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L’Algérie face à l’évasion fiscale

lundi 29 octobre 2007, par Souad

Le phénomène de l’évasion fiscale s’aggrave en Algérie en raison de la prolifération de l’économie informelle qui menace l’économie algérienne.

L’évasion fiscale est jugée inquiétante en Algérie.

Devant l’ampleur qu’a pris le marché informel en Algérie, l’évasion fiscale, conséquence logique de commerce illégal, prive les caisses de l’Etat algérien de plusieurs milliards chaque année. L’Algérie doit combattre le marché informel et mettre fin à l’évasion fiscale. La maladie s’est avérée grave et des milliards échappent annuellement, pour ne pas dire quotidiennement, aux canaux légaux en Algérie. Un programme de lutte contre ce fléau a été tracé par la direction des impôts et un nouveau dispositif consiste, en un mot, à mettre en place une "passerelle d’informations et de données fiables" entre deux administrations, en permanence et en temps réel, permettant aux douanes de et à l’administration des impôts de mieux connaître leurs clients et cette dernière de mieux asseoir son assiette fiscale. Structurellement, l’échange d’informations se réalisera entre le Centre national de l’information et des statistiques douanières (CNIS) et la future direction de l’information et de la documentation qui doit être créée auprès de la Direction générale des impôts.

La finalité de ce projet commun est d’établir "une traçabilité totale des opérateurs du commerce extérieur" qui servira non seulement les douanes mais aussi le fisc. Pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscale il faut, a priori, surveiller la traçabilité en Algérie des produits d’importation et d’exportation, qui se fera désormais d’une manière plus efficace. Pour cela un protocole d’accord signé entre les services des impôts et des douanes, conclu à l’issue de la seconde journée de la conférence des cadres des douanes porte sur le principe d’échange des informations sur les transactions commerciales, notamment sur les importations et les exportations. Des informations qui permettraient, en premier lieu, de contrôler le cheminement de la marchandise puis la traçabilité des produits importés en Algérie. Il s’agit également de contrôle des taxes sur telle ou telle marchandise importé ce qui permettra d’identifier toute suspicion de trafic, la corruption, la traçabilité, l’origine de la marchandise, le pays d’origine en passant par tous les intermédiaires jusqu’à la destination finale.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Maghreb