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L’Algérie doit améliorer le climat d’investissement

lundi 20 novembre 2006, par Rédaction

Pour attirer les investissements arabes, l’Algérie doit améliorer son climat des affaires et sa compétitivité, estime le Forum des chefs d’entreprise, principal organisateur de 10e congrès des hommes d’affaires arabes tenu à Alger.

Omar Ramdane du FCE - Algérie

Et pour cause, la plénière, inaugurée par le président de la République, a permis de dresser la situation de l’économie algérienne, de présenter aux investisseurs arabes le nouveau cadre de l’investissement, les opportunités d’investissement en Algérie, les incitations et les secteurs susceptibles d’intéresser les investisseurs arabes. Le Forum des chefs d’entreprise, dans le travail de préparation qu’il a réalisé dans le cadre de la préparation de ce 10e congrès des hommes d’affaires arabes, a ciblé un certain nombre de secteurs d’activité dont les Arabes ont non seulement les financements nécessaires, mais aussi le savoir-faire.

Des ateliers ont été d’ailleurs organisés autour de ces secteurs, à savoir le tourisme, la santé, les banques et les assurances et les technologies de l’information et de communication, la promotion immobilière. Ce qui a été constaté : les questions, qui ont été posées et les réponses qui ont été apportées par les ministres et l’Agence nationale pour le développement de l’investissement, ont permis aux investisseurs arabes d’avoir une idée plus au moins claire de la situation de l’investissement en Algérie. C’était la finalité de ce congrès. “L’objectif de ce congrès n’était pas de faire des déclarations sans lendemain. L’objectif est de promouvoir la destination Algérie. À ce niveau-là, nous avons réussi”, souligne Brahim Ben Abdeslam, membre du Forum des chefs d’entreprise.

Les hommes d’affaires émiratis, qataris et koweitiens reconnaissent que “le climat des investissements en Algérie est prometteur et offre des opportunités précieuses aux investisseurs étrangers, notamment après les amendements introduits sur la loi relative à l’investissement”. D’autres investisseurs arabes envisagent d’investir, notamment dans le secteur du tourisme, pour que “des avantages et des facilités d’accès aux fonciers soient assurés”, relevant tout de même l’existence de contraintes pouvant affecter la réalisation de projets en Algérie, en évoquant “un système bancaire trop fermé et des lenteurs administratives”. Ce dont d’ailleurs se plaignent les investisseurs algériens eux-mêmes. Du coup, d’aucuns se demandent pourquoi solliciter l’investissement étranger, alors que l’investisseur national est marginalisé et rencontre des blocages pour faire aboutir ses projets ?

Faire connaître les opportunités d’affaires en Algérie pour les investisseurs étrangers c’est bien, mais faciliter et encourager l’investisseur local c’est encore mieux. Car en dernier lieu, c’est l’entrepreneur algérien qui pourra convaincre l’étranger de venir investir sur le marché algérien. M. Issad Rebrab, P-DG du groupe agroalimentaire Cevital, a indiqué que ce forum était une “rencontre exceptionnelle” du point de vue des opportunités d’affaires pour faire connaître aux investisseurs arabes, mais de ce point de vue, le gouvernement “devrait d’abord songer à faciliter les procédures aux investisseurs algériens en premier lieu”. M. Issad Rabrab parle en connaissance de cause. Quatre usines, payées pour des centaines de milliards, dorment dans des caisses. Le patron de Cevital critique les dernières mesures prises par le gouvernement concernant la gestion du foncier. Dans les pays développés, citant la France, le terrain est cédé au dinar symbolique pour peu que vous créiez de l’emploi.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Liberté