporté, n’occupent que la 5e position avec un montant de 13,8 millions de dollars.

R. E., jeune-independant.com