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L’Algérie bénéficie de crédits de l’UE

mardi 16 août 2005, par Samir

Avec des crédits de l’Union Européenne, l’Algérie lancera trois programmes de modernisation dans les secteurs de l’eau et de la police des frontières.

Lucio Guerrato, chef de la délégation de la Commission Européenne en Algérie.

M. Lucio Guerrato, chef de la délégation de la Commission Européenne en Algérie, a révélé cette information lors du Forum du journal El Moustakbel. Guerrato souligne que ces financements concernent le secteur des ressources en eau avec une enveloppe de 20 millions d’euros, la police des frontières 10 millions d’euros et la société civile 10 millions d’euros. Le chef de la délégation de la Commission européenne à Alger explique que les précédents programmes concernant la police et les ONG “ont bien fonctionné”.
Le choix du financement de la modernisation de la police des frontières est guidé par le fait que l’Algérie est considérée comme un point de passage de l’émigration illégale. “C’est donc un intérêt commun”, soutient-il.
Concernant les ONG, M. Lucio Guerrato estime que la délégation de la Commission européenne à Alger a eu à financer une centaine d’associations.

Deux autres projets, en attente de financement, sont aussi approuvés. Ils toucheront l’Office national des statistiques et le secrétariat général au plan. Le chef de la délégation de la Commission européenne cite aussi des projets d’assistance aux ministères des Finances, de l’équipement, et des Transports. “80% des projets sont des programmes d’assistance à la gestion. L’Algérie a suffisamment de fonds pour financer ses propres projets”, affirme M. Guerrato. Ce dernier juge “bonne” la coopération avec l’Algérie. Il reconnaît tout de même que “des difficultés existent”.

La coopération a atteint un “rythme de croisière satisfaisant”, soutient le chef de la délégation de la Commission européenne à Alger qui chiffre le montant des engagements de l’UE en Algérie à 380 millions d’euros. Le programme indicatif national 2005-2006 prévoit un financement de 106 millions d’euros, “un montant susceptible d’être dépassé”.

Le plus gros des financements sera consacré à l’accompagnement de la mise en œuvre de l’accord d’association, dont l’entrée en vigueur est prévue en septembre prochain. M. Lucio Guerrato indique que le gouvernement algérien a soumis en juin dernier à la commissaire européenne aux Relations extérieures et à la Politique de voisinage, Mme Benita Ferrero-Waldner, “un plan d’action de mise en œuvre de l’accord d’association que la Commission européenne devrait examiner”.

Interpellé sur la question de la libre circulation des personnes entre l’Algérie et l’Europe, le chef de la délégation de la Commission européenne explique que celle-ci sera traitée au sein du conseil d’association, organe prévu par l’accord d’association, en précisant que la question des visas est du ressort des États. Pour rappel, le gouvernement, dans un communiqué, avait demandé l’ouverture des négociations pour un accord sur les visas.

Synthèse de Samir
D’après Liberté