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L’Algérie doit moderniser son économie

lundi 13 novembre 2006, par Bilal

L’embellie financière de l’Algérie rendue possible grâce à la généreuse manne pétrolière devrait être mise à profit pour développer l’économie et moderniser les institutions, seules conditions pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des exportations en hydrocarbures.

L’Algérie doit réduire sa dépendance

Le manque flagrant d’une main-d’oeuvre spécialisée a conduit à faire appel à la main-d’oeuvre étrangère, chinoise en particulier, en matière de construction de logements, d’infrastructures routières (autoroute Est-Ouest), touchant du doigt des secteurs névralgiques pour la mise en oeuvre du programme de développement économique initié par le président de la République. Les réformes engagées en Algérie, menées de front avec un effort volontariste de mise en pratique d’un plan de développement économique ambitieux, si elles s’avèrent incontournables, connaîtront-elles leur concrétisation sur le terrain ?

L’oeuvre est titanesque, la crédibilité et les compétences de l’actuelle équipe gouvernementale sont mises à contribution, si ce n’est à rude épreuve. Les potentialités du marché algérien sont énormes et indéniables. 1200km de côtes, les secteurs de la pêche, du tourisme, de l’agriculture ainsi que celui des travaux publics constituent autant de secteurs stratégiques pour l’Algérie et ciblés par les investisseurs étrangers. Le chef du gouvernement l’a affirmé sans fioritures et avec une certaine lueur d’espoir. Ces secteurs sont convoités, notamment par des investisseurs arabes. Investissements qui se font pour l’instant au compte-gouttes.

Les maillons faibles du marché algérien, facteurs de blocage du développement de l’Algérie, ont été identifiés. Le foncier, le secteur bancaire et la bureaucratie sont les causes essentielles de la valse-hésitation de l’apport des capitaux étrangers. Le pas à franchir de l’embellie financière vers une économie productive est le défi à relever. La dépendance de l’économie algérienne des recettes en hydrocarbures reste le chaînon à rompre. Comment y parvenir ? Comment évacuer de l’inconscient collectif une rente pétrolière symbole de « mythe », de l’aisance financière éternelle ? De vieux réflexes mais aussi des intérêts occultes contribuent et persistent à le faire croire.

La loi de finances, élaborée sur la base d’un prix du baril de pétrole à 19 dollars, a rendu possible la constitution d’un fonds de régulation qui a permis d’engranger 3100 milliards de dinars destinés à parer aux éventuels déséquilibres budgétaires, a rappelé le chef du gouvernement. Une démonstration convaincante de prévision budgétaire. La santé financière de l’Algérie a connu un assainissement qui n’est plus à discuter. Une situation financière des plus confortables, un matelas financier de 70 milliards de dollars, dû à une conjoncture pétrolière exceptionnelle qui permet une viabilité extraordinaire de la balance des paiements. L’excédent du compte courant de cette dernière affiche 21,72 milliards de dollars pour l’année 2005.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après L’Expression