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L’Algérie et la Russie coopèrent dans le GNL

mercredi 29 mars 2006, par Souad

L’Algérie et la Russie signeront prochainement plusieurs accords de coopération dans le domaine gazier.

L’algérien Sonatrach et le russe Gazprom renforcent leur coopération dans le secteur gazier.

Sonatrach et Gazprom réaliseront des projets dans le domaine du GNL en plus des opérations de prospection et de réalisation de gazoducs. Selon les mêmes sources, le contrat permettra aux Russes d’intégrer le marché du sud de l’Europe dominé par l’Algérie et à la Sonatrach d’avoir ses parts de marché chez les Américains. Depuis la visite de Vladimir Poutine à Alger, le 10 mars dernier, l’effervescence a gagné l’Europe. Car en dépit de sa brièveté, le déplacement de Poutine s’est avéré stratégique et fructueux.

Les médias ont particulièrement consacré leurs manchettes à l’annulation de la dette de l’Algérie et au contrat d’armement signé entre les deux pays. Ce dernier point a d’ailleurs donné lieu à de nombreuses spéculations. Or, tout se jouait au niveau du sous-sol... dans le domaine énergétique. C’est sur ce volet stratégique de la coopération que le succès essentiel de la visite a été obtenu. Le deuxième producteur de gaz naturel en Afrique, avec des réserves prouvées s’élevant à quelque 4550 milliards de mètres cubes, s’allie avec le géant russe. La visite a matérialisé les ententes intervenues en janvier dernier et en vertu desquelles Gazprom aura accès aux gisements du Sahara. Dans ce contexte, cette visite a conforté les Russes dans leur rôle de leader énergétique mondial. Mais elle intègre également l’Algérie dans ce cartel.

La tiédeur des relations entre l’Algérie et l’UE, ces dernières semaines, est guidée justement par cette équation énergétique. Le rapprochement entre les deux principaux exportateurs de gaz naturel dans le monde confère ainsi, à l’axe algéro-russe le statut d’un puissant lobby à même de faire fléchir l’Europe des 25. Les deux pays dominent l’arme stratégique de l’énergie. L’UE est subitement contrainte de traiter d’égal à égal, du moins sur le plan énergétique, avec l’Algérie, son principal fournisseur. La directive gaz, qui empêche toujours l’Algérie d’opérer directement sur les marchés d’Europe en vue de commercialiser ses hydrocarbures trouvera probablement son issue avec cette nouvelle donne.

Synthèse de Souad
D’après l’Expression